En France, 2000 enfants ne disposent pas d’un domicile fixe. Depuis 10 ans, le nombre de personnes sans abris a doublé, contrairement aux solutions d’urgence qui se tarissent et qui, malgré des températures glaciales, peinent à mettre tout le monde à l’abri.
Plusieurs élus de grandes villes de gauche signent une tribune pour alerter sur les conditions de vie de mineurs dans leur ville. Ils réclament des actions immédiates et sur le long terme afin de garantir à tous les enfants des conditions d’hébergement dignes et sécurisées.
Le nombre de sans abris a doublé en 10 ans
Alors que la France enregistre des températures glaciales, 300 000 personnes y vivent sans domicile fixe, c’est deux fois plus qu’en 2012. Parmi elles, on compte au moins 6 000 familles, dont 2000 enfants. La crise Covid a précarisé de nombreux ménages, ensuite confrontés à la politique libérale de gouvernements qui réduisent peu à peu les aides financières au logement, le nombre de logements sociaux, mais aussi les places saisonnières en hébergements d’urgence :
Depuis 2021, le gouvernement a souhaité sortir de ce qu’il appelle la gestion au thermomètre. Et donc, on n’a plus recours à la mise en place de structures temporaires hivernales.
Valérie Puvilland, directrice d’Interlogement 93, pour France Info
Malgré l’urgence hivernale, les services comme le 115 peinent à répondre à la demande. La situation est particulièrement tendue en région parisienne où le Samu social reçoit entre 1500 et 2000 appels par jours sans possibilité de répondre à tous.
L’hébergement pour tous, un droit inaliénable
Dans un message destiné au gouvernement, notamment publié sur le compte Twitter de la maire de Strasbourg, des élus déplorent les conditions de vie indignes de certains enfants qui dorment dehors, dans des bidonvilles, des squats ou des infrastructures municipales. Olivier Klein, le ministre du Logement s’était pourtant engagé le 27 septembre dernier à ce qu’aucun enfant ne reste à la rue cet hiver.
Actuellement, 4 régions ont enclenché le plan grand froid : leurs locaux publics se transforment en centres d’hébergement d’urgence et des moyens financiers et humains supplémentaires sont déployés pour augmenter la cadence des maraudes et de la prise en charge du Samu social. Le ministre du Logement a également appelé toutes les entreprises à partager leurs locaux inoccupés.
Dans leur tribune, les élus réclament des solutions d’urgence systématiques et universelles pour protéger les enfants de façon pérenne. Ils réclament aussi une rénovation de la politique d’hébergement à long terme.
La crise du logement en France fragilise aujourd’hui, 14,1 millions de personnes, dont 4 millions ne sont pas ou mal, logés dans des endroits insalubres.
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Crédit photo image de une : Getty Images Signature
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