Initialement publié le 4 octobre 2012
Comment insulter les autres sans qu’ils ne comprennent rien ? Avec des insultes moyenâgeuses, pardi !
Les insultes du Moyen-Âge : les plus sympas
Les gens qui méritent notre rage et qui s’en tirent à bon compte sont légion. Il y a cette gueuse qui brame que « t’es nouvelle alors tu vas pas avoir d’amis hihihihihi » lors de ton premier jour de cours. Ou ce vil jeune homme qui vient toujours en amphi avec un t-shirt Balladur.
Ou bien cette fourbe nonagénaire qui te double dans la file d’attente de la caisse. Et ce, sans parler de ces milliers d’anonymes qui, de regards désobligeants en petites vilenies
, font chavirer ton petit coeur et te donnent envie de t’expatrier au pays des Bisounours.
Lectrices, lecteurs, indignez vous : l’heure de la baston a sonné au clocher de la colère. Tu n’oses insulter personne, traumatisée par ta maman qui te faisait verser un euro dans la boîte à gros mots à chaque fois que tu disais « niquedouille » ou « freluquet » ? Qu’à cela ne tienne, voici une liste de cinq insultes du Moyen Âge. C’est parti.
Veule: adj, personne qui manque de volonté et de vigueur.
- Lorsqu’on vous dit : « Je ferai bien la vaisselle, mais après toute une journée passée à regarder des vidéos de chats sur youtube, je sens que mon corps et mon esprit défaillent : il serait bien meilleur pour ma santé d’aller dormir quelque peu ».
- Ne dites plus : « Sale flemmard, meus ton séant céans où je te délogerai de ce canapé à l’aide d’une fourche rouillée »
- Mais dites plutôt : « Cher ami, si votre veulerie à l’égard de la vaisselle est égale à votre paresse sexuelle, je plains la martyre qui partage votre vie ».
Thuriféraire, n.m., Clerc chargé de l’encensoir, porteur d’encensoir. Par extension, flatteur importun.
- Lorsqu’on vous dit : « Eulalie-Jeanette, tu es aussi belle que la fille imaginaire de Marilyn Monroe et Alain Delon. Et en plus, tu es la fille la plus sympa que j’aie jamais rencontré. D’ailleurs, tu voudrais pas me filer une clope ?»
- Ne dites plus : « Oooooh comme c’est mignon. Oui, tiens, prends le paquet. Tu veux du feu aussi ? »
- Mais dites plutôt : Arrière, vil thuriféraire ! Tes grotesques zinzinulations me font à peu près autant d’effet qu’un strip-tease de Jean-François Copé.*
*Mes plus sincères excuses si une vilaine image mentale s’est incrustée dans votre crâne et refuse d’en partir. Bisous.
Les insultes au Moyen-Âge : les moins sympas
Orchidoclaste, n.m., Brise-Testicules
(NB : ôtez vos chapeaux et priez en choeur, ceci est mon insulte favorite. Si vous me croisez dans Toulouse, n’hésitez pas à me la sortir, je vous offrirai un café).
- Lorsqu’on vous dit : « Salu, sava ? Moi j’adore Lorie, elle est très distinguééééée et en plus elle chante super bien. D’ailleurs j’ai deux places pour aller la voir au Macumba, ça te dit de m’accompagner ? »
- Ne dites plus : « Je peux pas, j’ai poney.»
- Mais dites plutôt : « Quelque chose me dit que tu as été orchidoclaste dans une vie antérieure, n’est-il pas ? »
Faquin, n.m., Homme de peu de valeur, mal élevé et méprisable
- Lorsqu’on vous dit : « Hé madmoizelle, t’es charmante, tu veux pas me filer ton zérossisse ? Non ? Comment ça ? Vas-y salope t’en vas pas, moi j’te BAYSE » (ben non justement (bref)).
- Ne dites plus : Encore un qui a passé plus d’heures sur Youporn qu’en cours de français !
- Mais dites plutôt : Avant que ce faquin ne me refile son herpès, les poules auront des dents et ma prof de droit administratif un peu d’humanité.
Coprolithe, N.m. Matière fécale fossilisée
- Lorsqu’on vous dit : « Ta cousine Clémentine est vraiment obèse, la pauvre. Un peu comme toi, Gertrude-Kévina : resaissis-toi, où il faudra qu’on te case à un aveugle pour te marier avant tes cinquante ans. »
- Ne dites plus : Mamie, t’as une assurance vie ?
- Mais dites plus tôt : Chère grand-mère, l’âge vous rend coprolithe: je ne vous savais pas si nodocéphale.
Il vous appartient désormais d’insulter votre prochain dans la joie et la bonne humeur, avec autant d’allégresse que si vous partiez demain faire le tour du monde à dos de licorne. Bisous !
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Les Commentaires
Et sinon, en lisant "Avant que ce faquin ne me refile son herpès", j'ai cru lire "Avant que ce faquin ne renifle mon herpès", merci de comprendre mon fou rire.