Elles arrivent généralement sans crier gare, les périodes que j’appelle sex off – autrement dit sans réelle motivation de copuler. Et elles peuvent durer des jours, des semaines, voire des mois. Perte de désir anormale, mécanisme d’auto-défense ou pré-signe d’une visite chez la Mère Supérieure ? La descente de libido m’est tombée dessus comme un jeune chiot frénétique sur ma jambe droite : de façon douteuse et inattendue.
Quelques coups de rein sans entrain
Célibataire à port d’attaches multiples, le dernier rendez-vous me laisse pour la première fois depuis longtemps sur ma faim. Après l’habituel debrief avec soi-même, les choses ne se sont décidément pas déroulées de la meilleure façon. Rien d’anormal pourtant. On baise, on jouit, de la tendresse et quelques mots qui résonnent comme des caresses. Mais voilà, y’a comme une épine. Les quelques coups de reins ne suffisent pas à te donner de l’entrain. L’envie de lui faire plaisir est là sans y être et je la sens presque remonter jusqu’à la vomir, cette douloureuse phrase de la défaite : « Bah voilà, t’as baisé pour baiser et t’en est où maintenant ? ».
La grève de l’amour
Du jour au lendemain, le monde bascule. De chagasse vénéneuse (bisous Kamel), je me transforme en zombie moderne de la chasteté. Le monde peut bien crever, je m’en fous je suis en grève de l’amour. Dans un état léthargique je consomme toutes scènes d’amour imposées au travers de mon écran d’un oeil flasque. Les choses du sexe ne font plus frétiller mon organe du plaisir et le mâle d’un point de vue général peut bien bander sec, je lui coupe la chique direct.
Mon chez moi devient une barricade, je trouve des excuses pour les autres bites d’amarrages, plaque les rendez-vous et coupe court à toute tentative de séduction massive. Le navire s’en va, se briser en mer. Je ne fais plus l’amour mais je fais bien le mort.
Qui ? Pourquoi ? Comment ? Reverrai-je l’ombre d’un prépuce un jour ?
En couple ou célibataire, si on regarde autour de soi, la baisse de libido est souvent dû à des raisons extérieures, au cadre de vie ou parfois, des événements inattendus qui te balaient comme un tsunami au pays du Soleil Levant.
Quelques possibles raisons
Petite liste non-exhaustive des raisons qui auraient pu me faire chavirer :
- Le manque de temps : trop accaparée par son job, ses études, ou un projet dans lequel on s’est investi.
- Le manque de self-esteem : les soudaines prises de poids ou les quelques problèmes d’acné persistante peuvent contribuer à s’auto-dévaloriser. Automatiquement l’envie de séduire s’en ressent.
- Le trop plein : après une période de débauche, d’expériences toutes plus dépravées les unes que les autres, le corps mais aussi l’esprit saturent. Have a break.
- La déprime : que ce soit une nouvelle malheureuse ou juste un passage à vide, le désir ne peut plus suivre.
Note qu’en couple, si tu trouves une cinquième raison en citant : « la baisse d’amour pour son partenaire« , c’est – à titre d’expérience – qu’il est temps de partir. L’ascenseur ne remontera jamais.
Le hic, c’est qu’aucune de ces raisons ne me convient. Ma vie va bien et elle me le rend pas mal, merci. Juste que je n’ai pas envie de baiser présentement. Point.
Popol et Clito sont dans un bateau…
Les filles qui ne veulent pas faire l’amour (momentanément) n’ont pas forcément de problèmes. Ce n’est pas parce que je n’ai soudainement plus envie de faire joujou avec popol et clito que je deviens “frigide”. Prendre son pied c’est aussi peut-être savoir parfois le lever.
Quatre semaines, c’est le temps qu’il a fallu au paquebot pour refaire surface. Les souvenirs émoustillent à nouveau ta culotte, l’oeil est vif, le poil brillant et ton cerveau t’envoie des images subliminales fortes (NDFab : imaginez ici un lien avec une image crado). Comment j’ai réussi à rechoper la vague ? Aucune idée. Tu ne sais jamais pour combien de temps elle s’en va mais tu sauras toujours quand elle revient. (© Point Break).
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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