Article mis à jour le 18 septembre 2018
Jusqu’à maintenant, lorsque tu commençais des études, du devais t’inscrire à une sécurité sociale étudiante.
Même si 2019 signera la fin de ce fonctionnement, tu fais peut-être partie de celles et ceux qui ont été inscrit·es sous ce régime spécifique.
Alors si tu as arrêté les études en cette rentrée 2018, il faudra te rattacher au régime général de sécurité sociale, et voici comment procéder.
Je ne suis plus étudiant·e : comment arrêter ma sécurité sociale étudiante ?
Je me suis posé cette même question ce week-end, et j’ai dû fouiller les tréfonds d’Internet et du site de la sécurité sociale pour trouver la réponse.
Alors je me suis dit que ce serait quand même cool de partager la réponse avec toi, pour t’éviter cette galère.
Sache tout d’abord que tu as jusqu’au 31 décembre 2018 pour réaliser ce changement, ce qui te laisse suffisamment de marge pour t’y prendre à l’avance et éviter d’être piégé·e par les délais administratifs.
D’ici-là, tu es toujours couvert·e par ta sécurité sociale étudiante (LMDE ou mutuelle étudiante régionale du réseau Emevia).
Quelles démarches pour changer de statut auprès de la sécurité sociale ?
Pour procéder à la modification de statut, il te faudra contacter la caisse d’assurance maladie de ton lieu de résidence.
Tu peux te rendre sur cette page pour savoir de laquelle est-ce qu’il s’agit.
Tu peux aussi contacter l’assurance maladie par téléphone au 36 46, mais note bien qu’il s’agit d’un numéro payant (service 0,06€/min + prix appel).
Tu seras amené·e à remplir un formulaire de « demande de mutation ». Pour y accéder, tu n’as qu’à cliquer sur ce lien.
Une fois complété, tu devras transmettre ce document à ta caisse d’assurance maladie, avec :
- Une photocopie d’une pièce d’identité ou d’un titre de séjour ;
- Un relevé d’identité bancaire.
Tu peux ajouter à ces papiers tous les justificatifs de ta situation : copie de ton contrat si tu as un emploi et premier bulletin de salaire, ou photocopie de l’attestation de Pôle Emploi si tu recherches un boulot.
Durant toutes ces démarches, veille à bien conserver ta carte vitale ! Tu pourras la mettre à jour en pharmacie si ta caisse d’assurance maladie te le demande ou que tu as un autre changement de situation à notifier.
Je me répète, mais sait-on jamais : NE JETTE PAS TA CARTE VITALE !
J’espère que cette explication t’a aidé·e, et n’hésite pas à la faire tourner à tes potes qui ont fini ou arrêté leurs études cette année. Je suis certaine qu’une bonne part d’entre nous n’a même pas l’info comme quoi il faut signaler ce changement… Et ce serait bête de se retrouver sans sécurité sociale au 1er janvier.
Si tu as le moindre doute, la moindre question, le mieux est encore de voir directement avec ta caisse d’assurance maladie, qui est là pour t’accompagner dans tes démarches.
Pense aussi à te renseigner sur les mutuelles !
Et si tu veux savoir les raisons de ce changement obligatoire entre régime de sécurité sociale étudiante et régime général, je t’invite à lire ce qui suit, où Chloé t’explique le pourquoi du comment.
Pourquoi… est-ce que je dois changer de sécu quand j’arrête mes études ?
Article initialement publié le 23 septembre 2016 par Chloé P.
La sécurité sociale a ses raisons que la raison ignore parfois… Pour cet organisme public,
un individu devient un assuré à part entière à partir de ses 16 ans (avant tu es rattaché·e au statut de tes parents). C’est à ce moment que les choses se compliquent.
En tant qu’assuré·e, tu es quand même rattaché·e à tes parents jusqu’à l’âge de 18 ans (sauf si tu es en rupture de liens familiaux), car ce sont eux qui paient les cotisations. À partir de 18 ans, tes parents ne peuvent plus rien pour toi, tu es assuré·e tout·e seul·e et tu cesses d’être un simple Padawan. Ce qui ne veut dire qu’il faut que tu « t’enregistres » auprès de la sécu pour en bénéficier (et y être rattaché·e).
Être étudiant·e te permet d’être rattaché·e à la sécurité sociale via une mutuelle étudiante. Lorsque tu cesses tes études, cette mutuelle étudiante ne s’applique plus (elle cesse d’être active non pas à la fin des cours, mais se prolonge jusqu’au 31 décembre de l’année entamée).
Rebelote… il faut à nouveau que tu te manifestes auprès de la sécurité sociale pour y être rattaché·e. Mais cette fois-ci, tu ne passes pas par un sous-fifre comme la mutuelle étudiante : tu t’adresses directement au big boss.
Ce big boss, c’est en général la CPAM (Caisse primaire d’assurance maladie) de ta zone d’habitation. Pour faciliter la gestion des assuré·es (toi et moi donc), la sécurité sociale a plusieurs structures à travers tout le pays (plutôt qu’un seul centre, où ce serait le foutoir), qui sont donc les CPAM. C’est à celle la plus proche de chez toi qu’il faudra faire signe.
Et comme l’organisme n’a pas que ça à faire, il ne faut pas oublier de lui faire de grands gestes avec les bras. Autrement dit faire de petites démarches (promis c’est pas très compliqué). Voilà pourquoi !
(Quant à savoir pourquoi le passage du sous-fifre au big boss ne se fait pas tout seul… le mystère de l’administration française cher·e ami·e !)
À lire aussi : Qu’est-ce qui change avec la fin de la sécurité sociale étudiante ?
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