Déménagement : cinq chansons pour faire ses cartons

Sophie est en plein déménagement (et elle est pas super ravie). Entre deux cartons, elle a trouvé le temps de nous filer ses recommandations musicales pour accompagner l’évènement plus joyeusement.

En ce moment, j’ai la tête dans les cartons. Littéralement : j’écris deux phrases, je mets un truc dans un carton. Je monte une sous-partie de vidéo, j’en ajoute un autre. Je vais pisser, je le scotche. Et ainsi de suite.

C’est pas super simple parce que j’ai tendance à avoir du mal à me concentrer sur une tâche si je m’interromps ne serait-ce que vingt secondes, alors là, je te raconte pas. J’ai failli pisser dans un carton et mettre ma théière dans le four. N’importe quoi.

C’est pas non plus facile parce que j’ai tendance à sévèrement m’attacher au lieu où je vis, et que m’imaginer quitter cet endroit plein de souvenirs me fend un peu le cœur (surtout que, pour le coup, ce n’est pas que de la maison dont je me sépare, mais aussi de l’homme que j’aime, SALUT C’EST LA DOUBLE PEINE).

Alors ce déménagement, vraiment, et ces mises en cartons, c’est pas tiptop. Heureusement, la musique est là. Franchement, elle me sauve toujours le moral à un moment ou à un autre, même si c’est juste pour quelques minutes.

Voici donc cinq chansons qui aident à supporter les cartons. Et parce que c’est la saison, j’imagine, et que j’ai envie de te filer des petits tuyaux si toi aussi t’es dans ton seum, je les partage avec toi.

Don’t Look Back In Anger — Oasis

Déjà, j’aime beaucoup Oasis. Le groupe faisait ce genre de chansons qu’il m’est impossible de ne pas avoir envie de hurler. Je comprends vraiment pas les gens qui font des reprises guitare/voix avec trémolos et larmes de leurs morceaux, même si je les trouve souvent très réussies. Pour moi c’est simplement hors sujet.

Me foutre du Oasis dans les oreilles, c’est l’assurance de me faire froncer les sourcils et reprendre du poil de la bête. Cette chanson, qui parle de pas être en colère avec son passé, me semble un chouille plus adaptée à la situation que les autres.

Le thème de Tetris

Pour d’évidentes raisons d’aide à l’organisation. Ça conditionne à bien ranger les trucs pour gagner de la place. Et aussi parce que la chanson est speed et que donc, ça fait aller plus vite.

Et en plus, y a cette version absolument incroyable qui existe, et ce serait dommage de pas l’écouter :

We’ve Gotta To Get Out Of This Place — The Animals

Une chanson d’un groupe culte qui parle de faire sa vie, à soi, pour soi, qui dit que l’avenir sera plus cool ailleurs, qui rappelle de pas se tuer au travail et de pas forcément suivre le chemin que les parents ont tracé pour nous (un nous hypothétique : je sais pas comment tes parents sont avec toi et les miens sont super ouverts d’esprit, c’est pour te dire).

Une chanson qui rappelle que la vie est courte, alors s’agirait de pas la passer à faire dans la nostalgie, à se créer un torticolis mental à force de regarder en arrière.

Ça me soulage pas forcément dans le sens où j’y reconnais pas du tout ma vie ou mon histoire mais c’est le genre de chansons que j’aime écouter parce que ça rend le cerveau combatif.

Hit the Road Jack — Ray Charles

Bon, Hit the Road Jack, c’est l’histoire d’un couple qui va mal. La femme veut que son mari taille la route, et lui la supplie de le laisser rester.

Il n’empêche que c’est une chanson culte et guillerette qui parle de faire ses valises et de partir. T’as qu’à faire style que la femme qui veut que son mari se casse, c’est ton cerveau, et le mari qui veut pas partir et qui doit être convaincu de déguerpir, c’est ton cœur ? Eh ! ASTUCE !

(Pardon, j’ai une absence, je viens de me souvenir qu’Emma Daumas avait chanté ce titre avec Ray Charles lui-même pendant la Star Academy. J’ai une mémoire chelou qui retient ce genre de trucs et me les re-balance presque vingt ans après, c’est merveilleux).

Uptown Girl — Westlife

Cette chanson, je la sors quand vraiment, ça va pas du tout, quand j’ai beuglé tout ce que je pouvais et que rien n’y a fait, que j’ai le cœur lourd comme tout et les yeux tout mouillés. Il me faut alors une musique qui me fait plaisir, qui fait sautiller tous mes organes.

Uptown Girl (surtout reprise par Westlife parce que je l’écoutais en boucle quand j’étais petite) est la chanson parfaite pour ça. Impossible de ne pas avoir envie d’être heureuse quand je l’écoute.

DISCLAIMER : ce titre n’a rien à voir, en termes de paroles, avec le déménagement. Mais c’est pas grave, pour la simple et bonne raison que ce qu’on veut, c’est pas réfléchir au déménagement, c’est se changer les idées.

Et cette reprise d‘Uptown Girl est terriblement efficace pour effacer les maux de cœur. Même que la version originale, de Billy Joel, fait partie des chansons dont l’effet positif sur la joie est prouvée scientifiquement ALORS TU VOIS, J’DIS PAS N’IMPORTE QUOI.

Allez, si toi aussi tu baignes dans ton jus de seum à l’idée de déménager comme d’autres baignent dans leur jus de sueur quand il fait chaud (perso, je fais les deux), rappelle-toi d’un truc : tu déménages, peut-être, mais les souvenirs que t’as créés dans ce logement, eux, ils te suivent.

Ils te suivront partout où t’iras, comme la coquille d’un escargot. Et au fond, c’est ça, ta vraie maison, la seule qui te suivra jusqu’à ta mort à coup sûr. Et c’est chouette.

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