— Cette interview a été réalisée dans le cadre d’un partenariat avec L’apocalypse selon Magda. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.
D’habitude, quand je vous parle d’une BD, c’est plutôt moi devant la caméra. Sauf que là, j’avais la chance d’avoir l’auteure sous la main ! Chloé Vollmer-Lo, qui signe le scénario (illustré par Carole Maurel
) de L’apocalypse selon Magda, m’a parlé de son rapport à l’écriture, de cette première publication, de ses espoirs pour la suite, du travail avec l’illustratrice…
Parole à Carole Maurel, illustratrice
Carole Maurel vivant à Nantes, elle n’a pas pu se joindre à Chloé pour l’interview mais voilà son avis sur le projet L’apocalypse selon Magda !
« C’est ma deuxième BD mais c’est un peu comme si c’était la première tant l’approche a été différente sur celle-ci. Plein de choses m’ont passionnée dans ce projet !
Au niveau de l’approche graphique, je savais d’emblée, en lisant le script détaillé, que ça allait être un album d’ambiance, avec une identité chromatique très marquée pour chaque saison/chapitre et de belles variations de rythme au niveau de la narration. Du coup, j’étais sûre ne pas m’ennuyer durant toutes les étapes, du storyboard à la couleur.
Le fait de travailler sur un format et un genre différent m’a permis de « sortir de ma zone de confort » et, je pense, de progresser sur pas mal de points. Ici on a une mise en scène proche d’un long-métrage, d’un film de genre, alors que j’avais l’habitude de bosser plutôt sur un format humour/tranche de vie, plus proche de la sitcom au niveau mise en scène. J’ai dû changer ma façon de travailler, avec un découpage plus ambitieux, des décors plus travaillés, des cadrages plus variés…
Parlons scénario à présent.
Ce que j’ai particulièrement aimé dès le début du script, c’est de trouver une thématique que l’on pourrait voir dans des œuvres de science-fiction, des films-catastrophe, replacée dans un contexte familier. On a un récit intimiste porté par un événement « grandiose » dans lequel les héro•ïne•s sont des ados.
La manière dont les personnages réagissent à l’annonce de la fin du monde m’a paru être abordée d’une manière assez inédite, tant c’était réaliste et crédible. Ça nous force à nous demander comment on aurait réagi, nous, de quel personnage on se sent proches…
D’une manière générale , j’ai trouvé qu’on avait une symbolique forte de l’adolescence qu’on peut considérer comme la fin d’un monde avec tous les bouleversements que ça suscite.
Le travail en duo, ça m’a plu ! Je n’avais pas l’habitude de bosser à deux, avec un•e scénariste, donc ça a été une grande nouveauté pour moi. La difficulté est, pour la personne qui illustre, de ne pas tomber « à côté » des intentions de l’auteur•e, et pour celle qui scénarise de confier à d’autres mains ce qu’elle ne peut dessiner elle-même. Avec Chloé, on a eu de la chance, on était sur la même longueur d’onde. Elle m’a aidée, il faut dire, en exprimant clairement ses intentions, en me suggérant tel cadrage, telle composition… j’ai été à la fois très libre et bien encadrée ! »
Merci à Chloé Vollmer-Lo & Carole Maurel de m’avoir consacré leur temps !
Chloé Vollmer-Lo vous parle aussi d’écriture dans ce podcast !
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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