À croire que tous les darons et daronnes sont les mêmes. On a beau lutter, on a beau essayer d’être différent, de faire et de penser autrement, de se dire « non mais moi, jamais, je ne parlerai comme ça à mes enfants » avant de faire la douce expérience de la parentalité. Et nous y voilà, à balancer des phrases toutes faites et qui n’ont de sens que pour nous, adultes.
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Mais vous savez quoi ? Ce n’est pas bien grave. On a le droit de dire ces phrases, tout comme on a le droit de marcher dans les ruelles d’une vieille ville fortifiée avec les mains dans le dos en disant : « c’est beau ici, je me demande combien coûte une maison avec vue sur les vignes », le tout avec les mômes qui râlent derrière parce qu’ils n’avaient pas du tout envie de se taper une visite architecturale de leur lieu de vacances au lieu de plonger dans la piscine ou de jouer à la Switch tout l’après-midi.
On a le droit d’être des daronnes clichées, et personne ne peut se foutre de nous (sauf nos enfants, mais c’est le jeu ma pov’ Lucette).
Top 10 des phrases de daronnes qu’on dit, nous aussi
- « C’est pas Versailles ici ! » quand elle sort d’une pièce sans éteindre la lumière
- « Tu me remercieras plus tard » en lui interdisant de sortir en plein soleil sans crème solaire blanche qui colle SPF 50
- « Mets ta casquette, ça cogne fort » quand elle insiste pour passer l’aprèm en plein cagnard
- « Je me fiche de ce que tes copains font ou ne font pas, je ne suis pas leur mère » quand elle s’insurge parce que je dis non, au choix : à un troisième dessin animé dans la journée / une deuxième glace en dessert / une journée à Disney le week-end / une pizza pour le p’tit dej
- « Tant que tu vis sous notre toit, tu suis nos règles. Quand tu auras ton appart’, tu feras ce que tu veux » quand je lui demande de ranger sa chambre qui ressemble à une zone de guerre
- « Mange ta soupe, ça va te faire pousser » quand elle fait la gueule face à mon velouté de potiron pourtant délicieux (en toute objectivité)
- « Tu veux mon doigt ? », quand je la surprends avec son doigt tout crado dans son nez
- « Et si ta copine saute d’un arbre/pont, tu fais pareil ? » quand elle se justifie en disant que sa copine Sarah a le droit de faire plein-de-trucs-trop-cools-mais-moi-jamais-gnia-gnia-gnia
- « L’argent ne pousse pas sur les arbres ! » quand elle me demande un énième jouet alors que c’est la fin du mois et qu’elle est suffisamment gâtée
- « Tu comprendras quand tu seras plus grande » quand elle surprend une conversation privée entre son père et moi
- « Je compte jusqu’à 3 ! 1…2…2 et demi… 2 trois quarts… »
- « Elles sont propres tes mains ? Fais sentir » phrase répétée avant chaque repas sans exception.
- « Moi aussi, quand j’avais ton âge… » phrase à compléter avec n’importe quel souvenir de ma propre enfance (et parfois j’invente même un peu pour coller à la situation)
- « Ah non, on ne reste pas enfermées aujourd’hui, il fait beau » alors que je préfèrerai aussi rester sous la couette à mater des films
- « Change de ton, je ne suis pas ta copine » quand elle est insolente
Oui, je suis devenue ce genre de mère. En fait, je ressemble beaucoup trop à la mienne. Et à la vôtre peut-être ? J’ai hâte de lire vos propres phrases de Daronne, pour essayer de croire que je ne suis pas seule.
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