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Source : Aleksandr Kichigin / Canva
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C’est quoi le skiplagging, cette (fausse) bonne idée qui permet de payer son billet d’avion moins cher ? 

Présenté comme novateur pour voyager en avion à moindre frais vers des destinations lointaines, le skiplagging n’est pas une si bonne idée qu’il en a l’air. On vous explique pourquoi.

Si vous comptez prendre l’avion cet été pour vous rendre sur votre lieu de vacances, vous êtes peut-être parti.es à la pêche aux astuces pour payer votre vol à prix mini, et ainsi faire des économies. Et sans doute avez-vous alors entendu parler du « skiplagging ». 

Derrière ce terme un peu obscur, se cache une technique utilisée par de plus en plus de voyageurs pour payer moins cher leur billet d’avion. Mais attention, elle peut-être risquée. 

Le skiplagging, qu’est-ce que c’est ? 

Comme l’explique le site français de Cosmopolitan, le skiplagging consiste à réserver un billet d’avion avec une ou plusieurs escales – les vols qui ne sont pas directs coûtant généralement moins cher -, mais de terminer son voyage à l’une de ses escales au lieu de prendre les avions suivants. 

Par exemple, vous comptez vous rendre à Athènes depuis Paris, mais vous trouvez le billet trop cher. Il vous suffit alors de réserver un trajet Paris-Le Caire avec une escale à Athènes, et de ne jamais prendre le dernier vol. 

Un risque d’interdiction de vol

Sur les réseaux sociaux et les sites de voyage, les internautes sont nombreux à se refiler cette astuce pour trouver des trajets moins chers que s’ils réservaient des vols sans escale. Comme le note Cosmopolitan, il existe même aujourd’hui des sites dédiés pour vous aider à trouver le vol avec escale le moins cher afin de voyager à moindre coût. Par exemple, Skiplagged.com promet de vous aider à trouver « des vols que les compagnies aériennes ne veulent pas que vous voyiez. Nous exposons les failles dans la tarification des billets d’avion pour vous faire économiser de l’argent ».

Mais cette technique est-elle vraiment légale ? Si l’on en croit l’expert du secteur aérien Clint Handerson, oui, mais elle n’est pas sans risque. Interrogé par Le Figaro, il explique que pratiquer le skiplagging « relève de la fraude ». Ce qui signifie que si la compagnie aérienne aérienne que vous avez emprunté se rend compte de la supercherie, elle peut « vous interdire de voler avec eux, vous obliger à acheter un billet plein tarif, retirer vos points de fidélité si vous êtes inscrit sur leur programme, fermer votre compte de fidélité et même engager des poursuites judiciaires à votre encontre ».

La pratique, qui commence à être bien connue aux États-Unis, incite d’ailleurs désormais les compagnies aériennes à « surveiller » les passagers réservant des vols avec escale pour être certaine qu’ils arrivent bien à leur destination finale. En juillet 2023, un ado de 17 ans a écopé d’une interdiction de vol pendant trois ans sur la compagnie American Airlines parce qu’il avait acheté un trajet depuis Gainesville (Floride) vers New York, mais n’avait pas l’intention de reprendre l’avion après avoir fait une escale à Charlotte, en Caroline du Nord. 

Attention à voyager léger

Vouloir voyager moins cher grâce au skiplagging peut aussi s’avérer compliqué si vous comptez avoir plus qu’un bagage cabine, rappelle Air France au Figaro. « Si vous avez enregistré des bagages en soute, ceux-ci sont envoyés à la destination finale. Il ne sera pas possible de les récupérer à l’escale. »

D’ailleurs, selon la compagnie aérienne française, cette astuce ne permet pas réellement de faire des économies car, « dans les faits, il est assez rare qu’un vol avec escale soit moins cher qu’un vol direct »

Vous saurez donc à quoi vous attendre lors de vos prochains voyages en avion. Parfois, payer un peu plus cher son billet (ou préférer un autre mode de transport, plus vertueux) a du bon.


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Les Commentaires

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Avatar de Aelewen
18 juin 2024 à 10h06
Aelewen
J'avais rédigé un super long message et mon PC a redémarré. Comme je n'ai pas le courage de tout réécrire, je vais faire plus synthétique :
Le surbooking existe parce que justement des usagers ne se présentent pas. Sur certains vols, le "no show" représente 80% à 90% des personnes ayant acheté un billet. (Le cas est un peu extrême mais certains pays n'autorisent pas la population à changer de l'argent local en dollars ou en euros s'il n'y a pas une preuve de départ à l'étranger.)
Les statistiques que possèdent les compagnies sont extrêmement précises et leur permettent la pratique du surbooking mais aussi le yield management (qui a été créé par une compagnie aérienne) et qui se base sur des données diverses pour faire fluctuer les prix (époque, stats de l'an dernier pour un départ vers cette destination, événement culturel ou sportif éventuel, type de voyageur c'est à dire business ou loisir, etc.).
Tout cela est évidemment fait pour maximiser les gains de la compagnie et que cela laisse des usagers sur le carreau ou en galère, ce n'est bien sûr pas leur problème...
En revanche dernier point : Oui il y a une distorsion de prix entre les compagnies (nationales et low-cost par exemple) mais il y a plein de facteurs qui rentrent en jeu (et que je ne vais pas détailler) dont l'un tout de même qui me paraît un point essentiel et qui est la rémunération du personnel !
Je ne blâmerais personne qui prend un billet moins cher et passe par une compagnie low-cost (je le fais moi-même donc vraiment il y a 0 jugement dans mon propos), mais c'est bien de se rappeler que derrière, il y a souvent des employés mal rémunérés qui permettent ces écarts de prix.
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