Les éléments-clés d’une soirée en appartement sont selon mon expérience :
- La bouteille de soft tiède pour les rares gens qui ne boivent pas d’alcool
- « Il est où le tire-bouchon ? » 198 fois en 3h
- La fumée de cigarette qui plane sous le plafond
Et c’est de ce dernier point que je voudrais vous parler.
La cigarette en soirée dans un appartement fait débat
Cet article m’a été inspiré par un débat posté sur un groupe de discussion Facebook dont je fais partie.
Une jeune femme expliquait que la clope en soirée appart la gêne énormément, mais qu’elle ne se sent pas légitime de demander à ses hôtes de changer leurs habitudes, chez eux, pour elle.
Dans les commentaires, toutes les opinions s’affrontaient ! Et je me suis dit que tiens, c’est un vrai sujet, mais je n’en ai jamais entendu parler plus que ça.
Pourtant, comme vous, j’y ai largement été confrontée — notamment parce que je fume, et parce que mes potes sont fauchés, donc se réunir chez l’un ou l’autre est toujours moins cher qu’aller au bar.
Alors, que disait ce débat ?
J’ai le droit de fumer chez moi
Depuis 2006, en France, il est interdit de fumer dans les lieux publics fermés (cafés, restaurants, magasins, transports en commun…).
Et TANT MIEUX. Car une vie entière qui sent la clope froide, c’est un enfer, même pour moi qui suis fumeuse. Je suis ravie de cette législation.
Les terrasses ne désemplissent pas, même en hiver, car plein de gens sont prêts à faire confiance au grill de barbecue chauffage d’appoint. Mais l’air, à l’intérieur, reste respirable.
Seulement voilà : il est tout à fait autorisé de fumer chez soi. Locataire ou propriétaire, jouir d’un logement signifie qu’on peut y cloper tranquillement, et sans ouvrir la moindre fenêtre si on ne le souhaite pas !
Ne faites pas ça chez vous néanmoins.
J’ai le devoir de mettre mes invités à l’aise
Je ne parle pas ici de devoir légal bien sûr, plutôt de devoir moral !
Pour moi, et pour beaucoup de gens, recevoir du monde ça veut dire avoir envie que ses invités et invitées se sentent bien.
Ça veut dire ne pas leur mettre un vieux Saint-Marcellin sous le nez si elles ne supportent pas l’odeur du fromage, ne pas mettre du Aya Nakamura
à fond si elles n’aiment que le punk-rock…
Et éventuellement ne pas leur infliger ses clopes si ça les dérange.
C’est plus ou moins facile à faire selon les logements.
Dans mon 80m² à Lyon, quitter le salon 5 min pour m’installer à la fenêtre ouverte de la cuisine n’était pas un souci.
Dans mon 25m² parisien, c’est simple, je n’ai : pas de pièces. Donc si je fume, même à la fenêtre, je reste près de la personne.
Et encore, je ne parle pas du studio de mon mec qui vit au 5ème étage sans ascenseur… ça fait les cuisses pour une simple pause clope !
Je m’adapte aux gens qui m’invitent
Voilà pour les gens qui reçoivent, quid de celles et ceux qui sont invités ?
Après tout, il est poli et attendu de s’adapter aux règles et habitudes de l’hôte ou l’hôtesse qui a la gentillesse de nous inviter… et aime peut-être en griller une sur son canapé.
Je pense que la plupart des gens n’exigeraient pas qu’on éteigne pour eux une bougie qui sent fort, de l’encens au patchouli, ou qu’on ne cuisine aucun curry bien odorant le jour de la soirée.
Dans la mesure où la fumée ne nous handicape pas sérieusement (soucis respiratoires par exemple), il est possible de prendre sur soi… et de prévoir un shampoing en rentrant, car l’odeur du tabac froid est tenace !
La cigarette, autant en parler
Alors voilà où nous en sommes.
Être enfermée dans un nuage de clope (ça arrive vite si plusieurs personnes fument) peut vite devenir une sacrée gêne, et c’est plus mauvais pour la santé qu’une odeur de nourriture.
D’un autre côté, organiser un truc chez soi et devoir sortir pour fumer, c’est plutôt relou. Surtout que si la majorité des invités fument, ça finit vite en contre-soirée dans la cuisine voire dans la rue.
Au-delà de ça, ce qui m’avait marquée dans le débat que j’ai lu, c’est l‘absence de communication. Les gens ne disaient pas à leurs potes que la fumée les gêne, et les fumeurs ne posaient pas spontanément la question.
La cigarette n’est pas aussi anodine qu’une odeur de nourriture ou une bougie à la vanille. Le sujet du tabagisme actif ou passif en soirée mérite d’être évoqué.
Ça n’a pas besoin d’être un long débat, juste « ça te dérange si je fume ? » ou « excuse-moi, je suis sensible à la cigarette, ça t’embêterait de fumer à la fenêtre ? » peut LARGEMENT suffire !
Les limites du compromis au sujet de la cigarette en appartement
Je pars du principe que c’est aux fumeurs et fumeuses de s’adapter, même chez eux… dans la mesure du raisonnable. Je ne me verrais pas passer une soirée de 4h chez moi sans allumer la moindre clope par exemple.
Du coup si j’avais un pote ultra-dérangé par la fumée, eh bien je pense que je ne l’inviterais pas chez moi, surtout pas à mes fêtes avec mes autres amis qui clopent. Ça serait juste chiant pour tout le monde…
Est-ce que c’est méchant de ma part ? Est-ce que c’est pas sympa pour cet hypothétique pote, auquel tu t’identifies peut-être ? Est-ce que c’est normal de ne pas vouloir se plier en 4 alors qu’on est chez soi ?
Le débat est lancé, j’ai hâte de lire ton avis dans les commentaires !
À lire aussi : Pourquoi j’aimerais que la clope soit mieux règlementée (alors que je suis fumeuse)
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
J'espère vraiment qu'un jour il y aura des logements garantis non-fumeurs >.<