Quand on devient parent, on devient responsable, à vie, d’un ou plusieurs êtres humains. Faire en sorte qu’ils grandissent dans un environnement sain et bienveillant est une véritable mission, pas facile souvent, pour qu’ils deviennent un jour des adultes bien dans leurs pompes.
On le sait, être parents, c’est chaud. C’est une ambivalence permanente, faite de hauts, très hauts, et de bas, très bas. Au milieu de tout ça, de ce que tout ce que la parentalité peut révéler de nous, il y a les enfants, ceux qu’on a voulus. Chaque jour, pour mes deux mômes, j’imagine qu’ils ont des petits bols à remplir. Chaque jour, j’essaye de remplir leur bol d’amour, de moments, de rire, d’écoute, pour qu’ils se sentent en sécurité et aimés. Parfois je n’y arrive pas, je merde, je suis impatiente, je crie, je m’énerve, je pleure, je rage, je m’isole, je claque la porte de la maison en me jurant de ne plus jamais y foutre un pied. C’est faux, je reviens toujours, même si ça me saoule.
Mais au milieu de tout ce bordel quotidien, on essaye, avec leur père, d’implanter des petites graines dans leur tête, des souvenirs, des moments, des émotions, des armes qui leur serviront plus tard et qui construiront les fondations de leur vie future. Ce n’est pas grand-chose, ce n’est pas énorme, mais c’est ce qu’on leur donne, comme on peut.
Les rituels et les traditions familiales
Chaque famille a ses traditions et ses rituels. Les nôtres sont relativement simples, mais j’espère qu’ils resteront gravés dans leur mémoire. Ce sont des petites choses, comme les balades au bord de la mer les dimanches — parce qu’on vit dans un coin où l’océan se déchaine souvent —, les samedis soir à regarder des films en mangeant des pizzas maison, les petits-déj’ à quatre dans notre lit qui finit plein de miettes, les soirées jeux de société où on se hurle dessus pour des +4 trop bien placés, les crackers craqués à chaque Noël, les histoires racontées chaque soir avant de dormir, les après-midis lèche-vitrines avec ma fille sans rien acheter, les câlins qui sentent le pain chaud au réveil, les heures passées à regarder le DVD du ballet du Lac des Cygnes, les aprèm pluvieux sous la couette à regarder des dessins animés et les grandes discussions qui tournent en rond, mais qu’on ne veut jamais finir.
Les faiblesses de leurs parents et leur humanité
S’il y a bien un truc qu’on ne cache pas à nos enfants, c’est qu’on est des êtres humains et qu’on est faillibles. Si les moments où mes enfants me voient craquer, pleurer, ne sont pas des bons souvenirs pour moi, j’espère qu’ils resteront dans leur mémoire et qu’ils comprendront que tout le monde pleure, que tout le monde peut vivre des moments durs, que tout le monde peut avoir la sensation d’être submergé par des vagues qui engloutissent. Même les parents. Parce qu’au bout, souvent, il y a le soleil, les temps et les jours meilleurs, les rires et les instants plus légers. J’espère que mes enfants comprendront qu’on ne peut pas être heureux sans connaître l’autre versant, qu’il n’y a pas de noir sans blanc, de joies sans peines.
L’amour, toujours
Enfin, j’espère qu’ils se souviendront que quoi qu’ils fassent, ils sont aimés. Ils sont aimés s’ils trichent, s’ils mentent, s’ils crisent, s’ils pleurent, s’ils râlent. L’amour qu’on leur porte n’a pas de condition, il est rare, mais c’est ainsi. En tant que parents, on peut être déçus, tristes, en colère et blessés, mais, dans notre conception de la famille, on ne peut pas ne plus les aimer. J’espère que le pouvoir de cette force immense qu’est l’amour parental les aidera à toujours pouvoir avancer et à avoir confiance en eux, et qu’ils se souviendront qu’on sera là pour eux, quoi qu’ils fassent.
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