Mais que se passe t-il ce week-end du côté de la plus belle avenue de la ville réputée pour être elle-même la plus belle ville du monde ? Eh bien, l’événement Nature Capitale va reverdir les 3 hectares des Champs-Elysées. Ça devrait ressembler à quelque chose comme ça :
Au programme de ce long week-end de Pentecôte et au soir de la journée mondiale de la biodiversité : « du calme et de la verdure » au lieu « des klaxons et des pavés », comme l’annonce Direct Matin aujourd’hui. Dès samedi soir, avoine, bambous, érables, noisetiers, bananiers – parmi un total de 8000 espèces végétales, peupleront l’avenue la plus fréquentée de Paris.
Pendant une nuit et deux jours, 8.000 parcelles végétales de 1,2 mètre carré chacune occuperont le macadam, recouvrant au total trois hectares, du haut en bas, de la Concorde à l’Arc de triomphe.
Nature Capitale se place comme une « œuvre de la rue » qui « interroge sur le rapport de l’homme et interpelle les questions complexes et essentielles du développement durable, de la sauvegarde de la biodiversité et de l’écologie ».
Partout dans le monde ce samedi, nous fêterons les espèces vivantes de plus en plus considérées comme patrimoine indispensable à l’humanité. Notre programme français des festivités est disponible par ici : http://www.biodiversite2010.fr ; site dédié à la biodiversité et crée par le Ministère du développement durable.
Comme le souligne bien Futura-science.com, ce week-end « les Parisiens n’auront pas à franchir le périphérique et la couronne banlieusarde pour se promener dans la nature » puisqu’elle viendra à eux et s’étalera sur les Champs-Elysées.
Cette œuvre végétale géante permettra aux visiteurs de se balader au milieu de 650 grands arbres et 150 000 jeunes plants. L’occasion de découvrir une 100aine d’espèces végétales différentes, divisées en parcelles, Aux manettes de ce monument de verdure : Gad Weil, spécialisé dans l’art de la rue, et la paysagiste Laurence Médioni.
FINANCEMENT
Les créateurs ont fait appel aux entreprises pour les 2/3 des dépenses. Le dernier tiers sera apporté par les visiteurs et les donateurs internautes.
Les participations peuvent aller de l’achat d’un pot de semis (14 euros) livré à domicile au pack « Duo » à 59 euros, comprenant un dessin de l’événement et un accès sous forme de deux « clefs des champs » pour visiter les jardins éphémères.
Notons que pour 145 euros, en plus des clefs des champs, vous pourrez également repartir avec un tirage signé et une parcelle de 30 x 50 cm de 5 jeunes plants.
Pour 700 euros enfin, les généreux donateurs auront, en plus de tous les lots cités ci-dessus, un « Fragment », soit une parcelle de 1m x 1m20 : ils pourront choisir une essence parmi celles exposées et faire inscrire leur nom sur les portes d’accès aux parcelles.
Toutes ces bonnes nouvelles qui sentent le printemps me font presque oublier mon allergie au pollen. Alors ce week-end, j’irai bien faire un tour sur cette avenue que j’ai pourtant pour habitude d’éviter comme la peste. Et puis, sur le marché dimanche, j’achèterai bien quelques bégonias pour fleurir mes rebords de fenêtre. Et vous ?
Mise à jour du 22/05 :
Vous étiez nombreuses à vous poser la question du « gâchis » généré par cette oeuvre temporaire. Voici un extrait de l’interview que Gad Weil, créateur, a accordé à Toogezer.com :
Evènement éphémère et développement durable ne sont-ils pas contradictoires ?
« Au-delà des impacts directs de l’événement, plus réfléchis, plus responsables – 250 camions (deux fois plus en 1990) pour transporter 8 000 parcelles qui poussent dans 14 sites -, le déplacement des visiteurs conditionne largement l’empreinte écologique de Nature capitale. Nous tissons du lien social et suscitons l’émotion préalable aux débats de société. Faut-il s’interdire toute communion laïque dans notre société individualiste sous prétexte des nuisances inévitables que cela cause ? La pétillance humaine, les millions de conversations autour de l’évènement en feront une agora sur les grands thèmes environnementaux. A travers l’essaimage, la vente des fragments de l’œuvre (de 150 € à 700 € ndlr), chacun pourra conserver et faire vivre une partie de cette nature jubilatoire, en perpétuer le souvenir et lui assurer une vie durable.
Mise à jour du 25/05 : après l’événement, le débat continue sur Le Post.
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Les Commentaires
Verdict : Grand bordel . PLus de monde que de plante ... logique me direz vous . En général je n'ai aucun problème avec le monde MAIS ALORS Là !! Première fois où j'ai fait la queu pour marcher ! En plus il n'y avait pas d'activité ....Y'avait juste des plantes ,ça fait bizarre de voir les champs en mode vert mais bon autant rester chez soi et le voir à la télé . C'est là où tu économise de l'énergie.... Pour moi ça restera un grand " dommage "