Live now
Live now
Masquer
Source : URL
Daronne

Chronique d’une daronne : la galère des conflits dans la fratrie, ces trucs que j’évite maintenant

Dans la liste des choses qui me mettent à cran au quotidien, il y a bien évidemment les disputes de mes enfants. Je vous partage quelques tips tirés de mes lectures et de mon expérience.

Mes deux premiers ont 21 mois d’écart, autant dire qu’ils sont extrêmement proches. Ils partagent la même chambre, les mêmes centres d’intérêts, les mêmes vêtements, passent beaucoup de temps ensemble et se soutiennent. Ils s’aiment de tout évidence énormément, mais les questions de pouvoir, de contrôle et de rivalité occasionnent de fréquentes disputes. Souvent, le point de départ, c’est quand l’un estime que ses parents le traitent différemment de son frère et que ces différences sont injustes.

Ce billet est extrait de la newsletter hebdomadaire de notre rédactrice en chef Candice Satara « Le Balagan ». Candice est mère de quatre garçons âgés de 2 à 12 ans. Pour la recevoir, vous pouvez vous abonner gratuitement ici.

C’est toujours très explosif comme partout j’imagine

Mon fils aîné est fougueux, susceptible, impulsif, tandis que mon cadet peut se montrer agressif, fourbe et moqueur.  J’ai lu que les conflits fraternels étaient sains le plus souvent, mais que « parfois certains, mal résolus, très agressifs ou même abusifs, étaient associés à une mauvaise adaptation ultérieure (…) L’enfant vivant des conflits fraternels peut par exemple développer des tendances à l’agressivité à l’âge adulte. » Ce passage est tiré de la synthèse passionnante “Les relations entre pairs” de L’Encyclopédie de la famille. De quoi se pencher un peu plus sur les trucs à éviter. 

Cette année, Showroomprivé te gâte avec un calendrier de l’avent inédit !
Chaque jour de décembre, tente ta chance pour gagner un cadeau exclusif. C’est un peu Noël avant l’heure : des lots variés à découvrir sur le site ou les réseaux sociaux. Pour toi ou pour gâter tes proches, c’est l’occasion parfaite de préparer tes fêtes en beauté ! Des petits lutins nous soufflent à l’oreille qu’il y en aura pour tous les goûts. On peut déjà vous révéler certaines marques en avant-première : REVLON, Simone Pérèle, Sodastream, Maison GYL.

Ne plus prendre position

J’ai tenté différentes postures avec mes deux grands. Au départ, j’avais envie de protéger le plus jeune, plus frêle qui pleurait avec insistance, dénonçait les agissements de son frère. Ensuite, je me suis rendu compte que si l’aîné était très coléreux, le cadet pouvait être moqueur et blessant. Donc j’ai changé mon fusil d’épaule.

Et puis j’ai craqué, j’en ai eu assez d’être une arbitre qui compte les points et départage les joueurs  en disant qui a tort et qui a raison. Je les laisse se déchirer et n’interviens seulement quand cela devient trop violent ou si j’entends une insulte intolérable à mes yeux. Par exemple, je ne peux pas supporter que des  troubles psychiques ou que le handicap soient utilisés comme des insultes. Ça me met hors de moi.

Lire aussi : Chronique d’une daronne : ces trucs de mauvaises mères que je fais

En général, l’un (toujours le même) surgit dans le salon pour dénoncer son frère qui l’a frappé, insulté. À l’instant où je vous écris, il vient de débarquer : “Maman, tu peux dire à A. d’arrêter de m’insulter, j’vais pas dire ce qu’il m’a dit mais…” Il me titille, essaie de susciter une réaction de ma part. Je suis lasse. Mes jumeaux ne sont pas en reste. Ils n’ont pas encore 3 ans et déjà, se bagarrent, se tirent les cheveux et se mordent. J’assiste à un ballet incessant dans l’appartement ou le blond coure après le brun, cachant dans ses bras un jouet dont l’autre veut s’emparer. Forcément. Le blond, l’impétueux, mord l’épaule du brun qui hurle de douleur et court vers un parent disponible

Conflit = jalousie = mal être ?

« Quand les enfants se disputent entre eux, ils ‘disent’ à leurs parents qu’ils se sentent déstabilisés, que leurs frères et sœurs représentent une menace pour leur besoin essentiel qui est de se sentir en sécurité dans la famille », rappelle le Dr Becky Kennedy dans son ouvrage. “Parents attentifs” (éditions Courrier du livre) que vous avez compris, j’ai bien étudié.

C’est normal et sain d’éprouver tout une palette de sentiments envers son frère ou sa sœur. « Ce ne sont pas nos sentiments le problème, c’est la régulation de ces sentiments. » Et celle-ci « dépend de notre volonté de reconnaître, valider et autoriser ces sentiments (et de mettre des limites lorsqu’ils se transforment en actes dangereux). »  Pour la spécialiste, il faut ouvrir le dialogue, les encourager à vous parler en toute honnêteté de leurs sentiments en ce qui concerne leurs frères et sœurs, se réserver un temps privilégié avec chacun. “Je sais qu’avoir un frère ou une sœur est délicat. Et je sais que tu as une tonne de choses à dire sur ta sœur (…)”.

Quand ça devient incontrôlable ? 

OK, vous allez me dire, c’est bien gentil mais en pratique on fait quoi, quand ? Quand ça devient incontrôlable ?  Quand ils se font mal. L’idéal c’est d’adopter une posture de médiateur et pas de juge. « ‘Je ne te laisserai pas faire’ devra peut-être être associé à une action physique pour faire respecter ces paroles, par exemple en s’interposant entre vos enfants ou en éloignant un enfant de l’autre, conseille la psychologue. Les situations dangereuses du type ‘Je ne te laisserai pas faire’ peuvent aussi inclure des mots méchants, des railleries ou des taquineries. »

On intervient, on les sépare, quand ça dégénère vraiment et sinon, on essaie de ralentir la situation, “pour que vos enfants puissent s’autoréguler et avoir accès à leurs propres capacités en matière de résolution de problèmes.” En résumé, on ne résout pas le conflit à leur place. Comme toujours, ces recommandations qui s’appuient sur des travaux scientifiques, sont limpides sur le papier, mais difficiles à mettre en place dans la réalité. Et chez vous, comment ça se passe ?


Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.

Les Commentaires

5
Avatar de Matilda Verdebois
30 avril 2024 à 22h04
Matilda Verdebois
En tant que parent, je trouve ça vraiment compliqué d'intervenir car on ne sait jamais réellement qui a commencé la dispute, sauf si on était là. Et même quand on intervient clairement en faveur du "lésé", celui qui est puni peut le vivre comme une injustice, car de son point de vue, sa colère est légitime.
Je crois que quand mes parents intervenaient dans nos disputes, ils punissaient globalement tout le monde, c'était plus simple. Mais je ne suis pas sûre de l'avoir bien vécu pour autant.
3
Voir les 5 commentaires

Plus de contenus Daronne

Copie de [Image de une] Horizontale (84)
Lifestyle

Enceinte pendant les fêtes : 4 marques de boissons sans alcool aussi cools que délicieuses

2
"Photo Unsplash."
Couple

3 femmes racontent comment elles ont réussi à quitter un conjoint violent

QOAOC_Justine_V
Quand on aime, on compte

Justine dépense 425,5 € par mois pour sa fille : « On essaie de lui faire comprendre le rôle de la publicité dans ses envies d’acheter »

cadeau-nul 2
Chère Daronne

Mon mec m’a (encore) offert un cadeau nul à Noël et ça commence à me gonfler

59
Source : TerryJ de Getty Images Signature
Daronne

Dans la vie d’Émilie et sa belle-mère toxique : « Tu la portes comme une mama africaine »

3
Source : Unsplash / Tim Mossholder
Santé

« On m’avait dit qu’il ne me restait que 2 ans à vivre » : contaminée par le VIH en 1984, Pascale est l’heureuse grand-mère d’un petit garçon

2
8 (3)
Daronne

Oubliez l’énième puzzle, on a déniché l’idée-cadeau idéale pour l’éducation et le développement de votre enfant

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-12-12T103045.066
Daronne

« Mon mari a donné un bout de son foie à notre fille de 9 mois »

8
Source : Africa images
Couple

« J’ai demandé mon copain en mariage » Charlie, 32 ans, raconte ce grand moment à rebours des clichés

2
Source : Pixabay
Daronne

Julie, mère solo et nomade : « être nomade n’a pas augmenté ma charge mentale, la vie est juste moins linéaire »

13

Pour les meufs qui gèrent