« Comme si la société n’était pas déjà assez dure avec nous ». Dans une interview accordée à franceinfo mercredi 20 septembre, la sprinteuse française Halba Diouf a dénoncé l’exclusion des athlètes transgenres des compétitions sportives d’envergure nationales ou internationales.
Le 23 mars dernier, le président de la Fédération Internationale d’athlétisme, Sébastian Coe, a annoncé que les sportives assignées hommes à la naissance ne pourraient pas y participer. Selon lui, « les preuves que les femmes trans ne conservent pas un avantage sur les femmes biologiques sont insuffisantes » disait-il.
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Halba Diouf : « Je me sens piégée, enfermée dans une case »
Une décision que Halba Diouf ne comprend pas, devant alors se contenter des compétitions départementales, et voyant son rêve de participer aux prochains jeux olympiques s’envoler : « C’est une injustice envers les personnes transgenres qui sont déjà exclues, discriminées, violentées », avant de continuer :
« Il n’y a pas de mots assez durs pour dire ce que l’on ressent actuellement. Je me demande si les décisionnaires ont conscience de ce qu’ils font : exclure ceux qui sont déjà exclus. Je me sens piégée, enfermée dans une case. »
Halba Diouf
Car la sprinteuse de 21 ans, qui a changé d’état civil en septembre 2021, n’est qu’à deux centièmes des minimas requis pour se qualifier aux 200 mètres : « Je l’ai vraiment vécu comme une trahison (…) Le sport et la compétition sont parfois les seules échappatoires que l’on trouve pour oublier les oppressions et les agressions ».
Malgré tout, elle espère toujours pouvoir participer à cette compétition. Elle a engagé un avocat pour contester cette exclusion : « On va aller se battre jusqu’au tribunal arbitral en Suisse. On va démonter cette interdiction », assure-t-elle.
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