Cet article a été écrit en partenariat avec Pocket Jeunesse. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.
Ce n’est un secret pour personne : les romans pour jeunes adultes ont du succès sur les étals des libraires. Entre les dystopies, les polars, la fantasy et les fictions contemporaines, la littérature jeunesse (ou le Young Adult comme l’appellent nos amis les anglo-saxons) a encore de beaux jours devant elle ! Et dans cette vaste jungle littéraire, les auteurs français se frayent doucement un chemin : en témoigne Stéphane Michaka qui a sorti en octobre dernier son premier roman pour jeunes adultes, Cité 19, aux éditions PKJ.
Cité 19 nous raconte l’histoire de Faustine, 17 ans, fille d’une mère qui a disparu lorsqu’elle avait 5 ans et du gardien-chef du musée d’Orsay à Paris. Lorsque son père se jette brusquement du haut de la tour Saint Jacques en pleine nuit, Faustine est convoquée à la morgue pour identifier le corps. Le visage est méconnaissable et elle ne peut que se concentrer sur les vêtements et sur les mains du cadavre… mains qu’elle ne reconnaît pas !
Persuadée que son père a été enlevé par une sorte de secte mystérieuse, elle décide de mener l’enquête pour le retrouver et se lance sur les traces d’un homme particulièrement louche qui la conduit dans le dédale du métro parisien. Alors qu’elle est sur le point de le rattraper, elle trébuche, perd connaissance et se réveille… 150 ans plus tôt. Rien que ça.
Cité 19, une plongée folle dans le XIXème siècle parisien
J’ai toujours adoré l’Histoire, celle avec un grand H, celle du monde et des peuples en général, de la France et de Paris en particulier. J’aime toujours flâner dans les rues de la capitale, m’arrêter devant les plaques historiques de tel hôtel particulier ou pénétrer dans une vieille église à moitié restaurée. C’était donc plutôt bien parti pour Cité 19
quand on me l’a mis entre les mains. Car le XIXème siècle, comme le dit si bien l’auteur, « c’est tout un continent » !
Paris sous le Second Empire, c’est à la fois la création des boulevards et des immeubles haussmanniens (merci monsieur le baron), l’émergence de la presse populaire, l’époque de Zola et Baudelaire… Bref, tout un programme. Très vite, l’enquête de Faustine la fait basculer dans cette ville étrangement familière et nous embarque dans cette époque exaltante.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire devant un roman dont l’action se situe en pleine période naturaliste, les descriptions sont assez courtes. L’auteur est presque avare de détails et on aimerait parfois des descriptions plus étoffées pour se peindre avec précision le Paris du XIXème. Mais ce n’est pas un cours d’histoire ! Le portrait qui est brossé de la ville et les éléments qui nous sont distribués au fur et à mesure de la progression du personnage sont en réalité bien suffisants pour se mettre dans l’ambiance.
C’est sans doute justement grâce à cette parcimonie que je me suis rapidement sentie vivre dans le XIXème avec Faustine. Les petits détails prennent vite autant d’importance que de longues descriptions trop fournies et laissent suffisamment de place à l’imagination pour pouvoir se figurer un décor très historique ou au contraire un contexte steampunk plus coloré. J’ai particulièrement apprécié les quelques répliques en argot de certains personnages : on n’y comprend absolument rien mais elles ajoutent de la consistance au récit !
Un roman à la croisée des genres
L’avantage avec la littérature jeunesse, c’est qu’il ne s’agit pas d’un genre à proprement parler. Un livre est publié dans cette catégorie s’il est à destination d’un public jeune, entre 15 et 25 ans environ, de préférence avec des personnages principaux dans les mêmes âges. Cela offre ainsi une plus grande liberté aux auteurs qui n’ont pas à se cantonner à un style en particulier et ça, Stéphane Michaka l’a bien compris !
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Le mélange des genres dans Cité 19 est tout bonnement fascinant. L’Histoire côtoie la science-fiction, l’aventure flirte avec le psychologique et tout se mêle dans une ambiance de thriller oppressante.
Du coup il est assez difficile de définir précisément ce roman qui passe en permanence d’un genre à l’autre… un peu comme l’héroïne ! D’adolescente mal adaptée à la société, Faustine devient un élément central de son nouvel environnement et n’est jamais vraiment celle que l’on croit. Si on peut regretter que sa psychologie ne soit pas suffisamment développée dans ce premier tome, la personnalité de Faustine conserve tout de même un côté très attachant. Loin des clichés du genre, son côté à la fois combatif et sensible donne envie de connaitre la suite de ses aventures !
Lire les premiers chapitres de Cité 19
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