Bonjour à toi, esprit curieux (ne nie pas, tu as cliqué sur l’article). Je ne sais pas ce que tu en penses (ne nie pas, tu es, donc, tu penses) mais je me disais l’autre jour que l’Internet avait un peu trop tendance à mettre l’accent sur les ratés du genre humain : les chutes à la vidéo gag, les aberrations de Doctissimo, les gens qui répondent « la réponse D » à la télé… ÇA VA, HEIN.
D’accord, on n’est pas parfaits, mais notre espèce compte tout de même de brillants individus. C’est pas parce que, de temps en temps, il y a les harpons d’atterrissage d’une sonde qui partent en cacahuète qu’il faut en faire une montagne.
Alors j’ai eu envie d’une démarche optimiste. Peu importe si l’invention n’est pas commercialisable : si elle marche, c’est tout ce qui compte ! Désormais, lorsque je croise une idée dans un recoin du Web et que je me dis « tiens, cépakon », je la note. À la fin, ça fait des Chocapic un article.
La lampe pour ne plus louper les veines
Ok, j’avoue être partiale sur ce premier sujet.
Quand j’avais dix ans, j’ai dû faire ma première prise de sang à l’hôpital… et ça s’est plutôt mal passé. L’infirmière m’a piquée une fois, deux fois… cinq fois. J’avais l’impression qu’elle était en train d’aspirer toute mon hémoglobine avec une pompe à vélo et j’entendais, de loin, « oh mais dis donc, je ne trouve pas tes veines, elles sont fiiiiiines hein, dis ? ». Puis, le trou noir. J’étais tombée dans les pommes.
Alors, évidemment, quand j’ai vu cette lampe qui fait apparaître tes veines sur ton bras, j’ai crié au génie.
http://youtu.be/OlsohMj_IVA
Grâce à une lumière de la gamme du proche infrarouge (PIR, c’est son petit nom), on peut mesurer le niveau d’oxygénation de la zone éclairée. Or, comme nous l’explique l’ami Wikipédia :
Les tissus humains sont relativement transparents à la lumière PIR qui peut donc les traverser […] tandis que la molécule d’hémoglobine est un chromophore qui réfléchit la lumière dans cette gamme.
Et ça, ça permet d’obtenir une image contrastée. Un peu comme une grosse croix sur une carte au trésor qui dirait « c’est ICI ET PAS AILLEURS ». C’est quand même mieux que de creuser des trous partout au hasard
(oui, je parle toujours de mon bras, là) !
Idée bonus (je me permets de participer au brainstorming) : si on ne sait pas comment recycler la technologie, je propose qu’on en équipe tous les projecteurs des discothèques pour organiser des soirées Halloween.
L’appareil qui récupère l’humidité de l’air pour remplir ta bouteille
Dans la série « je suis étudiant et mes neurones valent du diamant », je vous demande Kristof Retezár. Kristof étudie à Vienne et il a inventé une bouteille qui se remplit toute seule pendant que tu pédales sur ton vélo. Bon, j’enjolive un peu mais c’est l’idée.
Si le fonctionnement de la bestiole t’intéresse, il y a un schéma détaillé par ici (en anglais)
Pour rester dans les grandes lignes, l’invention de Kristof comprend de petits panneaux solaires qui vont générer le peu d’électricité nécessaire pour refroidir la cavité de son objet. En traversant cette « chambre froide », la vapeur d’eau contenue dans l’air se refroidit et se condense en gouttelettes.
Par contre, ça ne va pas très vite. La bouteille se remplit au mieux d’un demi-litre par heure, et encore : par temps humide. Clairement, si tu pédales dans le désert (bonne chance), ça ne marchera pas. Alors, certes, ce n’est pas parfait. Mais je pense que c’est un bon départ, un peu comme les panneaux solaires qui n’étaient pas hyper rentables il y a quelques années. Et puis, au fur et à mesure, on finit par améliorer le schmilblick…
Bref, y a du potentiel. Et quand j’en suis à me dire « y a du potentiel » c’est que je ne suis pas très loin de lâcher « cépakon ».
Personnellement, j’aimerais bien une application sur les voiliers où le ravitaillement en eau douce est un vrai problème. Pour le coup, c’est un environnement BIEN HUMIDE, la joie des embruns, tout ça. Après, reste à voir si on peut filtrer le sel de l’air marin… Qui traduit la question en autrichien pour Kristof ?
Le parapluie à pied
Bon, ces premiers Cépakon sont un peu techniques, et je tenais à dire que ce n’est pas une condition nécessaire. On peut inventer quelque chose de tout à fait brillant ET très simple. Il suffit que personne n’y ait pensé avant !
C’est le cas du parapluie à pied. Le côté étanche du parapluie, ça fait quelques décennies qu’on maîtrise, mais le côté sois-un-parapluie-sympa-qui-se-casse-pas-la-gueule-chaque-fois-que-je-veux-le-ranger… on a plus de mal. Il y a bien les pots range-parapluie, mais je ne les aime pas, ils ressemblent à des poubelles. Moi je veux un parapluie au-to-nome, qui se tient droit, fier de ce qu’il est.
Et puis en 2007, l’idée germa dans le cerveau d’Hironao Tsuboi :
Et parce qu’on n’arrête jamais le progrès, quelqu’un d’autre (il aura fallu 7 ans) s’est dit que le petit bitoniau au sommet du parapluie quand il est ouvert, c’était pas très joli. Alors, on pourrait peut-être mettre le pied de l’autre côté ? Et PAF !
Alala, c’est beau le génie
Rendez-vous très bientôt pour une nouvelle édition de Cépakon, avec plein de nouvelles inventions à découvrir !
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
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