Dans les livres, les films, les interviews, les essais philosophiques ou encore les chansons, de nombreux et nombreuses intellectuel-le-s et autres gens du spectacle ont trouvé de bon ton de donner leur avis plus ou moins recevables sur les femmes.
Ces citations parfois reprises à droite, à gauche sont moins en moins bien vues : qu’elles prônent quelque chose de positif ou pas, autant dire ce qui est, elles tombent souvent à côté.
Recensons-en quelques unes ensemble et sans animosité aucune parce qu’en plus, c’est bientôt le week-end, et que s’énerver de toute façon c’est mauvais pour les ulcères, ça donne envie de frites alors que c’est pas l’heure et ça fait tomber les cils (je crois).
– Avec l’aimable participation-malgré-lui d’Evene
« Aimer est le métier des femmes », par Claude-Joseph Dorat
Tu sens bien que ça part d’une bonne intention mais j’espère bien que cette phrase, qui ne nous est pas contemporaine puisqu’elle date du XVIIIème siècle, ne sera jamais reprise autrement qu’ironiquement à l’heure actuelle.
Non parce que en vrai, je veux bien être gentille, mais aimer, c’est moyennement bien payé. À part si on aime un vieux monsieur très riche. Et encore, on parle pas trop d’indépendance financière dans ces cas-là.
« Les femmes sont plus faciles à choquer », par Michel Houellbecq
En 2001, interviewé par le magazine Lire, Michel Houellbecq se voit demander si la raison qui fait qu’il choque davantage les femmes que les hommes repose dans son approche masculine de la sexualité. Alors bon, il est vrai que la question oriente peut-être un peu la réponse mais quand bien même, c’est n’importe quoi, Michou.
Pour faire réaliser à l’auteur combien il a tort de généraliser ainsi, je propose que la première d’entre nous qui le rencontre commence à lui parler de glaires cervicales et de bouchons muqueux, photos à l’appui si besoin. On verra qui sera le plus vite choqué.
« Il n’est rien de pire qu’une femme, si ce n’est une autre femme »
Cette citation, attribuée à Aristophane, prouve bien des choses, parmi lesquelles le fait qu’il n’a probablement jamais eu la chtouille.
« Qu’y a-t-il de pire qu’une femme ? Deux femmes. »
Ces deux phrases sont pleines d’enseignement : elle nous permettent de comprendre que Jean Cocteau, qui en est l’auteur, n’était pas trop trop branché plan à trois.
« Femmes, c’est vous qui tenez entre vos mains le salut du monde. »
Soit ce grand monsieur de Léon Tolstoï était, de manière étonnement avant-gardiste, fan de Beyoncé, soit il était de nature à vouloir refiler la patate chaude à la voisine, je ne le sais.
En attendant tout ce que je tiens entre mes mains, c’est à l’occasion un cornet de frites, ou une fourchette pour manger, mais il est hors de question qu’on me foute le salut du monde dans les bras juste parce que j’ai un vagin.
C’est pas que je manque d’ambition, hein, c’est juste qu’au bout d’un moment, je peux pas sauver la veuve, l’orphelin et les petits poussins, et je crois que de toute façon j’en ai pas forcément envie. J’ai déjà du mal à me couper les ongles de la main droite alors laissez-moi tranquille.
Et alors s’il faut le lire comme « vous avez le salut du monde dans vos mains car vous êtes douces et que vous ne lui ferez pas de mal », c’est beaucoup moins rigolo.
« Ne voyez pas là de la misogynie, mais sincèrement, on se marre plus à table ou au boulot quand il y a des hommes dans les parages. »
Cette citation est celle d’un anonyme, un certain Maxence, âgé de 29 ans à l’époque où on lui a demandé son avis pour un article sur AuFeminin.
Il ajoute pour appuyer son propos qu’il n’y a qu’à regarder le nombre d’humoristes connus avec un zboub en comparaison avec les femmes. Je vous propose de lui répondre de façon très argumentée grâce à ces quelques gifs.
« Je ne pense pas qu’il soit très juste que je fasse partie du jury car je sais lire dans les pensées. » : DRÔLE.
DRÔLE.
Oh et puis tiens, les deux ensemble :
« Je n’ai pas vraiment suivi la controverse sur Zero Dark Thirty mais quand il est question de torture, j’ai tendance à croire la femme qui a passé 3 ans mariée à James Cameron. » : DRÔLE.
(Oui, ça manque de Françaises, mais la France, les gifs, le retard).
« Femmes et brebis doivent être rentrées avant la nuit. »
J’avais envie de rebondir, de dire un truc drôle, et puis je me suis dit que, finalement, la comparaison femmes/animaux de ce proverbe apparemment portugais se suffisait en soi.
« La femme forte a des amis, la femme faible a des amants. »
Je conseillerai à Grégoire Lacroix, écrivain, poète, journaliste et auteur de cette citation, de regarder un peu plus de reportages de Bernard de la Villardière sur les relations libres.
Extrait des Euphorismes de l’auteur, on ne peut pas vraiment lui en tenir rigueur. Si ça se trouve, M. Lacroix n’est pas du genre à juger. Mais tout de même, cet argument sur la faiblesse liée à l’infidélité est finalement assez récurrent.
Et ON JUGE PAS on a dit.
« Les hommes provoquent les situations, les femmes prennent les décisions. »
Cet anonyme ne m’a jamais vue pleurer en essayant de choisir un plat au restaurant tellement je voulais tout (ça m’arrive à chaque fois, c’est une constante). Un véritable remake du Choix de Sophie, en un peu moins dramatique.
« Les femmes qui ont des idées ne sont jamais jolies. »
Ah bon ? Disons qu’à mes yeux, à part si l’idée qu’elles ont c’est de se faire un gommage du visage au gravier, je vois pas. Cependant, ne soyons pas de mauvaise foi : la citation est extraite d’une nouvelle, Les Montréalais, écrite par Andrée Maillet, et il y a peu de chances pour que l’auteure pensait vraiment ce qu’elle écrivait.
Évidemment, si la plupart de ces phrases donnent envie de se creuser les joues avec les ongles, c’est parce que depuis, nous, on a bien appris qu’il est bien nul de faire des généralités, quel que soit le domaine qu’on évoque.
Et toi, quelles sont les phrases sur les femmes qui t’ont le plus fait rire tellement tu n’avais plus la force de t’en agacer ?
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
D'un côté c'est bien de pouvoir rester sensuelle dans un métier "masculin", mais de l'autre c'est énervant de toujours tout ramener à "la sensuâlitayy de la fâââmme".
Parce qu'on ne veut pas TOUJOURS être sexualisée, mais on l'est à notre insu, ce qui pose un problème de crédibilité dans le travail, par exemple. [url=http://www.madmoizelle.com/code-vestimentaire-professionnel-sexisme-279881](voir l'article paru récemment sur l'absurdité du dresscode au travail).[/url]