Publié le 29 septembre 2014
Avis à l’assemblée : cet article est destiné à ceux qui aiment les chats, sans modération. Vous serez certainement plus réceptifs aux lignes ci-dessous, au contraire d’une personne qui hait ces animaux poilus (ça arrive).
Comme vous l’aurez compris, j’avais un chat. Il est mort.
Et j’ai pleuré. Cela faisait un peu plus de deux ans que j’étais la maîtresse de ce petit animal, récupéré en pleine campagne chez ma mère qui vit entourée de chats — j’ai eu un peu pitié de lui lorsque que j’ai compris qu’il était le vilain petit canard de la portée.
Écarté de la gamelle par les autres matous, soufflé par sa propre mère, frêle, il avait des crottes séchées au bord des yeux…
Il n’a pas fallu longtemps pour que mon copain et moi le prenions sous notre aile. L’histoire d’amour avait alors commencé.
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Comment se remettre de son chat mort ?
Mon chat s’est vite faite à mon appartement d’une trentaine de mètres carrés, à coups de griffes sur la tapisserie, grignotage des plantes vertes, soulagement express dans le linge sale. Je lui ai crié dessus, l’ai traité de tous les noms… Ça, c’est le côté chiant du chat.
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Mais avoir un chat, c’est aussi le BONHEUR. Un chat, c’est un sacré pote. Avec lequel on passe des moments de détente, d’affection et avec qui on se marre bien. Quand on vit avec un chat, on se surprend un beau jour à lui parler. Le lendemain, on joue comme une débile avec lui. On l’embête, on se moque de lui (gentiment bien sûr)…
Il adore ça, d’ailleurs.
Un jour, je me suis surprise à l’appeler « mon bébé ». Mais, ça, c’était entre nous. La relation devient tous les jours un peu plus forte. J’avais hâte de retrouver sa frimousse après le boulot, de lui remplir sa gamelle et d’entendre ses ronronnements de satisfaction. De le voir vivre sa vie et de la partager.
La présence d’un chat
J’ai habité seule pendant une année, avant de m’installer avec mon mec. Eh bien, j’étais très contente d’avoir mon chat auprès de moi. Car au-delà d’être un animal de compagnie super attachant, le chat représente une véritable présence. Une présence qui rassure, qui égaye, qui console parfois.
Message à caractère informatif — je ne suis pas du genre à être une nana seule, déprimée, avec pour seul ami son chat. J’aime les gens, sortir et rigoler. J’aime les trucs et astuces de grand-mère, mais je n’en suis pas une pour autant. Bien que l’on me surnomme Josie. Fin de la parenthèse.
Avec un chat, tu sais que tu n’es pas seule dans ton trente mètres carrés bordélique, d’autant plus que le chat aime le bazar (ce qui fait un peu moins culpabiliser). Tu sais qu’il va te faire rire lorsque qu’il se vautrera en voulant sauter d’un meuble à un autre. Et lorsque les moments de déprime pointent le bout de leur nez, il rapprochera sa petite tête de la tienne, comme s’il comprenait.
Vivre avec un chat, ça détend
Point très important également : le chat est la relaxation incarnée. Et il la partage ! Ces moments où il venait se poser sur mon bide en pleine digestion et me massait délicatement avec ses coussinets moelleux vont me manquer.
D’ailleurs, avec l’arrivée de l’automne, je repense souvent à ces moments cocooning du soir : il fait froid dehors, on t’a proposé d’aller boire un verre, mais tu as la flemme car l’appel de la recette canapé-plaid-chat-câlin-téloche-tisane est bien plus alléchant.
Se détendre en massant les petits coussinets de son chat, c’est moins onéreux que d’aller boire des bières et c’est plus douillet que se geler les miches dehors, un soir d’octobre.
Bref, un chat tient une place incroyable dans la vie quotidienne. Tu n’es plus seule, vous êtes deux. Je l’ai ressenti il n’y a pas très longtemps lorsque j’étais au chômage. J’étais évidemment davantage chez moi durant cette période. J’ai pris réellement conscience de l’importance de sa place dans ma vie.
Du matin au soir, il était avec moi. Lorsque je mangeais, il rôdait autour de moi. Lorsque je matais la télé, il dormait sur moi. Lorsque je travaillais sur mon ordi, il me regardait taper sur le clavier. Il y avait toujours cette petite boule de poils près de moi, quoique je fasse. Une fois que l’on goûte à cette relation, il est difficile de s’en passer.
Et un jour : c’est le drame, ton chat est mort
Et puis un jour, c’est arrivé. Très vite. En un battement de cils, j’ai entendu ce crissement de pneu, puis ce bruit sec, net et brutal. J’ai retrouvé mon chat quelques mètres plus loin, sous une voiture, totalement apeuré. J’ai vu ses yeux ronds ; pas ceux qu’il fait pour me quémander de la bouffe, mais ceux d’un chat effrayé, angoissé, mort de trouille. Son bassin était déboîté.
J’ai tenté de me rassurer. Ce n’était pas possible qu’il nous quitte déjà, que notre vie avec lui s’arrête là. Nous sommes partis en urgence chez le vétérinaire. Dans la voiture, au creux de mes bras, mon chat semblait s’assoupir. Son pouls devenait un peu plus lent.
Son regard s’est posé une dernière fois sur moi et ses yeux se sont soudainement voilés. Alors j’ai compris. Mon chat était mort.
Le deuil de mon chat mort
Il y a quelques années, je n’aurais jamais pensé fondre en larmes à cause de la mort d’ un chat. La dernière fois que cela m’était arrivé, j’étais enfant. Je regardais encore Les Malheurs de Sophie sur France 3, je parlais à mon nounours et je rangeais mes livres de l’École des Loisirs par ordre alphabétique. Bref, j’avais 8 ans (et j’étais déjà un peu tarée).
Le jour où mon chat est mort, j’ai été toute chamboulée. Et les jours suivants aussi. J’ai chialé comme une madeleine. Je ne pouvais pas m’arrêter. « Merde, tu ne va pas te foutre dans des états pareils… Ça reste un chat, quand même ! » me suis-je martelé. Mais rien à faire. Mon chagrin causé par la mort de mon chat était bien trop profond.
Mon chat mort me manque
L’appartement est devenu terriblement vide, subitement. Je l’ai imaginé des centaines de fois, sur le canapé, sur le lit, devant la porte du frigo. J’ai eu du mal à vider sa gamelle de croquettes dans la poubelle et à ramasser ses jouets éparpillés dans tout l’appart.
Bref, j’ai eu beaucoup de peine à essayer de me dire que les choses étaient ainsi, aussi injustes soient-elles. Cela a été vraiment douloureux de ne plus entendre les miaulements du matin et ne plus apprécier les ronronnements du soir.
Et puis j’ai pensé à ce que les gens pouvaient penser, lorsque j’annonçais la nouvelle, la voix sanglotante. « Tu passes pour une débile, une cucul-la-praline ! ». Et puis merde, oui c’est un chat. Mais c’est MON chat mort que je pleure, celui qui a partagé mes journées pendant deux ans et que je ne reverrai plus.
Alors la douleur s’apaise au fil des jours. J’ai passé mes journées à lire, à occuper mon esprit de différentes manières. Je me suis remise à courir régulièrement. C’était une manière d’évacuer ma douleur et mon chagrin.
Puis j’ai finalement accepté cette perte et réussi à préserver seulement les meilleures choses que j’ai vécu avec mon chat, avec mon pote. Je me souviendrai de ses yeux ronds, de son regard me suppliant de lui donner un bout de clacos, de sa manière de tourner sur lui-même trois fois pour creuser son nid au milieu des couettes du lit.
Je repenserai à ses sauts contre la fenêtre (fermée, sinon c’est pas drôle), à ses griffes sur la tapisserie comme à ses câlins interminables.
Bon, je m’en suis remise, rassurez-vous. Quoique, c’est un peu inquiétant, je me suis surprise à trier mes chemises cartonnées par couleur et à ranger mes livres par ordre alphabétique (non, je déconne…. sauf pour les chemises, c’est vrai).
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