Si il y a un truc ou plutôt un visage auquel on ne peut définitivement pas échapper ici a Londres c’est bien celui de Cheryl Cole. Au début c’est vrai qu’on la trouve mignonne, avec son visage « so smiley », ses cheveux « so shiny » et son adorable gabarit de « petite » comme disent les anglais (ils prononcent littéralement le mot français ce qui donne une prononciation du genre « pétiiitt »).
C’est vrai, au début ce visage souriant a presque quelque chose d’accueillant, de réconfortant, mais au bout d’un moment, à force de le voir 58 fois par jour (et je n’exagère pas j’ai compté), on finit par le trouver oppressant voir démoniaque. C’est simple ici Cheryl Cole est PARTOUT.
Maîtresse de la presse
A commencer par les journaux, TOUS les journaux sans exception. De Hello à Heat en passant par Closer ou The Sun, elle est toutes les semaines sur pas moins d’une vingtaine de couvertures.
Comme si les anglais étaient en panne de people et trouvaient leur unique fierté en la minuscule personne d’une chanteuse de mauvaise pop. Pour tout vous dire, la donzelle à même son propre magazine sobrement intitulé Cheryl qui sort toutes les semaines, un peu comme le magazine de Mylène Farmer que j’essayais de me procurer quand j’avais onze ans, sauf que là on est en 2010 et que ce genre de chose, ça ne se fait plus. Ce n’est pas tout, dans le programme « Cheryl va envahir l’Angleterre pour un jour gouverner le monde » il y a aussi la TV puisque Cheryl est l’une des juges du show le plus regardé ici, j’ai nommé X FACTOR.
IMPOSSIBLE donc de passer à côté de Cheryl même si sa carrière d’ancienne chanteuse des Girls Aloud / ex femme de footballeur n’est pas folichonne. Tous ses faits et gestes, même au sein de X Factor sont relatés, disséqués et analysés dans les moindres détails chaque semaine dans la presse : pourquoi elle aurait choisi telle candidate plutôt qu’une autre, ses brouilles avec sa collègue juge Danii Minogue, le « clan » qu’elle formerait avec Simon Cowell et blah et blah et blah.
Vends-moi du rêve, vends-moi du yaourt
L’invasion ne s’arrête évidemment pas là, sinon je me contenterai de me priver de presse, même si c’est pour moi la pire des punitions, et je souffrirai en silence. Que nenni. Sa tronche de Bratz me poursuit partout. Dans le métro une affiche sur trois représente Cheryl Cole, le grand champion étant l’Oréal pour qui elle représente pas moins de quatre produits : le gloss, le shampoing, le mascara et la laque. On la retrouve aussi sur toutes sortes de calendriers & sets pour écolières type cahier/trousse/agenda, des calendriers, jusqu’à voir récemment des yaourts à son effigie et là c’était trop pour moi. A ce moment là, si j’avais eu un petit bouchon comme les Cocotte-minutes, il se serait mis à tournoyer en sifflant et en projetant de la vapeur à 360 degrés.
Mais pourquoi ?
Alors la question que je me pose est simple. Pourquoi Cheryl Cole ? Pourquoi cet engouement démesuré pour une chanteuse qui n’a ni particulièrement de talent, ni particulièrement de charisme, ni particulièrement de style ? Je veux dire il n’y a qu’a voir la tenue qu’ils lui ont collé pour sa statue à Madame Tussauds ! Et puis l’Angleterre a eu des icones tellement mieux que ca : Vivienne Westwood, Johnny Rotten, Lily Allen, Agyness Deyn, Kate Moss ! Alors pourquoi elle ? Que celles qui ont la réponse lèvent le doigt.
Les Commentaires
J'ai vraiment l'impression de vivre dans une grotte des fois. Alors que non pourtant.