Aller chez le coiffeur, c’est un peu comme de devenir volontairement un Damoclès des temps modernes, avec un sabre laser au-dessus de la tête. Mais parfois, il vaudrait mieux que ce soit une guillotine, pour abréger les souffrances et ne plus avoir à supporter la tête qu’on a après. Franchement, c’est vrai : si c’est raté, autant laisser au coiffeur son chef d’oeuvre plutôt que de devoir se promener avec. Parce qu’en toute honnêteté, chez le coiffeur, on a une chance sur deux de ressortir transformée, mais pas dans le bon sens. C’est toujours quitte ou double.
Moi, j’ai souvent eu le côté quitte plutôt que le côté double. Dans les pires souvenirs de ma vie reste le jour où je suis ressortie du salon avec un mulot, une coupe officiellement appelée « nuque longue » (c’est Wikipédia qui le dit), cette délicieuse coiffure qui fait ressembler n’importe qui à un footballeur des années 80 (et Dieu sait que les footballeurs ont toujours des inspirations… étranges en termes capillaires). Et aussi le jour où la coiffeuse m’a fait une coupe garçonne intégralement au rasoir, comme si je venais de rentrer à Saint Cyr sans rien avoir demandé à personne.
Alors du coup, je sais pas toi, mais moi, j’ai carrément les chocottes quand je vais chez le coiffeur. Pour d’autres, c’est le dentiste, pour moi, le coupe-tifs…
Faut dire que souvent, ils ne font rien pour m’aider à déstresser. Alors que moi, je suis une fille simple pour de vrai, je peux faire la liste de ce que j’aime et de ce que je n’aime pas chez le coiffeur. Enfin, surtout ce que je n’aime pas.
- Je n’aime pas que la coiffeuse me fasse remarquer que je commence à avoir des cheveux blancs.
- Je n’aime pas qu’on m’ébouillante le crâne en me lavant les cheveux.
- Je n’aime pas qu’on me parle, surtout pour ne rien dire.
- Je n’aime pas qu’on me laisse un rideau de cheveux trempés devant les yeux pendant des heures « pour reprendre la frange » avec plein de gouttes qui me tombent sur les genoux.
- Je n’aime pas qu’on me tire les cheveux sous prétexte de brushing.
- Je n’aime pas qu’on transforme mes cheveux en pot de colle géant à force de « cire strucrutante lissante ».
- Je n’aime pas qu’on me fasse un truc qui n’a rien à voir avec ce que j’ai demandé.
- Je n’aime pas qu’on me fasse un super brushing qui cache une coupe ratée.
- Je n’aime pas que le coiffeur me dise « oui oui » puis fasse la coupe qui lui plaît (de préférence moche).
- Je n’aime pas qu’on me propose un balayage ou une coloration ou un soin au caviar de mouche alors que je n’ai rien demandé.
- Je n’aime pas sentir les ongles de tigresse de la coiffeuse s’enfoncer dans mon cuir chevelu.
- En fait, je n’aime pas aller chez le coiffeur.
Voilà, c’est dit. C’est censé être un moment de plaisir, de chouchoutage, de bôôôôôôté, mais pour moi, c’est une torture. Pourtant, je continue à y aller, parce qu’il faut bien, mais sur la pointe des pieds. En priant toujours 2 jours avant pour que tout se passe bien. Et en n’osant pas trop ouvrir les yeux quand je suis sur le fauteuil du barbier.
Et toi, tu as déjà vécu des expériences capillaires traumatisantes chez le coiffeur ? Dis moi que je ne suis pas seule à avoir peur du coiffeur comme du loup !
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires