La FAGE, syndicat étudiant, a publié un document pour appeler le gouvernement à réagir face à la situation difficile de beaucoup d’étudiant•es.
Compilant diverses enquêtes, le rapport rend compte, entre autres, de la précarité qui touche les jeunes de manière souvent sévère : 20% des 18-24 ans vivent sous le seuil de pauvreté, selon des chiffres de l’INSEE.
Et pour faire face à cela, d’après des études de l’OVE, « près d’un étudiant sur deux a recours au salariat durant ses études, dont 53% plus de 6 mois par an, pour subvenir à leurs besoins ».
L’idéal serait évidemment de pouvoir se passer de ces jobs étudiants, afin de pouvoir étudier dans de bonnes conditions — car compiler les deux peut vite devenir un calvaire et entraver la réussite des études.
Mais en attendant, lorsqu’on a besoin d’un job étudiant pour boucler les fins de mois, comment en trouver un ? Dans la rédac, on est nombreuses à être passées par là, alors on te file nos conseils.
À lire aussi : « Les jeunes n’ont plus le goût de l’effort », et pourtant nous sommes 70% à avoir un job d’été
Le baby-sitting, pour préserver son âme d’enfant
Pour ma part, j’ai fait pendant longtemps du baby-sitting afin de me permettre de boucler les fins de mois sans trop me serrer la ceinture.
À lire aussi : Guide du baby sitting, de ta petite annonce à l’enfant que tu garderas
J’en faisais deux soirs par semaine, à raison de 10 euros de l’heure à la sortie de l’école. Souvent, on partageait les jours avec un•e autre étudiant•e selon nos emplois du temps : pas besoin d’être absolument disponible tous les soirs donc, lorsqu’on a parfois des cours jusqu’à 21h.
Avoir une expérience avec les enfants est un plus, mais pour décrocher un premier baby-sitting je me suis contentée de dire que j’avais l’habitude de garder mon petit frère et des enfants en général, car j’en côtoyais beaucoup étant donné que ma tante était assistante maternelle.
Et les périodes de pré-rentrée sont parfaites pour trouver des parents en détresse qui n’ont pas encore trouvé la perle rare pour les seconder !
Ouais bon j’ai pas dit que c’était de tout repos par contre.
À chaque fois, je me suis servie des réseaux sociaux : les groupes de promo où d’autres étudiant•es cherchaient des remplaçant•es, un message passé sur mon propre profil…
Mais on peut aussi déposer des annonces dans les commerces de proximité comme la boulangerie et la pharmacie du coin, ou s’inscrire sur des sites spécialisés, il en existe à la pelle : Kid-sitter, Yoopala, Yoopies… En fait, il suffit souvent de taper « baby-sitting » dans son moteur de recherche pour trouver.
Et bien sûr, il y a les inévitables comme Leboncoin.
Les cours particuliers
Leboncoin, c’était l’outil de prédilection de Julia pour trouver des élèves à aider.
« J’ai donné des centaines de cours particuliers, en maths, physique-chimie, français, anglais, programmation et même piano. J’ai commencé par une petite annonce dans une boulangerie et j’ai ainsi trouvé ma première élève.
Puis comme j’avais besoin d’un peu plus de sous, j’ai cherché un endroit où mettre des annonces sur Internet : clairement le moyen le plus efficace c’est Leboncoin. À n’importe quelle époque de l’année j’ai toujours trouvé (trop) d’élèves, et au fur et à mesure le bouche à oreille se fait. Je ne mettais même plus d’annonces à la fin. »
Charlie aussi a donné des cours, mais elle faisait plutôt dans la musique, comme le violon, le solfège…
« Il faut énormément de patience, préparer un peu son cours à l’avance, ramener des morceaux sympas à jouer pour que l’élève ait envie de bosser. Personnellement j’utilisais le bouche à oreille ou le site Superprof ! »
Et elle avait même des techniques de fourbe pour être recrutée :
« Je faisais un cours d’essai (gratuit) et si ça se passait bien je faisais 20 euros de l’heure (ce qui est très peu pour un cours de musique classique, en général les violonistes vont jusqu’à 35 euros de l’heure).
Petit trick qui en général rassure la famille : n’hésitez pas à inventer des diplômes ! En général ils n’y connaissent rien et veulent juste que leur petit chou apprenne le violon parce que c’est trop mimi (mouhaha, il faut en moyenne 5 ans pour maîtriser son son, RIP vos oreilles et celles de vos voisins). »
Voilà, donc totalement pas les gosses qui débutent en violon.
Je la jouais à l’intox, « oui j’ai mon certificat viennois exquis du conservatoire de la côte de bœuf ». Et dernière astuce : dites que vous voulez faire ça professionnellement ! »
Vendeuse en magasin
De son côté, Kalindi a bossé en tant que vendeuse pour arrondir ses fins de mois, et c’est loin d’être une expérience qui lui a déplu :
« J’ai tenu une petite boutique de bijoux non loin d’Opéra, à Paris. Je faisais ça tous les week-ends. C’était un vrai bonheur d’ailleurs. J’étais seule dans cette jolie boutique, entourée de bijoux ethniques absolument superbes.
J’avais accès à Internet, donc je pouvais bosser mes cours quand la boutique était déserte, ce qui était bien pratique. »
Tous les canaux du réseau sont bons à utiliser pour travailler, et parfois, on peut se servir du réseau constitué lors d’une précédente expérience :
« J’ai trouvé ce job grâce à un stage. Je bossais dans un Showroom de prêt-à-porter de luxe et j’ai un jour été envoyée au Tranoï, salon de la mode. J’y ai rencontré une créatrice de bijoux qui m’a proposé ce job étudiant, et c’était parti ! »
Ouvreuse, dans une salle de spectacle
Alison aussi a fait marcher son réseau pour trouver le job étudiant de ses rêves :
« J’ai été ouvreuse à l’entrée des spectacles et de concerts ! J’ai trouvé ce travail en parlant autour de moi de mon envie de trouver un petit job étudiant qui me plairait vraiment.
Quand on est étudiant•e on a déjà un emploi du temps surchargé entre les cours, les révisions, les devoirs, les projets, les dossiers, les tâches domestiques (lorsqu’on est indépendant•e surtout) et notre vie sociale (quand on a le temps d’en avoir une).
Alors je me suis dit que si je n’avais pas un job dans lequel je me sentais épanouie ou qui ne m’intéressait pas un minimum, j’allais sûrement déprimer et traîner les pieds pour aller travailler. C’est un de mes proches qui m’a conseillé ce travail car il savait que je n’allais pas m’ennuyer dans cet univers artistique bouillonnant !
C’est vrai qu’en soi, je ne faisais rien d’extraordinaire, j’arrachais des billets et je disais bonjour ! Mais l’avantage de ce formidable travail, c’est que très souvent, on a le droit de se faufiler dans la salle pour profiter du spectacle. Et je n’aurais jamais pu voir la moitié des spectacles que j’ai vus sans ce petit job étudiant ! »
Comme quoi, parfois, on peut allier l’utile à l’agréable.
Travailler dans un musée le week-end
Les musées cherchent régulièrement des étudiants pour des jobs le week-end. Il peut s’agir de tenir une caisse, de s’occuper de l’accueil ou de faire de la surveillance en salles. C’est ce qu’a fait Manon !
« J’ai bossé pendant quelque temps dans un petit musée à Tours.
L’avantage de ce job, c’est clairement l’environnement de travail qui est agréable. Et vous n’avez pas besoin d’un master en histoire de l’art pour accomplir cette mission.
Dans mon cas, je m’occupais de la surveillance de la seule et unique grande salle d’exposition. Il fallait que j’accueille les gens, que je fasse des tours du lieu pour vérifier que tout allait bien, renseigner les visiteurs et aider les enfants dans la réalisation d’un jeu.
C’est un job étudiant sympathique mais attention, si vous n’aimez pas ne rien faire, il peut être conseillé de passer son chemin. En effet, le flot de visiteurs varie souvent et il y a donc des moments d’inactivité.
Selon l’établissement dans lequel vous atterrissez, il est possible que vous puissiez profiter de votre journée de travail, quand il n’y a pas grand monde, pour lire. Et donc s’avancer pour ses possibles devoirs et mémoires de fin d’année !
Si être debout toute la journée ne vous fait pas peur, foncez ! C’est une bonne expérience au contact du public ! »
J’imagine toujours qu’on doit pouvoir y observer de drôles de comportements…
Et comme Manon est perf, elle vous file quelques astuces pour y parvenir :
« Pour avoir un job dans un musée, je vous conseille plusieurs choses :
- S’y prendre assez tôt !
- Vous déplacer dans les différents musées pour rencontrer les employés, leur parler de votre projet et déposer un CV. Vous aurez plus de chance de voir votre demande aboutir.
- Dans certains cas, il faut également envoyer votre candidature à la mairie de votre ville — elle gère bien souvent le recrutement pour les différents établissements mais renseignez-vous en amont. »
À lire aussi : J’ai testé pour vous… être gardienne au Musée du Louvre !
D’autres plans ?
Bien sûr, il existe quantité d’autres jobs étudiants. Si je fais le tour des gens que je connais, il y a des tas de caissièr•es, d’hôtes•ses d’accueil, de vendeur•ses en librairie, de serveurs ou barmaids, recruteurs de donateurs, et même un game-master dans un escape game.
C’est loin d’être les seules possibilités d’ailleurs, et il y a d’autres façons de trouver un job étudiant :
- s’inscrire dans une boîte d’intérim
- fouiner sur les sites tels que Jobenstock, StudentJob ou encore SOSjober
- il existe aussi une rubrique dédiée sur le site du CROUS
Appel à témoin :
Et toi, tu as ou as eu un job étudiant ? Si oui, écris-moi à jaifaitca[at]madmoizelle.com, avec en objet « Job étudiant ».
Raconte-moi pourquoi tu y a eu recours, comment tu parvenais à concilier tes cours et cette activité professionnelle, ce que tu en as tiré de positif comme de négatif.
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Sinon les Madz ça vous derangerait pas d attendre une petite semaine avant de degainer les articles en mode c esr bientôt la rentrée? Parce que je crois qu on est plus f une a prendre nos vacances Après le 15 août, déjà que tous les magazines sont déjà en mode septembre, laissez nous décrocher encore un petit peu