Cet article a été écrit dans le cadre d’un partenariat avec L’Incomprise (chez Paradis Films). Conformément à notre Manifeste, on y raconte ce qu’on veut.
Ah, Charlotte. Depuis la première fois que je t’ai vue, tu ne m’as plus laissée indifférente. C’était une soirée d’été, je zappais paresseusement entre les trois chaînes que le vieux poste de mes grands-parents daignait afficher sans trop de neige*.
*Oui, en ces temps-là, on n’avait pas encore d’écrans plats. Les vieux téléviseurs pixellisés crépitaient parfois en noir et blanc, quand la qualité était défaillante. Quand il pleut des pixels blancs et gris sur ta télé, on dit qu’il neige. Ça ne me rajeunit pas !
L’une des chaînes du service public passait La Petite Voleuse, et je crois bien que c’est la première fois que je voyais à l’écran une fille qui me ressemblait, ou en tout cas, une fille à laquelle j’aurais aimé ressembler.
Elle avait une beauté naturelle, sans éclat ni transcendance, qui pourtant accrochait l’oeil. Je pense que c’est la première fois que j’ai compris pourquoi on dit que la vraie beauté est intérieure : la sienne semblait effectivement émaner de son son être, et pas seulement de son physique.
Charlotte Gainsbourg dans La Petite Voleuse, en 1988
Une carrière impressionnante
Je m’en veux un peu d’avoir ouvert ce portrait sur ta beauté, ma chère Charlotte, tant ta très prolifique carrière et ton palmarès imposent le respect.
Car j’ai beau être une fan de longue date, je ne pense pas avoir vu le quart des oeuvres auxquelles tu as contribué. Charlotte a joué dans son premier film à l’âge de treize ans, sous les encouragements de sa mère, Jane Birkin (la mienne m’a dit au même âge que « comédienne » n’était pas un métier, et a ajouté « passe ton bac d’abord »).
Dès son deuxième film, L’Effrontée, en 1985, Charlotte Gainsbourg se distingue en remportant le César du meilleur espoir féminin. Respect ? Respect.
Méta-actrice, poétesse et artiste
Dans toute la très prolifique carrière de Charlotte Gainsbourg, certaines oeuvres m’ont marquée plus que d’autres.
En 2001, il y a eu Ma femme est une actrice, et je ne saurais vous dire pourquoi ce film m’a autant touchée. Peut-être parce qu’elle y jouait son propre rôle, et qu’on pouvait se demander à chaque plan si c’était vraiment du cinéma, tant ses doutes et ses faiblesses semblaient sincères.
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La Science des Rêves, 2006
Puis, en 2006, une des plus belles claques de ma vie depuis
Eternal Sunshine of the Spotless Mind : La Science des Rêves m’a transportée dans un univers étrange entre deux états de conscience. J’en suis sortie triste et heureuse à la fois : l’équilibre parfait.
En 2011, dans Melancholia de Lars Von Trier, Charlotte me fait pleurer environ toutes les larmes de mon corps (rien que ça), avec ce rôle de soeur et mère courage, qui affronte la fin du monde. J’aimerais avoir toute la dignité de son personnage le jour où une météorite menacera d’exploser la terre.
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Entre deux tournages, Charlotte est aussi chanteuse. Elle a sorti cinq albums, dont le premier en 1986, en duo avec son père. Le dernier, Stage Whisper, est sorti en 2011.
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Melancholia, 2011
De l’Effrontée à l’Incomprise
Pour une « fille de », on peut vraiment dire que Charlotte s’est faite un nom pour elle-même : elle ne s’est pas contenté de celui de son père pour faire carrière. Et Dieu sait qu’il est difficile de vivre et grandir dans l’ombre d’une icône… Mais son talent attire la lumière, surtout celle des projecteurs : depuis ses débuts sur le grand écran en 1984, Charlotte Gainsbourg a été à l’affiche de pas moins de 47 films, dont quatre rien qu’en 2014.
Le dernier à sortir cette année, L’Incomprise, révèle l’actrice loin de ses rôles d’amoureuse mélancholique. Elle y interprète une franco-italienne, mère indigne de la jeune Asia, entre femme-enfant et diva en manque de reconnaissance.
L’Incomprise, 2014
Éblouissante dans ce rôle qui contraste avec la sympathie qu’elle m’inspire, Charlotte Gainsbourg réalise une nouvelle fois une prestation remarquable. Elle illumine ce long-métrage grâce à son personnage qu’on aimerait détester davantage, mais qui, sous ses traits, nous séduit tout de même.
Une bonne raison d’aller voir L’Incomprise, au cinéma le 26 novembre ? Charlotte Gainsbourg comme vous ne l’avez encore jamais vue. Longue vie, et longue carrière à toi chère Charlotte !
Toi aussi, donne de l’amour à Charlotte Gainsbourg, sur sa page Facebook et son compte Twitter !
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