Des inégalités qui persistent. Le 5 mars dernier, une étude publiée par l’Insee a mis en lumière qu’en 2022, le revenu salarial moyen des femmes était inférieur de 23,5 % à celui des hommes dans le secteur privé. Des chiffres complétés par la newsletter Les Glorieuses. En se basant sur les données d’Eurostat, l’infolettre publie annuellement la date à partir de laquelle les salariées commencent à travailler gratuitement pour alerter sur l’écart salarial encore vertigineux qui sépare les femmes et les hommes. En 2023, c’est donc le 6 novembre à 11h25 que les femmes ont cessé d’être rémunérées pour leur travail.
Les branches les plus touchées par cet écart salarial
Cette fois-ci, c’est une étude britannique signée Claims.co.uk qui s’est attaquée à la question de l’écart salarial entre les femmes et les hommes pour identifier les secteurs où les inégalités sont les plus importantes. Pour cela, elle s’appuie sur les données récoltées par Bureau des statistiques nationales du Royaume-Uni (ONS : Office for National Statistics).
Le premier secteur est celui de la justice, où les avocates et femmes juges touchent un salaire en moyenne 29,1 % plus bas que leurs confrères. En deuxième position, on retrouve les postes de direction et d’administration financière. En troisième position, les web designeurs. Le classement complet est à retrouver sur le site du média britannique Metro (en anglais).
À noter cependant que ces résultats sont fondés sur le marché de l’emploi en Grande-Bretagne. Dans l’hexagone, les derniers chiffres sur le sujet dressent un constat légèrement différent.
La première branche où l’écart est le plus élevé est celui des métiers des cabinets dentaires (55%), suivi des cabinets d’avocats (50%) et des Activités de marchés financiers (48,2%). Pour analyser cet écart, il faut tenir compte de la structure de l’emploi dans ces branches : en effet, dans ces trois secteurs (pourtant majoritairement féminins pour les deux premiers), les postes de cadres, sont principalement occupés par des hommes.
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Les Commentaires
Très clickbait commencer l'article en disant que selon l'insee l'écart de salaire hommes / femmes est de 23.5% alors que le titre de l'étude table sur 4% et relativise grandement ce fameux 23.5 (comme beaucoup d'autres média également)
Pour ce qui est du reste, l'article de métro reprend le même principe de calcul que les 23.5% en France, on prend le gains totale des femmes d'un côté, le gain total des hommes de l'autre et on fait un bête comparaison. Avocats et dentistes sont principalement des professions libérales. Quant aux juges, ce sont des fonctionnaires. Quand bien même dans l'absolue, l'écart est bien présent, les raison sous-entendues ne le sont pas. Surtout que le site metro.co.uk est quand même assez bas au niveau de l'échelle du journalisme d'investigation. A défaut d'en faire votre propre décorticage, vous auriez au moins pu relayer l'étude anglaise à ce sujet.
Et enfin pour votre lien les derniers chiffres sur le sujet dressent un constat légèrement différent. Vous mettez un lien vers article de Février 2020 (il y a plus de 4 ans), qui traitent de chiffre de 2013 à 2018.