Article publié le 29 mai 2017 En partenariat avec Gallimard (notre Manifeste).
Bientôt l’été ! Mais si, je te jure, tu vas bientôt pouvoir envoyer aux oubliettes parapluies gris et cirés jaunes.
En tout cas, moi, j’y crois.
Imagine… Ces longues journées à paresser au soleil au bord d’une mer étale, ce petit goût de pastis qui remplace ton habituel café de fin de journée, ces possibles escapades dans des pays lointains…
L’été, c’est cette période magique où l’on sort de sa routine quotidienne.
On prend davantage le temps de s’ennuyer, de s’amuser et de découvrir le monde et les gens qui nous entourent.
On se sent plus libre, aussi.
Loin de ses parents, de sa famille ou de son petit train-train quotidien, on se découvre indépendant et on apprend davantage à se faire confiance (même si c’est parfois douloureux).
Ou, comme les personnages d’Ann Brashares dans son dernier roman Ces liens qui nous séparent, on commence un petit job d’été qui nous réserve des aventures et des rencontres inattendues. En fait, l’été, on grandit.
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L’été, c’est donc l’époque des premières fois : sans même s’en rendre compte, comme Ray et Sasha, on y tombe amoureux, on y découvre son désir en échangeant un baiser au goût de sel, on esquisse ses premiers pas de danse en public au bal du 14 juillet, on prend son sac à dos et on part à l’aventure.
Des madmoiZelles nous ont raconté cet été si particulier qui a changé leurs vies, en bien… Ou en mal.
Cet été où j’ai compris que je n’étais plus tout à fait une enfant
L’été rime aussi avec grandes vacances, et si certaines familles ont la possibilité de s’occuper des enfants pendant cette longue période sans école, ce n’est pas le cas de tout le monde.
Pour beaucoup, les étés ont donc été rythmés par les départs (plus ou moins déchirants) en colonie de vacances, ou chez mamie-du-sud, celle qui pique des joues mais qui fait un gâteau aux pommes formidable.
Pour Émilie, qui est partie pour la première fois en colo à neuf ans, ce départ était à la fois très dur à vivre et libérateur :
« Le premier soir, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps dans mon lit, et je voulais ma maman. Je n’avais qu’une envie, c’était retourner à la maison.»
Moi quand le car s’est éloigné de ma maman
« Après quatre jours passés à gambader dans les bois avec mes nouveaux copains et avec les monos, qui inventaient les meilleurs jeux auxquels j’avais jamais pu jouer, j’avais presque oublié jusqu’à l’existence de mes parents (l’enfant indigne).
En colo, je ne m’ennuyais jamais et il y avait des règles différentes de chez moi, donc j’avais l’impression qu’on me considérait presque comme une adulte. Par exemple, je devais m’habiller toute seule, alors qu’à la maison, ce n’était jamais le cas.
À la fin des trois semaines de colo, je n’avais plus du tout envie de rentrer !
Ces vacances ont changé ma vie.
À partir de cet été, j’en ai fait tous les ans.
Aujourd’hui, j’ai vingt-trois ans, et j’ai passé mon BAFA pour transmettre aux autres enfants la plus belle leçon que j’ai apprise de ma vie : à neuf ans, on est déjà grand, quoi qu’en pensent les parents. »
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Cet été où j’ai appris à compter sur moi
Pour Juliette aussi, les vacances d’été ont été un moyen de prendre son envol et de couper le cordon avec ses parents.
À vingt ans, elle a dû quitter sa famille pour un stage de trois mois en Allemagne.
« C’était la première fois que je quittais le domicile familial, mes parents, mes amis.
Je me suis retrouvée toute seule dans une ville et dans un pays que je ne connaissais absolument pas, sans repère, sans point d’accroche.
Par ailleurs, je ne savais pas comment me débrouiller. Je savais certes faire une machine ou les courses, mais pas gérer les factures, les papiers administratifs…
Les premières semaines ont été dures, je ne connaissais personne et je déprimais.
Je mentais même à mes parents et à mes amis en leur disant que j’étais occupée, que j’avais fait connaissance avec quelques personnes alors que je restais sous mon lit à regarder du chocolat et à broyer du noir.
Puis un jour, un collègue m’a invitée à une soirée crêpes.
Là-bas, j’ai rencontré un Français qui m’a parlé d’un groupe international sur Facebook.
Deux heures après, j’étais ajoutée dans le groupe et deux jours plus tard, j’allais à un de leurs événements.
Ce fut le déclic. »
À partir de ce moment-là, l’été de Juliette a pris un autre tournant : elle a enchaîné les soirées, les apéros à refaire le monde avec des presque inconnu•es, et elle est même tombée amoureuse !
Quand mes jeudi soirs ont tout à coup connu une sacré upgrade
Se faire des ami•es par elle-même, prendre en main les rênes de sa propre vie loin de tout ce qu’elle connaissait a entamé chez elle une révolution qui lui a donné suffisamment confiance en elle pour rencontrer quelqu’un.
« J’ai appris à me débrouiller par moi-même et aussi, cela m’a permis de prendre confiance en moi.
C’est comme ça que j’ai rencontré celui qui fut mon premier amour. Tout simplement, je me le suis permis !
C’est cliché mais pour la première fois, je me sentais désirée, digne d’être aimée. Avant j’étais persuadée que personne ne m’aimerait, ne « voudrait » de moi, je me voyais finir seule avec mes chats.
J’ai aussi découvert la sexualité avec lui. Je savais que cela ne durerait qu’un été entre nous mais nous l’avons vécu à fond ! »
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Partir l’été loin de son quotidien a donc permis à Juliette de s’épanouir, de s’accepter et de s’aimer : un véritable bouleversement !
« En trois mois, j’ai aimé et je me suis sentie aimée et j’ai rencontré de nombreuses personnes formidables venant des quatre coins du monde.
Les clichés que j’avais sur certains pays ont totalement disparu. Je me suis ouverte au monde.
Maintenant, je sais que je suis capable de m’en sortir toute seule. J’ai plus grandi pendant cet été en Allemagne qu’en vingt ans ! »
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Cet été où j’ai découvert l’amour de ma vie (et ce que ça m’a appris sur moi)
L’été est effectivement une saison propice à l’amour. Qu’on le découvre comme Juliette, où qu’on profite juste de ces instants entre-parenthèse pour se laisser aller à des découvertes inédites, c’est en général des rencontres dont on se souvient longtemps, et qui bouleversent notre rapport à l’autre et à notre corps durablement.
Alix, par exemple, est partie l’été dernier en tant que monitrice en colo avec des enfants atteints de handicaps. Elle ne s’attendait à rien, mais le coup de foudre, lui, l’attendait bien au bout du chemin !
Moi quand je suis arrivée en Auvergne, au milieu de trente enfants braillards, et que je l’ai vu
«En arrivant au camps, je suis tombée sur un mec magnifique, avec des yeux bleus incroyables. J’ai tout de suite eu un immense coup de coeur pour lui, à l’instant où je l’ai vu !
Le meilleur : il allait être animateur avec moi, pendant trois semaines.
Nous nous sommes rapprochés au fur et à mesure des jours, et il s’est révélé que nous avions ressenti la même chose dès notre première rencontre. Quand nous nous sommes embrassés pour la première fois, j’ai su que cet été allait changer ma vie pour toujours : j’avais fait LA rencontre de ma vie.
Nous sommes fous amoureux l’un de l’autre depuis neuf mois maintenant, c’est mon grand amour, et c’est tellement intense, ce qu’il y a entre nous ! C’est d’ailleurs la première fois de ma vie que j’ai parlé d’un de mes copains a ma mère, car j’ai su très vite que j’étais en train de vivre ma plus belle histoire d’amour.
Cet été m’a donné un homme aimant et un futur à deux, à moi qui ne pensait pas vraiment être prête à aimer : un vrai bouleversement, pour un vrai bonheur ! »
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Pour Alix, l’amour d’un été s’est transformé en l’amour de sa vie, et cette histoire lui a démontré qu’elle était capable d’être heureuse et amoureuse. Un véritable changement de vie !
La rencontre extraordinaire d’un été inoubliable
Tandis que pour Alice, c’est l’aspect extraordinaire de sa rencontre qui a entrainé un véritable bouleversement de sa vie :
« J’avais dix-huit ans, et avec ma famille, nous partions pour trois semaines de voyage en Inde. La dernière étape du voyage était un séjour de deux jours dans un petit hôtel près d’une plage dans l’Ouest de l’Inde.
Pendant ces deux jours, mes parents m’ont laissé libre de faire ce que je voulais : me promener, me baigner, visiter…
Le premier jour, alors que j’étais assise sur la plage, j’ai vu un petit chien venir me demander des câlins. J’ai compris quelques minutes après que son maître l’avait envoyé pour attirer mon attention. Il était indien et il travaillait sur la plage.»
Alice s’est immédiatement sentie en confiance avec ce garçon. Elle n’avait qu’une envie : rester avec lui, et mieux le connaître.
« Il est venu me parler, et on est resté à discuter sur cette plage pendant plusieurs heures. On a marché, on s’est promené. On baragouinait un semblant d’anglais, lui comme moi. Il m’a raccompagné à l’hôtel, m’a demandé timidement s’il pouvait m’embrasser.
Il m’a entouré de ses grands bras, et il a mis toute la douceur du monde dans ses gestes. On s’est donné rendez-vous le lendemain sur la plage.
On s’est retrouvé le matin, on s’est isolé dans une espère de clairière derrière la plage, et tout simplement, on a fait l’amour.
Ce qui rend ce moment si spécial, c’est qu’on a eu un véritable coup de foudre l’un pour l’autre, et c’est aussi que c’était la première fois que je faisais l’amour avec un garçon.
C’était doux, tendre, je n’ai quasiment pas eu mal, j’ai même eu du plaisir. Je n’ai eu que deux jours avec lui, deux jours où j’ai vécu un concentré de passion, de coup de foudre, de tendresse, d’amour.
J’ai beaucoup pleuré quand je suis partie.»
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De cette expérience hors du temps, Alice en retient l’amour et la tendresse, mais elle en garde surtout la découverte bouleversante que son corps pouvait être aimé et désiré.
« Il faut savoir qu’à l’époque, j’étais très complexée par mon corps, et que j’étais très dure envers moi-même.
Depuis, je chéris ce regard inconnu posé sur moi, parce que grâce à lui j’ai compris ce que ça fait de plaire, d’être désirée, d’aimer, d’être attirée par quelqu’un… Et je me sens tellement, tellement plus en paix avec moi-même depuis.
J’ai encore beaucoup à faire pour m’accepter complètement et m’aimer, mais il a ouvert la voie à cette paix avec moi-même, il m’a aidé à avoir confiance en moi, à oser m’affirmer et être fière de moi, et pour ça, je ne pourrais jamais assez le remercier.
J’ai appris à faire de ce souvenir une force et un rempart contre mes moments de détresse ou de haine contre moi-même. J’ai appris à m’aimer et je crois que c’est ce qui a rendu cet été si spécial dans ma vie. »
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L’été où mes rêves sont devenus possibles
L’été, on sort de notre routine quotidienne, et soudain, tout semble possible : Clémentine a réalisé, grâce à ses vacances, qu’elle ne menait pas la vie qu’elle attendait, et elle s’est autorisée à rêver :
« À vingt ans, je suis partie pour un stage d’été dans un centre de désintoxication au coeur de l’île Maurice.
En arrivant, j’étais très motivée pour faire mon stage. Je suis arrivée une semaine en avance pour découvrir un peu l’île et j’en ai profité pour faire mon premier baptême de plongée.
Ça a été la révélation.»
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Certains ont des coups de foudre amoureux, comme Alix ou Alice, d’autres ont des coups de foudre amicaux, mais pour Clémentine, le coup de foudre, ça a été sa rencontre inoubliable avec la mer de Maurice. Un univers inconnu s’offrait à elle.En un instant, sa vie s’est trouvée bouleversée :
«Tout est allé très vite : j’ai oublié les raisons premières de mon voyage, je me suis investie de moins en moins dans mon stage, qui était pourtant intéressant, et je passais tout mon temps libre sur le bateau avec mes nouveaux copains (et profs) de plongée.
Mes niveaux de plongées se sont enchaînés, et après beaucoup de réflexions, j’ai décidé de tout arrêter. L’école, le stage, tout.
J’ai décidé juste d’être heureuse et de ne plus rêver ma vie mais de vivre un rêve.»
Moi quand j’ai pris la décision de vivre mon rêve
« Cet été là, à Maurice, j’ai fait des rencontre incroyables, et j’ai surtout découvert une vie qui, enfin, me plaisait. Le calme de l’eau, l’apaisement des animaux, des raies, des requins, des dauphins et le sincérité du milieu animal.
En plongeant, je me suis découverte : j’explore tout les jours un lieu infini et merveilleux où l’homme n’est pas invité. Je me sens vulnérable, et c’est bon, enfin, de savoir qu’on ne contrôle rien.
Pendant cet été, j’ai donc fait la chose la plus importante de ma vie : j’ai choisi d’être heureuse, j’ai arrêté d’être raisonnable et j’ai décidé de vivre ma vie comme je le voulais, chaque jour à chaque instant. »
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Cet été raté qui a changé ma façon de voir la vie
Des été extraordinaires, ce n’est pas pour tout le monde. Parfois, les vacances se passent tristement dans une campagne pluvieuse, entre une grand-mère qui joue au bridge et un cousin qui n’a pas complètement achevé sa puberté, et c’est long.
Et parfois, comme Louison, on se sent très très seul·e. Pour autant, un été raté ne peut-il pas, à sa façon, changer notre vie ? Pour Louison, c’était le cas !
« Quand j’avais dix-neuf ans, je suis partie dans le cadre d’un stage de trois mois à l’étranger, et j’ai jeté mon dévolu sur Montréal.
J’ai trouvé rapidement une association disposée à m’embaucher, et une connaissance m’a proposé une chambre en coloc dans son appartement. Tout s’annonçait bien !
Sauf qu’il s’est avéré que mon stage était une coquille vide : j’étais en télétravail tout le temps et on ne me donnait rien à faire. J’étais donc totalement désoeuvrée, et je ne pouvais pas vraiment rencontrer des gens dans le cadre de mon stage.
Normalement, je suis habituée à me faire rapidement des amis dans mon entourage, mais là, impossible de m’entendre avec mes colocs.
Et même si Montréal est vraiment une chouette ville, je me suis sentie totalement seule pendant ces trois mois.»
Mon été de folie
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Louison a donc décidé de prendre son mal en patience, et d’attendre patiemment la fin de ce stage de l’horreur :
« J’ai pas mal exploré la région autour de Montréal pour échapper à ce quotidien étouffant, j’ai lu, je me suis promenée, mais j’ai fait tout ça toute seule, ce qui ne m’était jamais arrivée. Et c’est comme ça que j’ai vraiment compris ce qu’était la solitude au quotidien.
Alors bien sûr, j’étais en contact avec ma famille et mes amis en France, mais j’étais quand même à 6000 kilomètres d’eux, et le fait de n’avoir personne près de moi pour sortir, parler, aller boire un verre, regarder des films, se balader… Je ne vais pas vous mentir, ça m’a beaucoup, beaucoup pesé.»
Cet été raté a aussi transformé le retour de Louison en une véritable fête :
« Mais cet été bien raté, il a réellement changé ma vie.
J’ai réalisé la chance que j’avais d’avoir des ami·es formidables, drôles et présent·es autour de moi. Depuis, je fais beaucoup plus attention à conserver et entretenir mes plus belles amitiés car j’ai compris que ces personnes font partie intégrante de mon bonheur au quotidien.
Et puis j’ai appris à ne pas juger les gens qui n’arrivent pas à s’intégrer ou qui vivent mal un séjour à l’étranger, et à essayer d’être plus ouverte et plus engageante avec les gens qui sont seuls.
Finalement, même si l’expérience était très désagréable, je pense que cela m’a fait réfléchir, grandir et m’améliorer ! »
Apprendre à se débrouiller seul·e, à se faire confiance, à aimer et à s’aimer, à s’autoriser des folies, et enfin, redécouvrir avec un infini plaisir à quel point il est agréable de rentrer chez soi et de retrouver ses proches, c’est tout ça à la fois, les grandes vacances.
C’est à la fois intense et doux, c’est l’époque des grandes découvertes et des grandes transgressions qui, comme ces MadmoiZelles ou comme Sasha et Ray, les héros de Ces liens qui nous séparent, nous transforment pour le reste de notre vie.
Et c’est tant mieux !
Et toi, y a-t-il une rencontre ou un événement qui a changé ta vie ? Viens nous le raconter dans les commentaires !
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Les Commentaires
Pour ma part, l'été qui a changé ma vie a été l'été dernier. D'habitude, je déteste ces vacances, je m'ennuie au possible et les trouve particulièrement longues. N'aimant pas sortir, je restais mes journées devant mon ordinateur à travailler mes écrits.
Or, l'été dernier a été marqué par le fait que c'était ma parenthèse entre deux hospitalisations. J'avais huit semaines pile entre les deux, entre le moment de ma sortie d'un service post-urgence et le moment de mon entrée en soins-études temps-plein. Pour la première fois, j'ai décidé de profiter à fond de ces vacances pour faire des choses que je n'aurais pas pu faire après. Pour la première fois, j'ai vu énormément d'amis et de connaissances, que je n'avais pas pu voir pendant la première hospitalisation. Je suis sortie de chez moi pour faire autre chose que d'aller à mes rendez-vous médicaux, je me suis baladé seule avec juste la musique dans mes oreilles, je suis allée dans des parcs, et j'ai pu rencontrer une de mes meilleures amies virtuelles. Bref, j'ai beaucoup profité de cette été, et cela m'a permis de destresser avant ma longue hospitalisation, qui est encore en cours.