Chatroulette, site de conversations webcam aléatoire dont on vous parlait il y a peu de temps, n’a pas fini de faire parler de lui.
Blogs qui recensent les screenshots les plus drôles, interview de son créateur russe, articles qui s’essayent à une sociologie des utilisateurs quand il ne s’agit pas des papiers qui suggèrent des statistiques, voix des parents inquiets qui s’élèvent, buzz sur Twitter et sur Facebook : Chatroulette semble être, comme le suggère une formulation du Post, « ce site trash qu’on aime quand même ».
Salut, j'ai 17 ans, je suis russe et j'ai crée Chatroulette !
Rappel du concept : sur Chatroulette, une simple connexion au site et vous voilà projeté dans des conversations aléatoires par webcams avec des utilisateurs du monde entier. L’idée est simplissime, et c’est précisément le suspens de savoir « sur qui vous allez tomber » qui fait le succès de l’entreprise. La critique de « ces mises en relation anonymes et soudaines », qui autorisent bien souvent des dérives dans l’utilisation du site (exhibitionnisme, en premier lieu), se fait de plus en plus entendre.
Les associations de protection de l’enfance sont déjà nombreuses à avoir dénoncé la roulette russe de la webcam.
« L’équipe d’e-Enfance s’y est connectée en plein après-midi et, en trois clics, s’est retrouvée face à un homme complètement nu occupé à se masturber ! » rapporte PC INpact. Pour le moment, seul le logiciel de contrôle parental d’Orange bloque l’accès au site. Mais l’association e-Enfance a annoncé vouloir « mettre à jour sa fiche une fois le filtrage généralisé dans les logiciels des autres fournisseurs d’accès ». A la rédac de madmoiZelle, c’est un peu la même chose : des zizis, des petits, des grands; on en a vu passer, sur Chatroulette !
L’accès immédiat que donne Chatroulette aux exhibitionnistes, c’est précisément ce qu’a dénoncé Nadine Morano, la secrétaire d’Etat à la famille. Interrogée hier au micro de RMC sur la pornographie sur Internet et Chatroulette, elle n’a pas hésité à parler d’une « mobilisation de l’ONU » à mettre en place.
Faux problème, selon une chercheuse dans le domaine de médias sociaux, Danah Boyd : « Les jeunes peuvent sûrement avoir des problèmes avec ce site, de la même façon que dans n’importe quel lieu public. Pourquoi blâmer la technologie alors que les problèmes sous-jacents devraient être ceux qui nous préoccupent ? » s’intérroge la chercheuse.
Qu’en pensez-vous ? Chatroulette, réseau social ou service pornographique gratuit, instantané et sans inscription ? Faut-il légiférer ?
Les Commentaires
Sans déç', elle s'enballe un peu vite.
Je suis d'accord dans l'optique qu'il faut surveiller ses enfants et de leurs ''recherches'' sur internet. Attention, pas les fliquer non plus mais du moins les prévenir des dangers de certains sites, l'O.N.U. n'a pas à faire du paternalisme sur ce coup. Chatrouette est réputé pour être ces ''rencontres surprises", je ne vois pas en quoi, voir certaines images déplacées, serait surprenant sur ce site, étant donné que sa réputation est construite sur ce fait (même si à l'origine, c'était juste un site entre une bande de pote... comme quoi).