Au lycée, les cours commencent à 8h. Si tu y es, tu te lèves sûrement tôt, voire très tôt. Notamment si tu habites à la campagne.
Mais les Esprits du sommeil et de la grasse mat’ ont décidé d’intervenir en ta faveur. Réjouis-toi car une nuit plus longue est peut-être au bout du chemin.
Retarder le début de la journée de cours de 8h à 9h
Ces « Esprits du sommeil » sont en réalité Valérie Pécresse et Jean-Michel Blanquer. La présidente de la région Île-de-France a interpelé le ministre de l’Education sur l’idée d’avancer le début de la journée de cours à 9h plutôt que 8h.
Invité à l’émission Grand Jury LCI – RTL – LeFigaro, Jean-Michel Blanquer a déclaré :
« Je ne suis pas prêt à faire ça demain partout. Lorsqu’il y a une proposition comme ça, il faut la regarder. Il est hors de question de faire ça partout tout de suite de manière inconsidérée, mais pourquoi pas à une petite échelle, pour expérimenter. »
Un test qui n’a donc pour le moment ni date, ni lieu, mais qui n’est pas à exclure.
Le sommeil chez l’adolescent : des besoins spécifiques
La proposition de Valérie Pécresse ne sort pas de nulle part. Selon une étude publiée par l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance
(l’INSV), un adolescent aurait besoin de 8h30 à 9h30 de sommeil.
Selon une étude de l’INPES, la transformation physiologique des adolescents tend à retarder l’heure d’aller au lit. Au début de l’adolescence, l’abaissement de la température corporelle qui favorise la venue du sommeil s’effectue plus tardivement.
On se couche donc plus tard, mais comme on doit se lever tôt pour aller en cours, notre temps de sommeil est tronqué arbitrairement et est insuffisant.
Et toujours selon l’INSV, les 15-24 ans ne dorment en moyenne que 7h33 en semaine. Décaler les horaires de début de cours serait donc un moyen de prolonger les nuits des adolescent·es.
Améliorer la qualité de vie des lycéen·nes, un work in progress
20 minutes, qui partage également la nouvelle, a interrogé Claire Leconte, professeur émérite en psychologie de l’Education et chercheur en chronobiologie.
Cette dernière rappelle que ces éventuels changements dans les horaires scolaires n’est pas l’unique solution qui améliorera la qualité de vie des lycéen·nes.
« La qualité du sommeil est aussi importante. Il ne faut pas que le fait d’avoir cours plus tard entraîne un coucher plus tardif, ce qui ne produirait aucun bénéfice »
Pour rappel, les écrans (ordinateur, téléphone, tablette…) sont les ennemis de notre sommeil. La lumière bleue nous stimule et envoie des signaux confus à notre cerveau qui pense qu’il fait toujours jour.
Cette lumière nous empêche de sécréter correctement de la mélatonine, l’hormone qui favorise le sommeil.
Je suggère aussi qu’on arrête de commencer la journée par 1h de maths et 1h d’SVT, ou d’enchainer les cours d’EPS directement après le repas qui se fait aussi parfois en 30 minutes quand tu as cours entre 12h et 14h. Tous ces exemples sont bien sûr tirés de mon vécu.
Cimer l’heure de maths lundi matin à 8h. Et big up au volley en classe de Seconde tout de suite après la purée au céleri et le pâté en croûte, suivi par deux heures d’SVT le vendredi.
Qu’en dis-tu ? Ça te tente de plus jamais commencer les cours à 8h ?
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Les Commentaires
MAIS j'ai fait ma première et ma terminale dans un lycée spécialisé dans les troubles liés aux cours, et il se trouvait et se trouve toujours dans une clinique psy. Et dans ce lycée, je faisais le même programme que dans un lycée normal, avec le même volume horaires au niveau des cours (je n'avait pas d'heures de devoirs sur table par exemple, ils avaient lieu pendant les cours, à part pour la semaine du bac blanc qui avait lieu aux mêmes horaires que le bac). Simplement, je commençais à 8h30 pour finir à 17h ou 18h, avec une pause dej de 12h15 à 15h10 pour les soins, et les cours ne duraient que 50mn, ce qui changeait tout. Nous avions des devoirs, certes, mais nous pouvions nous organiser comme on voulait pour les faire (par exemple, quand je vivais sur place, je faisais mes devoirs sur la pause dej car je n'avais que très peu de soins sur ce créneau, mais quand j'ai changé de service d'hospitalisation et que je suis rentrée chez moi la nuit, je les faisais le week-end car je n'avais pas le droit de travailler sur la pause dej), sans pression des profs, tant qu'ils voyaient qu'on les faisait. Et cette façon de faire a été l'idéal pour ma part. Je n'avait que peu de pression des profs, et c'est vraiment ce qui m'a aidé. Et pour en revenir aux horaires, j'étais bien moins fatiguée (si on oublie évidemment les traitements qui me shootaient) en faisant du 8h30-18h et en pouvant m'organiser comme je le voulais au niveau des devoirs que dans un lycée normal avec 2h de boulot imposés chaque soir au risque sinon de me faire taper sur les doigts le lendemain.