Publié initialement le 25 août 2015
En cette dernière semaine du mois d’août (et pour certain•e•s d’entre vous de vacances), il est temps de se remettre doucement dans le mood de la rentrée. Et quoi de mieux pour retourner doucement dans le bain du travail et des stylos quatre couleurs que de regarder un film cool et indémodable ?
À lire aussi : Quatre films à (re)voir pour préparer la rentrée
C’est pour cela, mon cher enfant, que je t’ai sélectionné aujourd’hui cinq classiques du cinéma à voir ou revoir, tranquillou chez toi, avec couette et plaid ou ventilateur et smoothie glacé — selon l’endroit où tu habites. C’est une sélection qui sera la première d’une longue liste, promettant des classiques du cinéma dans tous les styles !
Aujourd’hui, donc, voici cinq films pour te marrer et te mettre de bonne humeur avant la rentrée, que tu sois adepte d’un humour plus léger ou bien un poil cynique, pour un best-of éclectique.
Te voici, chemin faisant, pleine bille sur l’autoroute de la bonne humeur.
Singing In The Rain
Personnellement, quand on me dit « vieux film qui met de bonne humeur », je pense immédiatement à Singing In The Rain, Chantons Sous La Pluie en français, sorti en 1952. Et même si ce n’est pas vraiment mon style de long-métrage à la base, je ne peux décemment lui retirer son pouvoir comique et réconfortant !
Le film, plein de jolies couleurs et de rebondissements joyeux et frais, dépeint musicalement le Hollywood des années 1920, et notamment le passage du cinéma muet au cinéma parlant, qui n’a pas été forcément une transition très facile à l’époque.
En plus des chansons divertissantes entrecoupées de pas de claquettes gracieusement effectués par des Gene Kelly, Debbie Reynolds et Donald O’Connor en pleine forme, il y a beaucoup de passages drôles, comme lorsque l’on voit les acteurs de cinéma muet s’essayer à la comédie parlante, dans une exagération tout à fait ridicule !
Singing’ In The Rain, c’est un film qui porte très bien son nom, car après son visionnage, la seule envie que l’on a c’est de pousser la chansonnette… même s’il fait moche ! Il est donc parfait à regarder juste avant une rentrée pluvieuse, pour arriver au travail/à la fac/au lycée en faisant des claquettes avec ses bottes de pluie. Et ça, c’est sympa.
À lire aussi : « Twerking in the Rain », ou le glamour version bootyshake
Some Like It Hot
Some Like It Hot, ou Certains l’Aiment Chaud en français, est un film sorti en 1959 ; c’est un classique du cinéma avec Marylin Monroe, ainsi qu’un de ses derniers rôles.
Dans ce long-métrage se plaçant lui aussi dans les années 1920, au moment de la Prohibition, les héros — deux musiciens, Joe et Jerry — se retrouvent à devoir se travestir afin de se faire passer pour les membres d’un orchestre composé uniquement de femmes, suite à des déboires judiciaires et à un quiproquo avec des mafieux mettant leurs vies en danger.
C’est dans un train direction la Floride qu’il recontreront Sugar, la chanteuse de la troupe. Elle va troubler l’un de nos protagoniste, qui en tombera follement amoureux…
L’intrigue va donc se construire autour des différents personnages que Joe et Jerry vont interpréter pendant leur périple, oscillant entre les deux femmes qu’ils incarnent dans l’orchestre, leur vraies personnalités et celle dans laquelle l’amoureux transi va s’enfermer afin de séduire Sugar.
Tout cela donnera surtout un passage inoubliable, où Daphné alias Jerry annonce à Osgood, un homme qu’il a séduit alors qu’il était grimé, qu’il est lui aussi un homme en réalité !
Some Like It Hot c’est LE classique pas prise de tête et drôle, aux personnages attachants, tous avec de fortes personnalités. De quoi rire un bon coup avant de retourner dans les cahiers à relier ou les feuilles de paie à trier !
Dr Strangelove or: How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb
Dr Strangelove or: How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb est, je vous l’avoue, le film qui détone (lol) un peu dans cette sélection. Beaucoup moins léger que les deux précédents, il n’en reste pas moins un incontournable du cinéma comique.
Docteur Folamour ou : Comment J’ai Appris à Ne Plus M’en Faire et à Aimer la Bombe (en français, donc) est sorti en 1964 et réalisé par… Ce joyeux drille de Stanley Kubrick ! (C’est une blague ; on ne peut pas dire que l’homme était un bout-en-train.)
Parfait pour les amateurs d’humour cynique et satirique, le film dépeint les coulisses d’un gouvernement américain en période de crise pendant la Guerre Froide, après que l’un de ses généraux a pété un câble et décidé d’envoyer ses bombardiers frapper l’URSS.
Le quiproquo va donc tourner autour des différentes options qui s’offrent au président des États-Unis, lequel va essayer de trouver une solution pour sauver l’humanité en sommant ses conseillers de dégoter une idée… Notamment le Dr Strangelove, aux idées politiques bien malvenues.
Ce film est à voir, non seulement pour pouvoir découvrir le génie comique et cynique de Kubrick (parce que c’est pas avec Lolita qu’on se fend la poire mes enfants) dans un long-métrage en noir et blanc au rythme effréné, mais aussi, bien évidemment, pour le talent de l’acteur Peter Sellers, qui y incarne trois rôles différents à lui tout seul !
Les Tontons Flingueurs
Passons maintenant du côté français de la Force, avec un classico-classique au casting pas dégui-dégueu. Je parle bien sûr des Tontons Flingueurs, avec, entre autres, Lino Ventura, Jean Lefebvre, Francis Blanche et Bernard Blier. Eh oui, pas de demi-mesure là dedans.
Vraiment, ce film (sorti en 1963), c’est le doudou des films français de gangsters comiques, comme on pouvait en voir souvent à l’époque. C’est celui qu’on regarde quand on ne sait pas quoi regarder mais qu’on a envie de passer un bon moment, l joyau d’un cinéma dans lequel le scénario et les dialogues sont aussi importants que le rire des spectateurs. Les Tontons Flingueurs, c’est la force tranquille, la puissance douce !
Dans une querelle de succession entre bandes de « vilains », c’est Bernard Blier qui nous offre ses phrases les plus cultes entre « l’éparpillement façon puzzle » et « le brin de causette mousse et pampre ».
Rien que pour l’argot des années 60, il faut le (re)voir. Mais aussi pour le casting. Et le scénario. Et les dialogues. Et… pour tout, en fait.
Le Gendarme de Saint-Tropez
Je pense que je vais faire jouer la corde sensible et nostalgique de bon nombre d’entre vous avec ce choix ! Parce que chez moi, la série des Gendarme de Saint-Tropez, c’était ce qui réunissait toute la famille autour de la télé.
Je ne sais pas si on peut faire plus culte dans le cinéma comique français que le premier des six longs-métrages, qui nous présentait un Louis De Funès aussi drôle qu’impétueux. Ce rôle qui lui collera à la peau, c’est celui auquel la plupart d’entre nous pensons quand on évoque cet acteur inoubliable.
Le Gendarme de Saint-Tropez, sorti en 1964, nous fait découvrir le maréchal des logis Cruchot, qui vient d’arriver dans la petite ville du Sud de la France, et essaye tant bien que mal de jongler entre son rôle de gendarme et son rôle de père… En faisant souvent dans l’exagération.
Et bien sûr, c’est dans ce contexte comique que les personnages de Fougasse et de Gerber, respectivement interprétés par Lefebvre et Galabru, et respectivement victimisé et adulé par Cruchot, vont voir le jour, apportant encore plus d’humour au film !
Pour te rappeler un peu l’été et ton enfance avant la reprise, je pense donc que Le Gendarme de Saint-Tropez est plutôt un bon cru… si évidemment, tu aimes le style De Funès.
À lire aussi : Sélection de films qui fleurent bon l’été indien
Et toi, quels sont les « vieux films » qui te donnent la pêche ?
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Contrairement à "La vie est un long fleuve tranquille" et "le chateau de ma mère" et "la gloire de mon père" !! Classiques de chez classique