« Garce, mégère, lorette, furie, maritorne... » ces insultes à peine voilées du quotidien ont un point commun : elles sont essentiellement destinées aux femmes (les veinardes)
. Un détail qui n’a pas échappé à Christiane Taubira, qui est intervenue sur France Culture le 8 mars 2016, à l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, avec un dictionnaire du sexisme.
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Des mots contre les femmes analysés, décortiqués, et surtout dont, comme par hasard (non), il n’existe aucune version masculine.
« J’ai aussi cherché [le masculin] pour « garce », j’ai vite compris que ni « gars », ni « garçon » ne pouvaient faire l’affaire. »
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C’est avec beaucoup de justesse que l’ex-Garde des Sceaux retrace l’histoire de certains de ces mots, des classiques de la littérature avec Cervantes, à la mythologie grecque. Si vous en doutiez encore, je vous confirme que le sexisme est partout.
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Par exemple, lorsque l'on désigne plusieurs personnes mêlant filles et garçon, on va utiliser le pronom 'ils' et non pas un pronom mixte pour les désigner.
Ou encore lorsque le discours des vœux du mariage se conclut pour un homme et une femme, on va dire, je vous déclare mari et "femme", et non pas marie ou mariée... Cela me blesse quand on demande à mon époux que je suis sa femme, j'ai l'impression d'être son objet au lieu d'être la personne qui partage sa vie... C'est d'ailleurs pour ça que je lui dit de ne pas faire référence à moi en tant que "sa femme" mais comme son épouse! En anglais, on dira wife pour la traduction, en français tu restes dans ton rôle de femme. J'aime le mot femme à condition que je ne suis la femme de personne, je suis juste une femme. Point!
Bref, j'ai plein d'exemples à cité encore...