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Josée l’Obsédée chope du barman

Une des activités préférées de Josée lorsqu’elle sort, c’est de jeter son dévolu sur le barman… avec succès !

On ne peut pas dire que je sois du genre timide. Je suis même parfois un peu brut de décoffrage, à mettre les deux pieds dans le plat et à toujours tenter ma chance dans un concours de rots improvisé.

Parfois ça plaît, et parfois non… mais on s’refait pas. Quoiqu’il en soit, ce côté extraverti m’a donné un avantage, puisque je finis parfois mes nuits de folie avec ceux qui représentent souvent un mini-fantasme de soirée : les barmen, que j’hésite rarement à aborder — s’ils me plaisent bien sûr.

Cette facilité à draguer le tavernier m’a valu pas mal de remarques de la part de mes copines, allant du « bien joué Josée » à « mais comment tu fais ? Moi j’ose jamais les draguer ». Je vous présente donc aujourd’hui deux petits récits de chope de barmen (l’une avec conclusion, l’autre non, mais qui se soldent toujours par des félicitations de la part de mes ami•e•s, et ça c’est sympa) !

Le barman de la boîte gay

Quand on a envie de sortir avec mes ami•e•s dans un endroit sympa diffusant de la musique allant du tube du moment à Wake Me Up Before You Go Go, on décide parfois de faire un tour dans notre boîte de nuit gay préférée pour bouger notre bouli plus ou moins rebondi.

Cette soirée, qui remonte à quelques années maintenant, commence bien : moi et mes ami•e•s débutons notre fiesta dans un appartement, avec jeux, alcool et blagues au programme, avant d’aller dans ce club, l’envie de nous déhancher ayant vite pris le contrôle de nos corps.

Arrivé•e•s là bas, mon sang ne fait qu’un tour, puisque je vois, au loin, un José drôlement joli qui servait quelques menus Jägerbombs. Je me retourne vers ma copine en lui disant « Il est pas mal non, le barman ? », ce à quoi elle me répond « cherche pas Josée, on est dans une boîte gay ». Je me dis qu’elle a peut-être raison, mais que je ne perds rien à tenter ma chance : on peut être hétéro, bi ou pansexuel et bosser dans bar gay, boudiou !

barney stinson

J’étais à peu près dans cet état d’esprit.

La soirée avance bien, et mes petites affaires aussi, puisque je réussis à me faire remarquer par José Barman. J’établis un premier contact avec lui, de verre en verre mais aussi de sourire en sourire, accompagnés de regards de plus en plus appuyés pour essayer de lui signifier qu’il me plaît, et qu’on peut coïter si ça lui dit.

La grenadine aidant, je décide de me lancer et de m’enquérir de son orientation sexuelle. Car toute extravertie que je suis, tant que je n’ai pas ma bouche collée à la sienne, je ne suis JAMAIS sûre de plaire à un garçon — il me faut des signaux CLAIRS, genre un panneau lumineux indiquant que son slip est baissé pour moi.

José sourit, se penche vers moi et me dit « Non, je suis hétéro, et toi ? » ; je lui réponds que ça nous fait un point commun, et nous finissons cette conversation par d’autres sourires, ne cachant plus notre intérêt l’un pour l’autre à présent (et c’est là que j’enlève mon pantalon).

Par chance, mes ami•e•s ne sont pas motivé•e•s à partir de sitôt : je peux donc continuer ma petite parade amoureuse jusqu’à la fin du service du José, tel un pigeon gonflant son jabot et exécutant quelques pas de danse pour draguer entre deux rues (oui j’ai une très bonne image de moi-même).

Une fois venue l’heure de quitter le bar, il me donne son numéro de téléphone ainsi que son adresse, et me dit que si j’en ai envie, je peux le rejoindre chez lui. Ce que j’ai fait : nous finissons la nuit ensemble, par une partie de jambes en l’air… Pas terrible, au final. Peut-être était-il fatigué, peut-être était-ce moi ? Quoiqu’il en soit, le jeu était plus intéressant que la finale.

bbt

 « Bof ».

Je me dis tout de même que ça fait une histoire sympa à raconter à mes petits-enfants et qui flatte quand même pas mal l’ego, parce que c’est pas forcément très banal… Déjà un peu plus qu’acheter son paquet de pain à moitié prix parce qu’il y a une promo le mardi, quoi.

Jean-Michel ServeurRoux, mon dernier en date

Si quelques autres barmen ont vu leurs numéros de téléphone arriver dans mon répertoire, ou même leurs fessiers se poser dans mon lit, il y en a un qui est quand même un peu plus remarquable.

Celui-ci, c’est mon dernier en date (ceux d’après n’étaient que de simples mortels). Je fêtais dans un bar du 11ème arrondissement le PACS d’une de mes amies et de l’élu de son coeur. Encore une fois, dès le moment où j’ai été commander ma première limonade (hum hum), j’avais repéré ce barman sacrément mignon.

Comme il était affublé de jolies taches de rousseurs et de cheveux un peu auburns, j’ai décidé de l’appeler Jean-Michel ServeurRoux, car je suis pleine d’inventivité.

Je fais part de mon envie de le pécho à une autre amie, qui me dit « eh vas-y t’as raison, j’espère que tu vas réussir ». J’ai donc entrepris de tâter le terrain : voir s’il me regarde, s’il vient me servir quand je suis à son bar ou s’il laisse plutôt son collègue s’occuper de remplir mon godet (ceci n’est pas une métaphore sexuelle)… bref, voir si y a moy’, comme disent les jeunes branchés.

jude-law

J’avais également pris la décision de mettre mes seins en avant. Ça marche souvent.

Et quelle ne fut pas ma joie quand j’ai constaté que Jean-Mi me jetait des regards alors que j’étais à l’autre bout du bar, ou qu’il se précipitait vers moi lorsque j’arrivais pour commander — signes qui pouvaient montrer que je l’intéressais !

À un moment, me rappelant que je travaillais le lendemain, j’ai pris la décision de partir, mais pas avant de tenter ma chance. Je lui ai donc demandé si c’était possible d’avoir son numéro, afin de pouvoir le contacter par la suite pour, idéalement, procéder à un échange de fluides (bon j’ai du être un peu plus sexy que ça niveau terminologie).

Il m’a répondu qu’il allait justement faire la même chose, et m’a donné un petit papier sur lequel il avait inscrit son numéro — papier que j’ai brandi avec fierté à mes copines en sortant du bar, sous un concert de félicitations (c’est moi, Josée Exagération).

applause

Mes potes : vue d’artiste

Sauf que c’est à ce moment que le couple d’amis fraîchement pacsés a lancé une playlist dansante à fond. En toute logique, je suis restée au moins une heure de plus.

Ce délai supplémentaire a permis à Jean-Mi ServeurRoux et moi-même de nous retrouver assis à une table en terrasse ; nous avons même fini par nous embrasser en toute impunité sur la piste de danse. 

Notamment sur Uptown Girl (deuxième source de fierté)

Ce n’est qu’une fois que ma fatigue et mon état d’ébriété étaient à leur maximum que j’ai décidé de rentrer me coucher, laissant ma conquête finir son service, après une promesse mutuelle : nous revoir durant le week-end.

Tout cela ne s’est pas fait. Car cette soirée, c’était le jeudi 12 novembre 2015, et le lendemain soir avaient lieu les sombres attentats du Bataclan, du Stade de France, du 10 et 11ème arrondissement… J’ai même recherché avec peur le prénom pas très courant du serveur dans la liste des victimes, son lieu de travail n’étant pas loin des zones où les tueries ont eu lieu. À mon grand soulagement, je ne l’ai pas trouvé.

Les jours d’après, pour ma part (et je pense que c’était son cas aussi), je n’avais pas la tête à la drague ; une fois le calme revenu, je me suis dit qu’il était trop tard pour lui envoyer un message. En plus je crois que depuis, j’ai jeté le papier.

Mais je me demande souvent si je ne devrais pas retourner dans ce fameux bar, histoire de voir s’il n’y travaille pas encore… et s’il me reconnaîtrait.

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Les Commentaires

6
Avatar de Freehug
21 janvier 2016 à 10h01
Freehug
@Scail : quand je lis "on ne peut pas dire que je suus du genre timide" dans ma tête je prononce "on ne peut pas dire que je suce du genre timide" et je rigole. Oui bonjour j'ai douze ans d'âge mental
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