21h12 — Roman Polanski vient annoncer le premier prix de la soirée, le César du premier film, attribué à Joann Sfar et son Gainsbourg Vie Héroïque, le magnifique conte cinématographique du dessinateur, visiblement très ému par cette première statue. Faut dire qu’il est doué, le Joann, il réussit tout ce qu’il touche.
21h20 — Le pauvre Antoine de Caunes galère un peu avec son Manuel de savoir-vivre avec un César devant une salle – comme d’hab – un tantinet froide. Pourtant, son « manuel des relations sexuelles avec un César » méritait un peu plus de rire… m’enfin.
21h21 — Guillaume Gallienne vient offrir le César de la meilleure actrice dans un second rôle (moi je suis pour Laetitia Casta en Brigitte Bardot et Julie Ferrier dans l’Arnacoeur à égalité), qui est attribué à Anne Alvaro, dans Le Bruit des Glaçons, qui joue la bonne de Jean Dujardin. Rôle hyper touchant d’ailleurs et sa voix chevrotante laisse paraître beaucouuup d’émotion.
21h28 — Emmanuelle Béart vient remettre le César du meilleur scénario original sous les yeux amoureux de Quentin Tarantino, remis aux scénaristes du Nom des Gens, le couple Baya Kasmi et Michel Leclerc, l’histoire du Nom des Gens ayant selon la voix-off été inspirée par la rencontre des deux amoureux sur scène. Ca doit pas être fastoche de bosser en couple mais quand ça fonctionne, qu’est-ce que c’est beau l’amour *moment garanti 100% cul-cul* !
21h33 — Aaaah Antoine de Caunes ressort son accent angliche cher aux amoureux de Rapido pour faire un hommage à Quentin Tarantino, à base de fuck et de fuck, terminant son speech par un phoque sur scène (que celle qui n’a pas pigé sorte immédiatement) – « the phoque will be delivered to your room after the party and by the way, her name is Uma ». Grandiose.
21h35 — Oh Emmanuelle is back avec le César de la meilleure adaptation, remis à Roman Polanski et Robert Harris avec The Ghost Writer. « Je m’y attendais pas mais ça commence bien », dira sobrement le réalisateur.
21h37 — Antoine de Caunes interpelle Valérie Lemercier. « Cette année c’est moi qui ait été élu, c’est comme ça, fais pas ta Gbagbo ! »
21h39 — Mélanie Thierry vient sur scène pour remettre le César du meilleur acteur dans un second rôle. ALLEZ FRANÇOIS DAMIEEENS ! Ah ben non, c’est Michael Lonsdale qui reçoit son premier César à l’âge de 80 ans (!) pour son rôle de Frère Luc dans Des Hommes et Des Dieux… il dit d’ailleurs à sa statue « Aaaah te voilà, petit coquin ! T’as mis du temps hein… mieux vaut tard que jamais ! »
21h45 — Et bim, De Caunes : « hé oui j’ai un avis en tant que maître de cérémonie, mais je me dois de rester neutre, telle la France face aux événements de ces dernières semaines. »
21h47 — Le César du meilleur costume est remis à Carole de Vivaise pour La Princesse de Montpensier, absente de la soirée. Hop suivant. Haha.
21h49 — Ouh yeah, François Damiens, dans un reportage. « Le Grand Journal, c’est l’antichambre des César hein ». Il remet d’ailleurs le César du meilleur court-métrage. « J’suis extrêmement déçu aussi parce qu’on nous a fait croire qu’on avait une chance et j’ai l’impression qu’on a été victimes d’un complot ». Grands éclats de rire. « Je vais pas m’épancher… parce que… je sais pas si vous continuez la cérémonie. Parce que moi, j’le connais, le Xavier Beauvois, mais ça ressemble plus à un documentaire euh… et Joann Sfar… respect pour Gainsbourg hein… mais bon… (à Antoine qui l’interrompt) toi tu es payé, moi pas hein ! ». Le César est remis à Logorama.
21h58 — « Toujours à la recherche des nouveautés et à la pointe des nouvelles technologies, cent ans après l’invention du dessin animé, l’Académie bouscule les conventions pour créer un César de l’animation ! »… Crochet du droit d’Antoine de Caunes. Elie Semoun vient faire des vannes, fait des voix à la con (et récolte un four). L’homme à la Gordini, jamais entendu parler mais l’extrait passé a l’air bien WTF comme il faut. Le César revient à L’illusionniste, magnifique dessin animé réalisé par Sylvain Chomet, à qui l’on doit Les Triplettes de Belleville. (Sylvain Chomet fait 4 têtes de plus qu’Elie Semoun)
22h05 — C’est l’heure du César d’honneur, remis par Christopher Waltz et Diane Kruger et pour les fans, un montage du vewy best-of de Quentin Tarantino… Raaah ça fait plaisir ! Si vous ne l’avez jamais lu, un petit dossier sur Tarantino et le Girl Power !
22h14 — Antoine de Caunes interpelle Frédéric Mitterrand, « un saltimbanque devenu Ministre de Culture, certes d’un Président fan de Mireille Mathieu et Didier Barbelivien ». Crochet du gauche.
22h16 — Tiens, Canal+ place sa nouvelle coqueluche, Charlotte Le Bon, (qui imite une speakerine des années 60 à la voix insupportable mais bref — non ce n’est pas sa vraie voix) pour remettre le César de la meilleure musique pour un film, remis à Alexandre Desplat pour The Ghost Writer.
22h21 — « Toute la vie est une affaire de choix. Ca commence par le téton ou la tétine et ça termine par le chêne ou le sapin », sur cette citation de Pierre Desproges, Antoine de Caunes introduit l’hommage à Bernard Giraudeau, disparu l’année passée.
22h29 —
Elsa Zylberstein et Vincent Perez – venu sur scène avec un poussin Lavana explique pourquoi sur le forum – viennent remettre le César du meilleur montage, sur un speech monté complètement à l’envers (qui a capté l’idée ?) (Elsa Zylberstein a trop la classe quand elle dit THE GHOST WRITER), remis d’ailleurs à Hervé De Luze, le monteur du film de Polanski, qui empoche là son troisième César de la soirée.
22h34 — Les deux acteurs enchaînent avec le César du meilleur son, remis à l’équipe de Gainsbourg Vie Héroïque, qui récolte sa deuxième statue de la soirée.
22h38 — « Woody Allen a transformé Carla Bruni en intermittente du spectacle », Tomer Sisley et la toujours radieuse Virginie Efira viennent remettre le César du meilleur film étranger. « Merci à l’Académie de pouvoir filer un p’tit coup de pouce à Woody Allen, Pedro Almodovar ou Clint Eastwood, histoire qu’ils puissent gagner un p’tit prix de temps en temps ». Le César est attribué à The Social Network, et allez savoir pourquoi, David Fincher n’est pas présent pour recevoir son prix, l’ingrat !… La remise est suivie d’un happening bizarre puisque ce César est le 1000ème de l’histoire des César *j’ai pas compris le coup du chèque de 3 287 euros, désolé*
22h45 — A Jodie Foster « vous avez réussi à venir à bout d’un serial killer dans Le Silence des Agneaux, moi j’ai soutenu François Bayrou » haha Antoine de Caunes. Le César du meilleur espoir féminin est remis par « un acteur rare », Pascal Elbé. « J’me dis parfois que si j’avais été ostréiculteur dans le bassin d’Arcachon, ma vie aurait été plus simple », tu m’étonnes, Pascal !
Le César est attribué à Leila Bekhti, géniale dans Tout ce qui brille, qui pleeeeure et qui fait pleurer Géraldine Nakache ainsi que toute la salle (sauf Manu Payet qui fait le fort parce que c’est un mec et qu’il doit pas pleurer haha — bisous Manu).
22h54 — Oh tiens des paillettes et des décolletés de folie ! C’est l’équipe de Tournée qui vient remettre le César du meilleur décor, remis à Hugues Tissandier pour Les aventures d’Adèle Blanc-Sec, qui est jusque là le seul à saluer « Mme la Présidente, Monsieur le Ministre ». Beau gosse.
22h56 — Ah tiens, y’a Mimi Le Meaux et Dirty Martini qui se pointent pour remettre le César de la meilleure photo et qui en profitent pour aller bisouiller Quentin Tarantino, sait-on jamais pour un prochain rôle :) Le César est « attributé » à Caroline Champetier pour Des Hommes et des Dieux. « Ca me fait vraiment vraiment plaisir, j’pensais avoir un trop mauvais caractère pour avoir un César ». Haha.
23h01 — Antoine de Caunes lit un message de Jean-Luc Delarue… « J’en profite pour que cette cérémonie soit retransmise sur C+ pour vous dire qu’ayant débuté dans cette maison dans les années 90, les vendredi et samedi soirs, tout le monde prenait de la coke dans les années 90, surtout Gildas ». Haha.
23h04 — Emmanuelle Seigner vient remettre le César du meilleur espoir masculin. Moi je suis pour Pio Marmaï parce qu’il a le prénom le plus classe de l’histoire des prénoms, mais les votants en auront décidé autrement, puisqu’ils ont élu Edgar Ramirez, qui a déjà une tripotée de films derrière lui, ayant tourné notamment avec Soderbergh, Tony Scott et Paul Greengrass – faudra qu’on m’explique un jour cette histoire « d’espoir ». Emu de chez ému, il fait d’ailleurs un magnifique lapsus, confondant l’Académie des César avec l’Académie Française. « Ca viendra plus tard », souligne avec le sourire Antoine de Caunes. Petit rigolage : Edgar Ramirez lit son speech sur son Blackberry©.
« Si le vrai Carlos nous regarde depuis le fond de sa cellule, ça doit lui faire chaud au coeur » HAHA De Caune strikes again.
23h10 — L’hommage collectif aux acteurs, réalisateurs, techniciens, scénaristes et autres personnes du monde du cinéma décédés au cours de cette année et je découvre que Patrick Topaloff est mort. Hommage en passant.
https://www.youtube.com/watch?v=OslFNcMwYYY
23h14 — Jean-Paul Rouve vient sur scène avec sa mère (c’est sa vraie maman, sans déc ?) pour remettre le César du documentaire. « Le documentaire c’est la vraie vie, même si parfois il faudrait changer le papier peint » – Valérie Damido. Le César est attribué à Océans, de Jacques Perrin, un film avec plein de poissons, des baleines dedans et aussi de la très belle musique. Quatre ans et demi de tournage… wouh.
23h21 — Alors que revoilàààà la sous-préfète superbe Nathalie Baaaaye, heureusement qu’elle a une veste d’ailleurs, parce que je pense que dessous, elle a une robe à la Laetitia Casta l’année passée (nénés à l’air time). Elle vient remettre le César du meilleur réalisateur, attribué à Roman Polanski, once again, qui reçoit son troisième César. « Même si ce film a été terminé en taule » – il était assigné à résidence.
23h26 — Oh le beau François Cluzet – génial dans les Petits Mouchoirs – qui en passe une petite louche sur les intermittents du spectacle à destination du Ministre et fait un hommage à Chabrol en fixant un peu trop son prompteur, sans doute pour éviter de laisser monter les larmes – je mets une piécette sur cette hypothèse. Il vient remettre le César de la meilleure actrice, attribuée à Sara Forestier pour son superbe rôle dans Le Nom des Gens, géniale comédie « à la française ». « J’ai mis ma culotte qui me porte bonheur » et qui fait une déclaration à François Cluzet.
23h34 –– « Monsieur le Ministre, mes p’tits chatons bonsoir ! », Valérie Lemercier vient remettre le César du meilleur acteur. « Je trouve toujours toute cette compétition dégueulasse, à l’heure où le monde s’affranchit, l’Académie devrait peut-être prendre exemple sur une certaine place… Tahir !… Moi-même ce soir, je n’ai pas mis de soutien-gorge, vive la liberté ! »… cette nana est extraordinaire.
Le César est attribué à Eric Elmosnino, pour son interprétation magistrale de Serge Gainsbourg dans le film de Joann Sfar, qui remercie les producteurs d’avoir accepté « qu’un acteur de théââââtre porte un film comme celui-là » – ça veut tout dire.
23h41 — Jodie Foster vient remettre le César du meilleur film, lisant un peu trop son prompteur également (la prochaine fois, mettez le prompteur face à la caméra, c’est super moins perturbant)… César remis à Des Hommes et des Dieux, l’un des plus beaux succès commerciaux pour un film français cette année (3 millions d’entrées). Xavier Beauvois se remémore quand il regardait les César quand il avait 15 ans… « j’voulais faire François Truffaut ». Il en profite pour placer aussi une banderille dans les omoplates d’Eric Zemmour ou de Brice Hortefeux… « j’ai pas envie qu’on dise du mal des Français musulmans pendant la prochaine campagne présidentielle ».
23h51 — Ca sera sur cette petite note optimiste que la soirée se termine et sur les larmes de Leila Bekhti, qui n’en revient toujours pas, on dirait :) C’était la soirée des César en direct sur madmoiZelle.com, merci de nous avoir suivi, à vous, Cognacq-Jay ! (référence vétuste bonsoir !)
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Quelqu'un a parlé du gadin de Leila Bekhti qui en plus perd sa robe ?
Voilà ce qui arrive quand tu mets une robe trop longue et que tu veux faire genre, "mais nan, allez, j'en assez de nichons"!
(je suis vilaine ?!? ^^)