Ce n’est un secret pour personne, les habitudes d’hygiène ont évolué au cours des siècles. Les avancées scientifiques et médicales ont profondément modifié nos rituels et certains apparaissent totalement dingues quand on regarde en arrière.
Ce sont d’ailleurs sur ces techniques d’hygiène et beauté issue des siècles précédents que se concentre la nouvelle série historique et humoristique de TV5MONDEplus, Damoiselle. Porté par Ambre Larrazet, ce show permet de revenir, à travers plusieurs personnages féminins, sur les habitudes hygiéniques des époques passées.
Sous forme de tutoriels parodiques, la comédienne évoque des pratiques désormais révolues, du bien-être et de la santé, le tout vérifié par Julien Magalhaes, instagrammeur et expert histoire qui, de son côté, a veillé au réalisme de la série.
À l’occasion de la sortie ce 5 janvier 2022 de Damoiselle, on décrypte pour vous 3 habitudes d’hygiène complètement dingues acquises au cours de l’Histoire, à connaître, mais surtout à oublier, pour le bien de l’humanité !
La onzième plaie d’Égypte : l’hygiène intime au temps des pharaons
Entre les tampons, la cup et les culottes menstruelles, on n’a peut-être jamais eu autant le choix qu’aujourd’hui en termes de protections hygiéniques. Pourtant, en Égypte antique, les femmes disposaient également de divers moyens.
Parmi eux, on retrouve le papyrus humidifié, roulé en forme de tampon et la laine de mouton. Le tissu, utilisé par les femmes comme tampon de fortune, l’insérant comme tel à l’intérieur de leur vagin ou le portant harnaché comme une serviette hygiénique, était l’une des techniques employées par les femmes durant leurs règles.
On notera également l’éponge qui aurait permis à des millions de femmes près des côtes de s’en servir comme protection hygiénique en raison de leur grand pouvoir absorbant. Il ne faut pas non plus oublier les boules de plantes séchées. Souvent utilisée pour prévenir le cycle menstruel, cette technique était utilisée soit sous forme de bandage, soit sous forme de tampon, roulé en motte.
Ces techniques n’étaient pas sans risque pour la santé au vu des bactéries et autres champignons qu’elles pouvaient contenir ou de l’inconfort qu’elles pouvaient provoquer. Cependant les femmes savaient comment s’en servir intelligemment sans risquer l’infection.
Les thermes romains n’étaient pas ce que vous croyez
Dans l’imaginaire collectif, le peuple romain est connu pour avoir grandement amélioré les conditions d’hygiène de ses populations grâce aux infrastructures d’égouts et aux commodités visant la circulation de l’eau potable. Les thermes ainsi que les latrines auraient également participé à une amélioration de l’hygiène collective.
Or, une étude menée par le Professeur Mitchell sur les parasites à l’époque de la Rome antique a démontré que les bains chauds réguliers ne réduisaient finalement pas la prévalence de ces parasites et étaient loin d’améliorer la santé publique.
Au contraire, ces bactéries auraient eu tendance à se multiplier à l’arrivée des Romains. La cause ? L’utilisation abondante d’eau chaude et un changement peu fréquent de celle-ci, favorisant ainsi un milieu idéal pour le développement des microbes. Une remise en question qui fera réfléchir celles et ceux qui pensaient que les Romains avaient tout bon côté hygiène. Fort heureusement, ils pouvaient au moins se targuer de sentir bon !
Quand l’eau est un poison : la toilette sèche et le renouvellement du linge au XVe siècle
Au XVe siècle, la toilette sèche fait son entrée dans les mœurs d’hygiène. Là où l’époque romaine privilégie de longs bains chauds et réguliers, cette nouvelle norme fait son entrée dans les habitudes des populations. Les causes d’un tel mouvement ?
Tout d’abord, l’influence de l’Église pour qui les étuves représentaient des lieux de promiscuité à bannir, mais aussi l’arrivée de nouvelles considérations liées à l’eau. Lorsque la peste débarque en 1347 et ravage tout sur son passage, de nombreux médecins sont persuadés que l’effet combiné de l’eau et de la chaleur représente un véritable danger.
L’eau est alors considérée comme un véritable poison, capable de détruire les organes de l’intérieur. Certains médecins évoquent la perméabilité de la peau à travers laquelle les pires fléaux peuvent pénétrer. Assécher le corps et le frotter au moyen de serviettes imprégnées d’une solution d’eau alcoolisée à base de vinaigre devient le nouveau rite de toilette.
Assécher le corps et le frotter au moyen de serviettes imprégnées d’une solution d’eau alcoolisée à base de vinaigre devient le nouveau rite de toilette.
Le renouvellement du linge est également une coutume et le symbole de la propreté personnelle au XVe siècle. La blancheur des vêtements en est aussi le reflet, chacun usant d’artifices comme le parfum et les pommades afin de masquer les odeurs.
Quand on voit ces techniques, elles nous paraissent hallucinantes. Fort heureusement, les temps ont changé ! Il est vrai qu’on s’imagine mal fourrer une boule d’herbe séchée dans le vagin durant nos menstruations ou se laver avec du vinaigre après avoir banni l’eau de nos habitudes d’hygiène.
Si vous souhaitez en apprendre davantage sur les rituels d’hygiène et de bien-être au cours de l’Histoire, ne manquez pas Damoiselle sur TV5MONDEplus, à partir du 5 janvier 2022.
Cette série façon influenceuse devrait changer des sempiternels tutos beautés disponibles sur tous les réseaux sociaux, tout en nous permettant, avec humour, d’apprendre plein de choses intéressantes. Alors, vous attendez quoi pour vous abonner ?
Regardez Damoiselle dès maintenant
Cet article a été réalisé en collaboration avec TV5MONDEplus, plateforme de vidéo à la demande francophone gratuite, disponible sur application et tv5mondeplus.com
Damoiselle, une série produite par Taleseed et Et bim
Imaginée par Queenie Tassell (co-autrice et co-réalisatrice), Ambre Larrazet (interprète, co-réalisatrice, co-autrice) et Ambroise Carminati (co-auteur).
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