Je ne sais pas vous, mais moi, certains soirs, j’aime me pelotonner sous la couette, un chocolat chaud et des Granola à portée de main, et découvrir de nouveaux films. Et en parcourant les filmographies d’acteurs/actrices qui m’inspirent, en visionnant des bandes-annonces sur YouTube ou en craquant devant l’affiche d’un film, il m’arrive parfois de tomber sur de jolis moments de cinéma !
Certains de ces films n’ont pas trouvé pas de distributeurs dans notre chère contrée, beaucoup n’ont pas reçu pas l’exposition médiatique qu’ils méritaient et d’autres ont été diffusés dans si peu de salles que l’on ne pouvait que les louper. Et c’est bien dommage. Parce qu’ils sont beaux, drôles, émouvants et parfois même déroutants.
Alors, si vous ne savez plus quoi regarder ou si vous avez envie de vous faire une séance ciné avec votre mec/meuf, vos potes, votre famille, votre chat ou même votre canard (hein, qui sait ?), voici une liste non exhaustive de films qui pourraient bien s’arroger une place particulière dans votre p’tit cœur !
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Boy A, une histoire de rédemption pleine d’émotions
Boy A est une adaptation du roman Jeux d’enfants de Jonathan Trigell, lui-même inspiré d’un fait divers qui a bouleversé les Anglais.
En 1993, deux enfants de 10 ans ont torturé un petit de 2 ans. Le crime a été filmé par des caméras de surveillance et les deux coupables furent condamnés à peine de prison jusqu’à leur majorité.
Dans ce film, on suit Eric, l’un des deux criminels, à sa sortie de prison. Dès sa libération, il est suivi par un assistant social, Terry, qui lui offre une nouvelle identité (il devient Jack), l’emmène dans une région isolée (le scandale est encore très présent dans les mémoires) et lui trouve du travail. Dans cette petite ville, il se reconstruit, tombe amoureux et se fait des amis. Il veut faire amende honorable et devenir quelqu’un de bien. Mais alors qu’il semble atteindre son but en devenant un héros local, son acte va faire revenir les démons du passé. En effet, il apparaît en photos dans de nombreux quotidiens, et ces clichés risquent bien de le mettre en danger…
Autant vous dire que l’on sort de ce film avec une boule dans la gorge, les larmes aux yeux et des réflexions plein la tête. Avons-nous tou•te•s droit à une seconde chance ? Pouvons-nous pardonner quelqu’un qui a commis un geste aussi grave ? Difficile de trouver une réponse adéquate.
Il faut dire aussi que la performance d’Andrew Garfield y est pour beaucoup. Il est touchant, juste, fragile. Il arrive à nous faire ressentir de l’empathie pour cette personne, et on ne peut s’empêcher de souffrir avec lui.
Death of a Superhero, l’art en guise de remède
Death of a Superhero, c’est l’histoire de Donald, un adolescent condamné à partir trop tôt. À 15 ans, ce jeune artiste est atteint d’une leucémie qui le détruit un peu plus chaque jour. Pour ne pas sombrer, il combat son cancer avec pour seule arme… l’art.
À travers ses dessins, dignes des plus grands comics américains, il devient Miracle Man, un homme invincible qui se bat contre le terrible docteur Glove et son assistante ultra sexy. Mais dans la vie réelle, Donald est bien plus vulnérable et dépressif. Il joue avec la mort. Effrayés par ses tentatives de suicide, ses parents vont lui faire rencontrer le docteur Serkis, qui va l’aider à être courageux, à lâcher prise et profiter de ses derniers instants. Et il risque bien de les passer en compagnie de l’espiègle Shelly…
Dès les premières secondes du générique, j’ai été happée par le film. On en prend plein les yeux, que ce soit par les animations, la bande-originale
ou la prestation de Thomas Brodie-Sangster. Il est criant de vérité, émouvant (mais sans jamais rentrer dans le pathos) et même beau. Le film lie à la perfection drame, romance et comédie. Certaines scènes sont vraiment irrésistibles, notamment lorsque ses potes lancent une « opération dépucelage », parce que vraiment, il ne peut pas mourir sans connaître ça…
Pas si simple, un vrai feel-good movie
- Parce que c’est un vrai film feel good.
- Parce qu’il y a Meryl Streep dedans.
- Parce qu’Alec Baldwin est parfait dans le rôle de l’ex-mari qui veut reconquérir la mère de ses enfants alors qu’il vit avec une jeunette.
- Parce que Steve Martin est trop chou et qu’il fait toujours autant rire.
- Parce qu’il y a de la nourriture partout !
- Parce que ce film est solaire.
- Parce qu’on sort de ce film avec la patate, la banane et même la frite (eh oui, on en revient toujours à la bouffe…).
Voilà !
Albatross, entre littérature, adolescence et amour secret
Emelia Conan Doyle, jeune écrivaine en devenir pensant être l’héritière du célèbre auteur, est embauchée par la famille Fischer pour faire le ménage dans leur hôtel en bord de mer. Très vite, elle se lie d’amitié avec la fille, Beth, avec qui elle fait les 400 coups. Mais leur relation va être mise en péril car Emelia commence à avoir une aventure avec le père de Beth, un auteur en manque d’inspiration…
Une histoire mêlant littérature, amour interdit, adolescences perturbées et sublimes paysages… Il en fallait peu pour que je succombe. Ce que j’ai aimé dans ce film c’est la complicité entre ces deux filles très différentes. Beth est studieuse, discrète et un peu coincée. Emelia est spontanée, sauvage et libre. Pourtant, elles se complètent à merveille. Mais j’ai aussi adoré comment Emelia fout le bordel dans cette famille qui, à la base, n’est déjà pas très… nette. Elle est très attachante, beaucoup plus fragile et perdue qu’elle n’en a l’air, de par son passé et ses aspirations.
Fleur du désert, pour briser le tabou autour de l’excision
Waris Dirie est une mannequin mondialement connue. Mais c’est également une femme qui a été excisée à l’âge de 5 ans, promise en mariage à 13 ans, puis exilée à Londres, bonne à tout faire dans une ambassade, sans-abri, femme de ménage dans un fast-food, modèle et « ambassadrice de bonne volonté » à l’ONU.
Fleur du désert, adapté de l’autobiographie de Waris Dirie, relate le parcours exceptionnel et très dur de cette femme dont le courage et la force m’impressionnent encore. Lorsque je suis allée voir ce film, je vivais ce que j’appelle « une prise de conscience féministe ». Et cette histoire m’a fait l’effet d’une claque. Elle m’a permis de réaliser la chance que j’ai, et de comprendre qu’il fallait que je me batte pour que d’autres aient les mêmes opportunités. Même si c’est à petite échelle. Parce que rien ne justifie que l’on mutile ou violente une femme, qu’on la marie de force ou qu’on l’empêche d’avoir accès à l’éducation.
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Liya Kebede (top model que l’on a pu voir dans des pubs L’Oréal et H&M) joue le rôle de Waris Dirie comme personne. Elle est très convaincante et magnifique à regarder. Sally Hawkins apporte une touche de douceur et de rires dans ce récit pas toujours facile.
Fleur du désert est un vrai choc des cultures, entre les traditions ayant brisé la jeunesse de son héroïne et les coulisses du monde de la mode. C’est un film, selon moi, d’utilité publique, qui sait nous prendre aux tripes, nous faire pleurer, et parfois, rire et sourire.
Et vous, quel(s) film(s) aimeriez-vous nous faire (re)découvrir ?
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Sinon, il y a aussi Le Nom des gens, de Michel Leclerc, avec Jacques Gamblin et Sara Forestier. Je trouve les images belles et le film aussi drôle qu'émouvant et intelligent !
J'ai beaucoup aimé Ruby Sparks, Polisse, Before Sunrise, Moonrise Kingdom, Tamara Drewe et The Hunt...
Il y a aussi Du vent dans mes mollets ! J'ai pleuré à chaudes larmes à la fin de la séance de ciné !
On m'a également recommandé Mommy de Xavier Dolan.