Saviez-vous que bon nombre d’enfants souffrent de diarrhée verbale ? Cette manie de dire tout ce qu’ils leur passent par la tête, sans se soucier des conséquences de leurs mots. Alors oui, c’est aussi souvent le cas avec les adultes, mais quand ce sont vos propres enfants qui balancent tout et n’importe quoi, de façon totalement innocente (ou pas) ça la fout mal. Je vous partage douloureusement les trois pires réflexions qu’ont eues mes enfants en ma présence, et après, je vais me cacher dans une grotte jusqu’à la fin de mes jours.
Les 3 pires réflexions de mes enfants
1 – Le jour où j’aurais dû fermer ma bouche
Commençons par la plus classique, celle où j’ai bitché sur le dos de la maîtresse de ma fille, et que cette dernière lui a gentiment rapporté. Évidemment, c’est ma faute, je n’aurais pas dû dire du mal sur le dos de son instit’, mais, à ma décharge, je ne savais pas que mon héritière entendait ma conversation avec son père, alors qu’elle était supposément en train d’écouter une histoire avec sa Lunii, le casque sur les oreilles.
Comment j’ai su que la maîtresse savait que j’avais dit « qu’elle devrait plutôt s’acheter une montre pour être enfin à l’heure plutôt que le pull Sézane de la dernière collection qui coûte un bras » ? Parce que ma fille, lors du rendez-vous parents/prof où la maîtresse portait forcément ce fameux pull (et toujours pas de montre), a gentiment lâché « t’as vu maman, la maîtresse, elle a une horloge dans la classe, elle n’a pas besoin d’une montre comme t’as dit ».
2 – Le jour où mon fils aurait dû fermer sa bouche
Comme je le disais plus haut, les enfants sont sans filtre. Si parfois, c’est ma faute, parce qu’ils m’entendent dire des trucs pas très sympas sur autrui (qui ne le fait pas ?), parfois, ce sont juste eux tout seul, leurs réflexions, leurs interrogations, à la base innocentes, qui me foutent la honte. La dernière en date ? Une personne a osé lâcher une énorme caisse dans le bus, faisant fit de l’odorat des autres usagers, et surtout de mon fils, bientôt trois ans, qui n’est pas le dernier pour parler de prouts. Et qu’a fait ce dernier, lorsque l’odeur est délicatement arrivée à ses petites narines ? Il a gueulé, en se levant de sa place (pour rajouter au côté déjà bien drama de la situation) : « QUI C’EST QUI A PÉTÉ ÇA SENT PAS BON ! »
S’en est suivi une scène composée d’un mélange de personnes qui se marrent, d’autres qui s’offusquent, l’un qui se terre dans son blouson (le serial péteur, je présume) et mon fils, au milieu de tout ça, qui ne compte visiblement pas en rester là tant qu’une réponse ne lui est pas rapportée, continuant d’en rajouter en s’exclamant que ça sent le prout de notre chien quand il est malade.
Le jour où j’ai remis leur éducation en question
Enfin, petite dernière de la série (il y en a d’autres, mais j’ai déjà suffisamment la honte comme ça), c’est celle où, après avoir écrit un article sur la technique des gros mots pour faire fuir les potentiels kidnappeurs, ma fille aînée a bien pigé qu’elle avait là une autoroute pour dire les pires gros mots de l’univers.
Cette astuce, dont je vous parlais, consiste à expliquer à un enfant que si quelqu’un, en extérieur de la maison, veut le kidnapper, il doit hurler tous les gros mots qui lui passent par la tête, pour attirer l’attention et éviter un drame. Une idée intéressante, mais qui, bien évidemment, a été utilisée dans le mauvais sens par l’héritière.
Nous voici donc un jour au parc, tous ensemble, et je l’entends tout à coup se mettre à hurler de toutes ses forces « PUTAIN CHIER MERDE SAC À COUILLES » (oui oui) puis se marrer ensuite avec son groupe de copines. Entendant ça — comme tous les autres parents du parc et peut-être même de la France entière vu le volume sonore — je me précipite vers elle, je la prends à part et je lui demande entre quatre yeux ce qui a bien pu lui passer par la tête pour qu’elle hurle des trucs pareils, alors qu’en plus visiblement personne n’essaye de la kidnapper. Sa réponse ? « J’ai expliqué ta technique à mes copines, mais elles ne connaissaient pas de gros mots, alors, j’ai donné des exemples. »
Elle était hyper fière d’elle, j’étais mortifiée, et j’ai dû me coltiner le tour des parents choqués pour leur expliquer ce qui venait de se passer.
Et vous, quels sont les moments les plus honteux que vous avez vécus avec vos mômes ?
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