« Elle est grosse et puis les noires, c’est pas ma tasse de thé. »
T’imagines, te prendre ça en pleine face, de la part d’une personne que tu n’osais pas trop aborder parce qu’elle te plaît ? Une personne avec qui tu voudrais faire connaissance, mais tu hésites ? Alors, le pote de la personne en question, qui lui a capté le truc, attire son attention sur toi. Et c’est là que cette phrase est prononcée, qu’elle t’est envoyée à la figure avec tout ce qu’elle contient de mépris.
Cette phrase, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase de complexes et de doutes que Mayalan portait sur les épaules. Et si j’ai voulu vous partager son histoire, c’est pour ce qu’elle a de plus inspirant : son dénouement.
Le Cher Corps de Mayalan, un témoignage inspirant
Le témoignage de Mayalan, ce sont 11 minutes d’une histoire aussi passionnante qu’inspirante.
Mayalan raconte la rapport à son corps à travers le regard des autres
Je me retrouve énormément dans le témoignage de Mayalan : moi aussi, j’ai construit mon rapport au corps à travers le regard des autres. Je crois n’avoir jamais compris pourquoi tant de gens se permettent d’avoir un avis, aussi négatif, de l’exprimer avec aussi peu de bienveillance, quand ce n’est pas avec ouvertement tant de mépris.
Mayalan a forgé, façonné son corps pour le rendre conforme à toutes ces attentes, ce qui l’a amenée à comprendre une évidence : elle ne correspondra jamais à ces attentes, puisqu’elles sont contradictoires.
De « trop grosse », elle est passée à « trop maigre », et ça, c’est seulement pour ce qu’elle a le pouvoir de changer. Quand on lui parle de ses cheveux crépus ou de sa couleur de peau, que faire ?
La réponse de Mayalan est, une fois encore, exemplaire à mes yeux : accepter. Accepter qu’on ne sera jamais parfaites aux yeux des autres, parce que tout ceci est extrêmement subjectif. Accepter ce qui fait nos défauts, aux yeux de certains, nos forces et notre beauté aux yeux d’autres, peut-être.
La jeune femme a eu cette phrase marquante, pour décrire le processus par lequel elle a fini par se libérer. Elle n’en pouvait plus de subir l’emprise des attentes, des commentaires, des critiques :
« On est comme on est, et puis basta.
Les gens n’ont pas à nous modeler !
Moi, je ne veux plus être la marionnette de quelqu’un.
Je coupe mes cordes et je prends ma liberté ! »
Passe le message à ta voisine !
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