Tu as eu le malheur de lâcher, en plein repas de famille, que tu songeais à t’acheter un appareil photo numérique… et tu as eu l’impression d’ouvrir la boîte de Pandore.
Aussitôt, ta mère a ouvert de grands yeux en te demandant si toutes ces dépenses supplémentaires étaient bien nécessaires, et si ton smartphone ne pouvait pas suffir à assouvir tes pulsions créatrices. Mamie Marthe a ajouté qu’elle avait encore son argentique de quand elle était jeune et que tu ferais mieux d’utiliser ça. Tonton Jean-Bernard t’a assuré d’une voix tonitruante qu’il te fallait un reflex à 3000€, le nec plus ultra, qu’il n’y a que ça de vrai ! Et ta grande sœur Marie-Jocelyne a roucoulé que son appareil à elle fait des photos incroyables et que bon sang, je te jure, c’est celui-là que tu dois acheter.
Et toi… Tu es parti•e en courant pour hyperventiler tout•e seul•e dans ton coin, en les laissant s’écharper sur le choix de ton futur matériel.
T’inquiète, Blanche, je vais t’aider, ça va bien se passer.
D’abord, il faut que tu choisisses le type d’appareil que tu veux acheter, selon ce que tu comptes en faire. Tout le monde n’a pas besoin d’un reflex, mais, à l’inverse, un compact peut parfois réduire les possibilités de prise de vue.
Si cette phrase est pour toi incompréhensible, c’est le moment de faire le point (ceci est presque un jeu de mot).
L’appareil photo compact
Un appareil photo compact, ça ressemble à ça et ça porte plutôt bien son nom. / © Samsung
C’est le tout petit appareil qui tient dans ta poche, le genre de truc que tu trimballes pendant des semaines dans ton sac en oubliant totalement que tu l’as. Il est généralement léger, tout menu, et, dans la majorité des cas, comporte un objectif intégré que tu ne pourras pas changer. C’est une bonne solution pour prendre des photos sans te poser trop de questions (ou en se concentrant uniquement sur la composition, l’instant, et pas les paramètres techniques).
Ses avantages : Il est facile à transporter, relativement polyvalent, et c’est souvent la solution la plus économique.
Ses inconvénients : La qualité des images n’est pas toujours au rendez-vous, tu seras rapidement limité•e dans des situations compliquées (par exemple quand il fait sombre), et les modes automatiques priment généralement sur les contrôles manuels.
Combien ça coûte ? Entre 150 et 400€ environ.
Le bridge
Un bridge, qui ressemble à un bébé réflex, ou à un compact qui aurait grandi un peu trop vite. L’acné en moins. / © Panasonic
C’est une version améliorée du compact. Plus coûteux, il propose un boîtier à la fabrication assez proche quoique plus massive… Son objectif est fixe, tu ne peux donc pas l’échanger contre un autre, mais il est généralement de meilleure qualité que l’optique d’un compact. Les fonctions manuelles sont souvent un peu mieux développées, sans pour autant mettre de côté les différents modes automatiques. C’est une bonne solution si tu veux une qualité un peu meilleure que celle d’un compact, sans pour autant dépenser des mille et des cents.
Ses avantages : Tu peux aussi t’en servir comme d’un pont ou d’un jeu de cartes pour vieux Le bridge te permet de ne pas trop te prendre la tête sur tes images, tout en obtenant des résultats plus propres qu’avec un compact.
Ses inconvénients : Si tu as envie d’apprendre la photo, tu risques de rapidement être frustré•e par les possibilités limitées de l’appareil. D’ailleurs, le bridge tend désormais à s’effacer chez les constructeurs au profit de l’hybride.
Combien ça coûte ? Entre 400 et 700€.
L’hybride
Si le boîtier peut parfois rester menu, l’objectif, lui, n’a plus rien à voir avec ceux des compacts et des bridges. / © Pentax
C’est un peu l’appareil du consensus. Plus coûteux que le bridge, mais moins qu’un reflex… Il propose surtout des objectifs interchangeables, contrairement au bridge. Tu peux donc adapter ta collection d’optiques à ta pratique : c’est son principal argument. Les fonctions manuelles sont encore mieux développées. C’est une bonne solution pour apprendre la photographie ! En revanche, la qualité des images et les possibilités de l’appareil ne sont pas les mêmes que celles d’un reflex.
Ses avantages : Moins intimidant et souvent moins cher qu’un reflex, l’hybride te permet de faire plein de trucs chouettes et intéressants, d’expérimenter et de te former à la photo.
Ses inconvénients : Si tu t’intéresses vraiment à la photo ou que tu shootes parfois dans des conditions difficiles, il est possible que tu te sentes limité•e par les fonctions et/ou la qualité d’image de l’hybride, au fur et à mesure que tu progresses.
Combien ça coûte ? Entre 400 et 1600€.
Le reflex
Un reflex avec un gros objectif très bien nettoyé. / © Nikon
C’est l’appareil numérique le plus complet, mais aussi le plus complexe. Son boîtier est parfois vendu nu (je te vois déjà frétiller, mais fais gaffe, si c’est moins cher y a une raison), c’est-à-dire sans objectif. Et sans objectif, laisse-moi te dire que tu ne vas pas aller bien loin !
L’avantage, en revanche, c’est que tu peux donc acheter l’optique qui convient le mieux à tes besoins (t’inquiète, on va parler de ça plus bas), ou opter directement pour un kit boîtier + objectif (souvent économique).
À part ça, le fonctionnement du reflex se différencie notamment des compacts et bridges par le fait qu’il est davantage basé sur les lois de l’optique que sur un truchement numérique. La construction interne comporte un miroir et un prisme qui garantissent à la fois la qualité de l’image mais aussi sa fidélité à la scène représentée.
Note qu’il y a également plusieurs catégories de reflex (de l’amateur au très très pro) et que tu n’es pas obligé•e de taper directement dans le haut de gamme.
Ses avantages : Côté qualité, on ne fait pas mieux. Le choix d’accessoires est très large aussi, et sur certains boîtiers tu peux même monter des objectifs argentiques, bien moins coûteux.
Ses inconvénients : Pour être polyvalent•e, il vaut mieux s’équiper de plusieurs objectifs, ce qui augmente encore le coût. Le reflex est également plus encombrant et plus lourd que ses petits camarades.
Combien ça coûte ? Entre 500 et… 10 000€ (mais si tu veux dépenser encore plus, sérieusement c’est pas trop difficile).
Les grandes marques d’appareil photo
Ça y est, tu sais quel type d’appareil tu veux acheter ? Dans ce cas, je te conseille d’aller fouiner du côté des marques reconnues. Tu disposeras d’une meilleure sélection d’accessoires compatibles, et ce sera moins compliqué de trouver un SAV proche de chez toi si tu as un jour un problème.
- Du côté des compacts, le choix est large : Canon, Fujifilm, Nikon, Olympus, Panasonic, Samsung ou Sony sont par exemple d’excellentes marques.
- Pour les bridges et hybrides, Canon, Fujifilm, Nikon, Olympus, Panasonic, Pentax et Sony sont celles qui tirent le mieux leur épingle du jeu.
- Au niveau des reflex, la concurrence se joue principalement entre Canon et Nikon.
https://twitter.com/JeuxDeMarques/status/550693494105591808
Désolée, c’est pas ma blague hein.
Bien sûr, ce ne sont que des indications, et tu trouveras peut-être l’appareil de tes rêves chez un autre constructeur ! … Mais pas avant d’avoir analysé les critères suivants.
L’objectif (aussi appelé optique)
N’importe quel•le photographe te le dira, un bon appareil n’est rien sans un objectif de qualité. Mais comment choisir et décrypter les mille chiffres et sigles qui te tombent dessus dès que tu jettes un œil sur une optique ? Et comment savoir si celle qui est intégrée dans ton compact en vaut la peine ?
- La compatibilité
Je vais dire un truc qui a l’air très crétin là comme ça, mais je t’assure que ça va mieux en le précisant. Si tu comptes acheter un objectif sans son boîtier, vérifie d’abord que, sur le modèle d’appareil qui t’intéresse, tu peux bel et bien changer d’optique. Ça pourra éventuellement t’éviter bien des désagréments.
Ensuite, assure-toi de la compatibilité de la « monture » (c’est-à-dire la bague d’insertion de l’objectif dans le boîtier) (mais avoue, toi aussi ça t’a mis une chanson de Notre-Dame de Paris dans la tête). En effet, non seulement chaque constructeur a sa propre forme de monture (on ne met pas un objectif Canon sur un boîtier Nikon, et inversement), mais en plus, tous les modèles ne sont pas forcément compatibles avec chaque boîtier ! Pour le savoir, reporte-toi aux petites lettres au début du nom de l’objectif. Par exemple, EF ou EF-S chez Canon, AF, AF-S ou DX chez Nikon.
Histoire de compliquer la chose, sache que certaines marques tierces proposent des objectifs moins chers qui se montent sur les boîtiers de grands constructeurs : Tamron, Sigma, Samyang, Tokina… Là encore, il te faudra vérifier attentivement que la monture correspond à ton équipement.
Autant te dire que chez chaque constructeur, il y a « un peu » de choix côté parc optique.
- La focale
Si tu vois un nombre en millimètres et que tu ne sais pas à quoi ça correspond, c’est probablement la focale. C’est elle qui détermine la grosseur de ton plan. Plus le nombre est petit, plus ton plan va être large (c’est-à-dire en grand angle). La focale moyenne, plus proche de la vision humaine, se situe autour de 50mm. Jusqu’à 30-35mm, dans les courtes focales, on dit qu’on est en grand angle. Le fish-eye (17mm et moins), par exemple, est un très très grand angle. À partir de 80-85mm, on entre dans les longues focales qui « grossissent » l’objet pris en photo.
Si tu dois t’acheter un objectif et que tu ne prends en photo que des paysages, je te conseille donc d’aller plutôt lorgner du côté des grands angles. Au contraire, si ce qui te botte, c’est la photo animalière prise depuis l’autre bout de la vallée, choisis plutôt une focale longue, voire à trois chiffres (200mm par exemple).
Ne fais pas l’erreur de te dire :
« Boh, c’est pas grave, je vais prendre un 24mm et si je dois faire un portrait, ben je me rapprocherai du sujet ! ».
Sûrement pas ! Car les objectifs grand angle opèrent une distortion des bords de l’image, et tu risques de vite te retrouver avec un résultat bien bien flippant.
Votre servante en pleine démonstration de distortion optique lors d’un tournage de VlogMad, à partir de 2’35.
- Zoom ou focale fixe
Il existe deux types d’objectifs différents. Certains n’indiquent qu’une seule valeur en mm : ce sont des focales fixes. Ces objectifs sont souvent meilleur marché, plus légers et plus lumineux. Leur inconvénient ? Ils ne permettent pas de zoomer. Si tu veux un plan plus large ou plus serré, ce sera à toi de bouger. Personnellement, je dois t’avouer que j’adore les focales fixes, parce qu’elles forment le regard et obligent à être plus rigoureux•se et inventif•ve en termes de composition et de cadrage.
Si tu trouves deux focales dans le nom de ton objectif, ça signifie qu’il s’agit d’un zoom. La première valeur indiquée est la valeur minimale (l’angle le plus large possible avec cette optique), la seconde correspond à la focale la plus longue disponible. Il te suffira de manœuvrer la bague de zoom de ton optique pour te rapprocher ou t’éloigner du sujet, grâce à un ingénieux système de lentilles multiples.
Ceci est un zoom
Ceci est une focale fixe (là je fais genre je suis déçue mais en vrai j’aime bien quand même)
- Zoom optique ou zoom numérique
Les appareils photo à objectifs non-interchangeables sont presque toujours munis de zooms. Je te conseille surtout de te concentrer sur les valeurs focales qu’ils indiquent. L’écart entre la focale minimale (par exemple 14mm) et la focale maximale (par exemple 85mm) correspond à ce qu’on appelle zoom optique (focale maximale divisé par focale minimale = zoom optique). Plus la valeur du zoom optique est élevée, plus ton objectif intégré est polyvalent.
Surtout, ne te laisse pas berner par la mention « zoom numérique ». À la différence du zoom optique (qui correspond à un changement de focale), le zoom numérique vient rogner dans ton fichier numérique pour le recadrer puis l’agrandir, et il correspond donc à une perte de qualité. On s’en fiche un peu de pouvoir zoomer 10 fois numériquement, si c’est pour que la photo finale soit 10 fois plus cracra, non ?
- L’ouverture
L’ouverture fera bientôt l’objet d’un tuto à part entière sur madmoiZelle… Sache seulement, pour l’instant, que les chiffres précédés de « f/ » correspondent aux valeurs d’ouverture. Généralement, le nombre indiqué dans le nom de l’objectif correspond à l’ouverture maximale. Plus le chiffre est petit, plus on ouvre grand. Tu dois aussi pouvoir trouver la valeur d’ouverture minimale dans les caractéristiques de l’optique.
Si deux chiffres sont indiqués d’emblée (par exemple : f/3.5-6.3), c’est probablement que tu te trouves en présence d’un zoom qui ne garantit pas la même ouverture maximale selon ta grosseur de plan (pour un même objectif, par exemple, selon la focale que tu adoptes en zoomant, tu pourras ouvrir à 3.5 ou à 6.3 maximum).
Pourquoi t’intéresser à tout ça ? Si jamais tu as l’habitude de shooter en mode manuel, tu connais sûrement déjà la réponse. Sinon, ça serait trop long à détailler ici (JURÉ je fais un tuto plus tard), mais résumons l’essentiel : plus un objectif ouvre grand, plus il sera lumineux… ce qui est une qualité précieuse, notamment en conditions de basse-lumière. Plus ton objectif ferme petit, plus il t’offre les possibilités de faire des photos entièrement nettes quelle que soit la profondeur de la scène photographiée. Souvent, ce dernier paramètre est assez satisfaisant.
Je te conseille donc de te concentrer sur l’ouverture maximale, c’est-à-dire de chercher le plus petit chiffre possible.
La taille du capteur
Tu as tout compris ? Tu as prêt•e à faire chauffer la CB et à devenir le nouveau nom de la photographie mondiale ? Pas si vite ! Tu as encore un critère primordial à prendre en compte…
Du calme, Fry. C’est pour ton bien.
Un peu d’histoire, d’abord. À l’époque de l’argentique, l’image venait s’imprimer sur une pellicule lorsque l’obturateur de l’appareil s’ouvrait. Les sels d’argent présents dans le film réagissaient alors à la quantité de lumière qu’ils recevaient : ça venait dessiner sur le négatif ce qui allait devenir ensuite une photographie (en gros).
Maintenant, les pellicules sont remplacées par des capteurs numériques (et tu peux dire merci, c’est ça qui te permet de faire autant de photos que tu veux sans avoir à te bouger jusqu’au labo pour les développer). Ces capteurs reçoivent la lumière qui passe à travers l’obturateur, et l’interprètent pour en faire une image (c’est super moins relou à expliquer que le fonctionnement d’un argentique, dis donc).
Mais tous les capteurs ne se valent pas, et il est important de savoir ce qu’il y a à l’intérieur de l’appareil de tes rêves.
Procédons par élimination : déjà, ça ressemble pas à ça à l’intérieur du boîtier (je sens que la réalité va te paraître bien terne).
Tu as sûrement déjà entendu parler du nombre de mégapixels comme instrument de mesure de la performance d’un appareil… Mais à vrai dire, il s‘agit davantage d’une course au nombre qui se la pète le plus que d’un véritable gage de qualité. De nos jours, la plupart des appareils numériques proposent un nombre de mégapixels largement satisfaisant. Pas besoin de t’en servir comme critère de sélection, sauf si tu veux faire des agrandissements de taré•e dans tes images, ou afficher du 4 par 3 dans le métro. Ce qui est un hobby comme un autre, mais bon.
Non, vraiment, concentre-toi sur les dimensions du capteur qui va accueillir ces mégapixels car laisse-moi te dire que dans ce monde-là, oh oui, la taille compte. C’est elle qui va déterminer principalement trois choses : la qualité des images obtenues, la profondeur de champ et la focale apparente.
Le capteur de l’appareil photo, c’est le machin vert que tu vois ici au milieu (normalement faut pas le laisser à l’air plus que quelques secondes). Évidemment, le reflex est ici présenté boîtier nu. Sexy !
- Concernant, tout d’abord, la qualité des images. Faisons simple : plus le capteur est grand, mieux il va capter les différentes nuances de lumière et les restituer de façon subtile et harmonieuse, surtout en basses-lumières. Tu auras également plus de chances de conserver du détail à la fois dans les tons sombres et les tons clairs (on appelle ça la plage dynamique, ou « dynamic range » si tu veux faire chic).
- La profondeur de champ est aussi différente selon qu’on utilise un petit ou un grand capteur. Si tu aimes les jolis flous d’arrière-plan, mieux vaut opter pour un plus grand capteur.
- La taille du capteur détermine aussi la longueur focale apparente. C’est-à-dire que, si ton capteur n’est pas assez grand, le grossissement de l’objectif que tu utilises sera faussé.
Pour obtenir la focale apparente, il « suffit » de multiplier la focale de l’objectif par l’écart de taille entre un Full Frame et le capteur utilisé. (Je te laisse relire quatre fois cette phrase, je bouge pas, je t’attends.)
Ici, par exemple, admettons qu’on monte un objectif 35mm sur un boîtier au capteur APS (1,5 fois plus petit qu’un Full Frame, donc, je te spoile mais c’est pas grave)… On calcule 35 (la focale de l’objectif) multiplié par 1,5 (la différence de taille du capteur)… Et on obtient 52,5 (t’inquiète, j’ai calculé avec mon portable), c’est-à-dire la longueur focale apparente.
Je te le résume ici de manière propre :
Focale de l’objectif x Taille du capteur par rapport à un Full Frame = Focale apparente
Je t’ai perdu•e avec ces histoires de focales ? Je suis super désolée. Retiens seulement que ton beau grand angle peut soudain se transformer en une focale moyenne, et là d’un coup c’est carrément plus pareil. Car tout cela change d’un capteur à l’autre !
Ce schéma te fait peut-être mal à la tête, je te rassure : moi aussi. Il a cependant le mérite de montrer de façon simple les écarts de taille entre les différents capteurs.
- Full Frame ou Plein format
C’est le meilleur capteur disponible sur le marché (à l’exception du capteur moyen-format, dont on ne parlera pas ici car c’est un cas particulier). Il fait exactement la même taille qu’une pellicule (24x36mm). Il offre donc une qualité d’image optimale et restitue fidèlement les caractéristiques des optiques montées sur le boîtier. Il équipe principalement les reflex pro et semi-pro. Car, évidemment, sa qualité a un coût…
- APS
Son nom est souvent suivi d’une lettre en majuscule, qui indique sa taille exacte. C’est un capteur d’assez bonne qualité, en moyenne 1,5 fois plus petit qu’un Full Frame… Ce qui signifie qu’il change la focale apparente de façon proportionnelle. Un 35mm devient à peu près un 50mm.
Les APS équipent souvent les reflex de gamme inférieure ainsi que les bridges et les hybrides. Certains compacts en comportent, et quand c’est le cas ça fait généralement un peu frimer les constructeurs.
- Micro 4/3
Ce capteur est deux fois plus petit que le Full Frame, on commence donc à perdre pas mal en qualité. Et surtout, les appareils photos aux capteurs Micro 4/3 donnent des photos aux proportions différentes du ratio traditionnel ! Le format classique en photo correspond à un rapport de 2/3 (par exemple, 10cm sur 15), alors que celui obtenu par les Micro 4/3 est plutôt de 4/3 (par exemple, 10cm sur 7,5). Évidemment, ça change drastiquement la manière de cadrer et composer une photo.
Je crois que tu as compris l’idée, globalement. Il existe une foule d’autres formats, comme te le montre l’illustration plus haut. Une fois que tu as compris comment ça marche, tu es normalement capable de savoir si le capteur que renferme ton appareil en vaut la peine ou pas.
Et si tu veux chercher la petite bête…
Te voilà déjà bien armé•e pour passer des heures à comparer différents modèles d’appareils sur le Net… Si VRAIMENT tu as décidé de te compliquer la tâche, de trouver LA perle rare, ou encore que tu as un très joli pécule à dépenser absolument, voici mon compte PayPal quelques critères supplémentaires auxquels tu peux jeter un œil, selon ta pratique photographique !
- La solidité
Certains appareils sont assez fragiles, d’autres sont conçus spécialement pour les situations de prise de vue extrêmes. Si tout le monde n’a pas besoin d’un appareil waterproof, dustproof et shockproof, tu peux cependant vérifier si l’engin de tes rêves est tropicalisé, ce qui le rend globalement moins vulnérable à l’eau, que ce soit sous forme d’humidité ambiante, d’embruns ou de pluie.
- La valeur maximale des ISO
Si tu comptes shooter en basses lumières et que tu n’es pas fan du flash, c’est un vrai plus. Cherche le boîtier qui propose la valeur ISO la plus haute.
- Le flash
Fais attention, certains appareils contiennent un flash intégré, d’autres non (surtout dans les reflex haut-de-gamme). Si c’est un accessoire dont tu ne peux pas te passer, et que tu ne souhaites pas pour autant investir dans un flash externe, pense à bien vérifier cette donnée.
- Les fonctions macro
Si tu aimes prendre en photo des petites bestioles ou des jolies fleurs ou tes follicules pileux (je juge pas), il te faut un mode ou un objectif macro. On croit souvent, à tort, que prendre des photos de super près, ce n’est pas un problème. Ben c’est faux… Sur la plupart des descriptifs d’objectifs ou de compacts, tu dois pouvoir trouver la distance minimale de mise au point, qui t’indiquera à quel point tu peux t’approcher de ton sujet avant que ça devienne tout flou.
De nombreux boîtiers proposent aussi un mode macro, qui devrait grandement t’aider dans ton projet de cross-over entre Microcosmos et Chérie j’ai rétréci les gosses. Certains objectifs sont également totalement dédiés à la macro (en général, leur nom l’indique), et franchement, c’est bien pratique.
- Les fonctions de stabilisation
Bon alors ça, c’est un vrai bonus, mais c’est assez cool quand même. Les stabilisateurs intégrés dans certains objectifs permettent d’atténuer les flous de bougé. Mettons, par exemple, que tu shootes en très basse-lumière avec une vitesse très lente (spoiler alert : il va y avoir un tuto sur ce sujet aussi !), les petits tressaillements de ton corps risquent de te faire bouger et de générer du flou sur ta photo. Le stabilisateur permet de limiter la casse de ce côté-là… Moyennant finance, évidemment. Hinhin.
J’espère que ces quelques conseils ont pu t’aider dans ta quête de l’appareil parfait ! Que tu sois encore en pleine recherche, que tu viennes de te décider, ou que tu aies trouvé ton APN-sœur depuis longtemps, n’hésite pas à venir m’expliquer tes choix dans les commentaires !
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