A l’occasion de la journée des droits des femmes, revenons sur quelques femmes qui ont fait beaucoup pour nous et sans qui nous n’en serions peut-être pas là aujourd’hui. Certes, le chemin est encore long vers l’égalité des sexes et la fin des préjugés sexistes. Certes, les combats restent nombreux. N’empêche que, grâce à de nombreuses femmes (femmes politique, auteures, féministes ou mannequins), nous, sociétés occidentales, avons fait des progrès gigantesques. Rendons donc hommage à quelques unes d’entre elles.
Olympe de Gouges (1748 – 1793)
Femme de lettres, femme politique, féministe, humaniste et polémiste : c’est ce que l’on pourrait lire sur le curriculum vitae d’Olympe de Gouges si elle en avait eu un. Dans sa Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, elle prône l’égalité juridique et légale entre les deux sexes et dénonce l’oubli des femmes dans la Révolution. C’est également dans ce texte qu’elle énumère les droits dont bénéficient les hommes et dont les femmes restent dépourvues au dix-huitième siècle (droit de vote, droit de propriété, libertés professionnelles…)Humaniste, elle prône également l’abolition de l’esclavage.
Mary Wollstonecraft (1759 – 1797)
Dans l’Angleterre du dix-huitième siècle, Mary Wollstonecraft écrit quelques romans, livres pour enfants, et traités ; dans Défense des droits de la femme, elle s’oppose à la société patriarcale et s’insurge que la femme soit considérée comme inférieure à l’homme. Elle y exprime également cette idée presque contemporaine que ce n’est pas une question de genre si la femme n’est pas l’égal de l’homme et avance l’idée que cette injustice a pour origine le manque d’éducation dont elles souffrent.Aujourd’hui, Mary Wollstonecraft est considérée comme l’une des fondatrices de la philosophie féministe.
(Oh, et pour l’anecdote, elle est la mère de Mary Wollstonecraft Godwin (épouse Shelley), auteure de Frankenstein, considéré comme l’un des premiers romans de science-fiction. De là à dire que dans certains cas, l’audace se transmet de mère en fille, il n’y a qu’un pas.)
Julie-Victoire Daubié (1824-1874)
Tu as probablement déjà entendu parler de Julie-Victoire Daubié, et pour cause : elle est la première femme à avoir eu l’autorisation de passer son baccalauréat en 1861, et à l’avoir reçu.
Au-delà de ce diplôme symbolique, Julie-Victoire Daubié s’est également battue pour la reconnaissance de bon nombre de droits aux femmes, comme l’accès à l’enseignement supérieur, à la formation professionnelle et au droit de vote.
Simone Veil
La femme préférée des Français* n’est pas considérée comme telle pour rien : après avoir survécu à la Shoah, elle devient haut fonctionnaire à la magistrature jusqu’à ce qu’elle soit nommée Ministre de la Santé en 1974. Quelques mois plus tard, elle réussit à faire adopter la loi Veil le 17 janvier 1975. Une loi fondamentale pour nous puisqu’elle dépénalise le recours à l’interruption volontaire de grossesse. Femme de lettres, elle est également membre de l’Académie Française depuis 2010.*Selon un sondage IFOP en 2010
Waris Dirie
Mannequin, actrice, écrivain et ambassadrice pour l’ONU, Waris Dirie combat l’excision dont elle fut elle-même victime à l’âge de 5 ans dans son pays natal, la Somalie. Je rappelle vite fait (en plissant les yeux tellement ça pique) : l’excision, c’est l’ablation du clitoris, des petites et des grosses lèvres. Une véritable mutilation dont sont victimes des millions de femmes au nom de la tradition.Si le parcours de Waris Dirie est particulièrement honorable, c’est qu’elle est la première à avoir brisé le tabou. A dire devant des caméras, profitant de la médiatisation inhérente à sa profession, qu’elle a subi une excision. Le but ? Faire réagir le monde sur ce drame dont sont victimes toujours trop de fillettes.
Vous
Parce que les jeunes femmes ne sont pas que l’avenir du féminisme : elles font aussi partie de son présent. Parce qu’il y a autant de façons d’envisager le féminisme que de féministes dans le monde. Et parce que sérieusement, niveau « déglingage de clichés et de stéréotypes » et « débats qui déboîtent », vous envoyez grave du steak.
Et vous, qui sont les femmes pour qui vous érigeriez volontiers un totem ?
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Les Commentaires
Celles à qui j'élèverais bien une stèle, c'est évidemment Jane Austen, qui en plus d'avoir été une grand figure littéraire a consacré cette ironie acide et tendre à la fois, féminine, en fait... Sans oublier Beatrix Potter et les déboires qu'elle a vécu pour se faire publier...
Dans nos contemporaines, j'apprécie Virginie Despentes pour sa provocation outrée et constante. Et évidemment, depuis quelques mois, j'ai un crush pour Christiane Taubira...