Les étalages des grandes surfaces ont beau toujours être remplis de fruits et légumes appétissants, il est parfois difficile d’en choper un qui ne vient pas du bout du monde. Ça paraît dingue, vu qu’on ne vit ni dans une sécheresse aride ni dans un froid polaire, mais les fruits et légumes frais locaux semblent difficiles à dégoter dans les rayons « sains » de notre France adorée !
Mais alors comment s’y retrouver dans l’infinité des produits proposés ? Comment être sûre et certaine de manger local et frais ?
Le ministre de l’agriculture nous apporte une belle solution !
Un logo pour reconnaître les produits locaux et frais
Julien Denormandie a signé une charte avec la grande distribution lundi 9 novembre 2020 pour que les Français soient assurés de savoir s’ils mangent frais et local.
L’idée ? Un logo (dont le design n’a pas encore été dévoilé) « Plus près de vous et de vos goûts » estampillé sur les produits français. Le ministre de l’agriculture a expliqué au JDD :
« Les marques de distributeur n’utiliseront plus la mention “transformé en France” ou “élaboré en France” si les ingrédients ne proviennent pas de notre territoire. »
Il est vrai qu’il est facile de se fourvoyer quand, devant un steak sous plastique, la mention « Élaboré en France » est tamponnée… Si l’on aime pas passer 4h à analyser un produit et à se les geler au rayon frais, on a vite fait de croire que les produits sont français quand en réalité ils n’ont été que transformés sur notre territoire.
Une erreur qui semble infime mais qui met en péril le travail de nos agriculteurs locaux, et est souvent synonyme de coût écologique important !
Pour notre planète, pour nos agriculteurs et agricultrices, et bien sûr pour notre santé, il est largement préférable de consommer les produits de notre pays, quitte à modifier nos habitudes d’achat.
Le point sur la charte pour manger local et français
Le ministre confie au JDD :
« Mon objectif est de pérenniser cette tendance à la consommation de produits frais et locaux observée pendant le premier confinement. »
Et de poursuivre :
« Ces produits seront mis en valeur dans les étals des supermarchés, sur les sites Internet ou sur les supports publicitaires grâce à une bannière commune à toutes les enseignes : “Plus près de vous et de vos goûts”. Elle permettra de repérer tout de suite si c’est frais ou local. Des moments de promotion des produits frais et des produits locaux seront également organisés. »
Cette démarche paraît toute simple, et pourtant il s’agit en réalité d’un grand pas.
Dans une ère où le désastre écologique n’est plus à nier et dans lequel chacun de nous a une responsabilité, il est grand temps de modifier nos habitudes de consommation.
Si on en est consciente, on ne se sent pas forcément aidée quand on met un pied au supermarché du coin… Avocats du Brésil, mangues du Maroc, citrons d’Espagne, kiwis d’Italie, l’heure est toujours à la débauche de produits venus de loin !
S’il reste possible d’acheter des pommes bio et françaises (même si elles ne prennent pas la plus grande place sur les étals), les choses se corsent lorsqu’on arrive aux rayons viandes ou poissons : entre les tonnes de labels et d’appellations ressemblant davantage à des réflexions marketing qu’à de vraies informations sur la provenance des aliments, il est facile de se perdre.
Cette charte et ce logo permettront une meilleure visibilité, lisibilité et compréhension de ce qu’on prévoit de mettre dans notre assiette, le tout en promettant de protéger nos agriculteurs.
Un beau changement, donc !
À lire aussi : Le média américain BuzzFeed sort un sextoy, et on lui prédit un beau succès
Les Commentaires
Je pense qu'acheter chez un producteur ou un paysan (comprendre ici qui pratique une agriculture paysanne) reste le meilleur choix à faire quand on le peut. En plus, même si les maraichers essaie de pratiquer des ''prix justes'' ce n'est pas réellement le cas car la plupart des maraichers chez qui je suis allée ou avec qui j'ai parlé (une 20aine) se rémunère entre 500 et 800€/mois pour 50 à 70h de travail par semaine...