« Elle m’aide pour tout, en retour, de temps en temps, j’ouvre un pot de cornichons. »
Woah. Ça aurait pu être vaguement mignon, mais vraiment Chris Pratt n’est drôle que lorsque de bons scénaristes sont aux commandes (merci pour tout, Parks and Rec).
Sinon c’est surtout un acteur moyennement talentueux qui semble s’accrocher à une vision du couple et de l’amour complètement malaisante et archaïque, comme le montre son dernier post Instagram, ode gênante à sa femme, Katherine Schwarzenegger.
Oui, c’est elle qui le regarde avec adoration, lui le vrai bonhomme, le mâle alpha.
Au milieu de cette publication quelque peu absurde, c’est une autre petite phrase qui a retenu l’attention :
« Elle m’a offert une vie merveilleuse, une magnifique petite fille en bonne santé. »
Je vous avoue qu’au départ, n’étant pas hyper au courant de la vie sentimentale de Chris Pratt, je n’ai pas tiqué. Mais cette phrase a déclenché la colère de celles et ceux qui se souviennent que l’ex compagne de Chris Pratt n’est autre que l’actrice Anna Faris, que ces deux-là ont été en couple pendant dix ans et ont eu un enfant, Jack.
Né prématuré, Jack a souffert d’une hémorragie cérébrale qui a eu des conséquences sur son développement musculaire et sa vision. Remercier sa femme pour une fille en bonne santé sans jamais mentionner son fils ayant des séquelles liés à des problemes de santé issu d’un mariage précédent, c’est… au mieux très maladroit, au pire vraiment cruel.
Et comme souvent, les réseaux sociaux sont le théâtre de réactions épidermiques. Des soutiens à Anna Faris ont été publiés en réaction à l’indélicatesse de son ex :
« Le commentaire de Chris Pratt sur sa fille en bonne santé est peut-être une immense boulette, ou peut-être qu’il le dit comme il le pense. Anna Faris a clairement assez d’amour pour le magnifique Jack quoi qu’il arrive. C’est ce qui compte. »
Ce sont aussi des parents qui ont réagi aux mots employés par Chris Pratt et à ce qu’ils sous-entendent :
« J’ai deux enfants. L’un a des besoins particuliers. Si quelqu’un décrivait seulement l’un d’eux comme magnifique et en bonne santé, je péterais les plombs. Anna Faris et son fils méritent mieux que ces coups bas. »
En tant que maman avec un fils qui a des besoins particuliers, et une belle-fille qui est “normal”, c’est révoltant. Ces enfants doivent tellement lutter contre les préjugés sociaux, ils n’ont pas besoin d’un parent qui les critique. Pauvre Anna Faris qui doit être co-parent avec ce nul »
Pourquoi les mots de Chris Pratt choquent
Chris Pratt est donc content d’avoir une héritière « en bonne santé » comme il le dit, bien comme il faut. Une pas cassée, pas amochée, en bon état. Conforme.
Et tous ces propos peuvent être interprétés comme du validisme, qui comme le rappelle le Collectif Lutte et Handicaps pour l’Égalité et l’Émancipation (CLHEE) est « la conviction de la part des personnes valides que leur absence de handicap et/ou leur bonne santé leur confère une position plus enviable et même supérieure à celle des personnes handicapées ».
Bien que Chris Pratt n’ait pas ouvertement dénigré son fils Jack, les réactions virulentes sont nombreuses. Peut-être le signe que le validisme, ou ce qui peut être percu comme tel, est de plus en plus pris au sérieux ; et la preuve qu’un acteur autrefois si cool est tombé en disgrâce dans une partie de l’opinion, notamment à cause de son affiliation à un mouvement évangéliste LGBTphobe et anti-IVG.
À lire aussi : Toy Like Me inspire des poupées handicapées pour enseigner la tolérance aux enfants
Crédit photo : Gage Skidmore from Peoria, AZ, United States of America, CC BY-SA 2.0 , via Wikimedia Commons
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Les Commentaires
C'est effectivement parti de là. Ceux sont les post expliquant qu'on pouvait remplacer le mot "fou" par "pas l'air saines d'esprit" ou "pas en pleine possessions de ses moyens" qui m'ont fait penser à cela.
Encore plus HS alors je mets en spoiler :
Contenu spoiler caché.