Ne te méprends pas, jeune fille, je ne vais pas ici t’informer sur les vertus d’étanchéité de la toile cirée, ni sur les avantages et les inconvénients de posséder un coupe-vent. Dany Boon l’a déjà fait, et puis, bon, de toute façon, ce n’est pas mon sujet.
Tu seras d’accord avec moi, je suppose, si je dis que le côté pratique ne peut pas être le seul critère de choix d’un vêtement. Si c’était le cas, tu ne lirais pas ces lignes, et peut être même qu’elles n’existeraient pas. À vrai dire j’ai une théorie sur le sujet : on achète les fringues sur des critères esthétiques, mais on les porte (ou pas !) sur des critères de confort et d’utilité. C’est ce qui explique l’état de mon placard, dont une bonne moitié est réservée à une foule de petits riens inutiles, mais merveilleux. Une robe de femme fatale qui ferait déguisée même en boîte, un top strassé si petit que dessous, le plus réduit des soutifs fait figure de prothèse, une paire de bottes avec 18 cm de talons, une longue jupe de vestale transparente comme une aile de papillon, un corset armé, sexy en diable, mais dont je sors meurtrie comme s’il était en fer barbelé… Dois-je continuer ? Je suis sûre que tu vois de quoi je parle…
Mais cessons d’enfoncer des portes ouvertes, je vais te parler aujourd’hui de deux incontournables de la garde-robe 2008, qui sont, de plus, d’utilité publique puisque l’un comme l’autre protègent de la pluie.
Donc, tu l’as compris, le sujet du jour : Mode et vêtement de pluie.
Mais d’abord, entendons nous sur les termes : qu’est ce qu’un ciré et qu’est ce qu’un K-way ? (Clique sur les images pour les agrandir)
Le ciré est au départ un vêtement de dessus (une veste, quoi !) plutôt court, destiné à prémunir les marins contre les projections d’eau.
Il était à l’origine fabriqué en grosse toile que l’on enduisait de cire pour que l’eau glisse dessus. D’où son nom. Désormais, il est confectionné en matière plastique, mate ou d’aspect verni.
Je ne rajouterais pas grand-chose sur sa forme, car les détails et l’allure générale varient beaucoup selon les modèles. En effet, ce qui défini le ciré, c’est justement sa matière ! C’est ce fameux textile enduit, donc rigide, qui va donner à des vestes d’aspects divers, une forme toujours structurée. Et du coup, plutôt chic !
Au dernier printemps, on avait vu chez quelques créateurs les prémices de ce « renouveau » du ciré, mais cette année, c’est beaucoup plus évident.
Kookai, Naf-naf, H&M… Toutes les marques tendances s’en sont emparé, et tu trouveras chez certains de très jolis petits cirés-paletots, chez d’autres, de charmantes capes cirées… Bref, le ciré, c’est mode !
Et le K-way ?
Bon ben. Il s’agit toujours d’un vêtement de dessus, mais il est multipoches et toujours muni d’une capuche et de liens coulissants. Il est lui aussi destiné à protéger de la pluie (bien que cela mérite débat, parole de campeuse trempée après l’orage…) mais ses principales qualités sont sa capacité à isoler du vent et son faible encombrement. Léger, pliable, il est indispensable en randonnée. Cette origine sportive, comme souvent, se voit détournée par la mode. C’est ainsi que le K-way, en modèle revisité, a pris place dans le dressing citadin des modeuses très « in ». La version 2008 est un peu plus longue et large que l’original, façon XXL. Mais c’est surtout un basique que tu vas pouvoir porter de différentes manières. Tu peux l’utiliser dans une tenue « high-tech », avec un treillis, un top zippé et des baskets lamés argent. Tu peux aussi le porter façon grunge, avec un pull en lin irrégulier, un bermuda mou et des rangers (ou des tongs), ou bien comme sur le dessin, version néo-romantique, avec une robe en mousseline imprimée, et une paire de bottes en caoutchouc (ça marche aussi avec des bottes vintages !)
Mais, et toi ? Que préfères-tu ?
Le ciré, avec son aspect verni et structuré ou le K-way, avec sa forme souple et ses détails sport ? A moins que tu n’aies déjà acheté les deux…
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