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Société

Céline Quatennens donne sa version des faits et dénonce plusieurs années de violences conjugales

Dans un communiqué adressé à l’AFP, Céline Quatennens dénonce les violences du député La France Insoumise Adrien Quatennens, alors que ce dernier doit comparaître devant la justice le 13 décembre prochain.

« Cela fait plusieurs années que je subis ses colères, ses crises, des violences physiques et morales. Au cours de ces dernières années, j’ai voulu le divorce à trois reprises, à chaque fois sous la pression je suis revenue en arrière »

Ces mots sont ceux de Céline Quatennens et ils dénoncent aujourd’hui les violences conjugales qu’elle affirme avoir subi dans son couple. Elle a adressé à l’AFP un communiqué qui met à mal la version du député.

Céline Quatennens prend la parole

L’affaire a débuté à la fin de l’été 2022, avec les révélations du Canard enchaîné sur une main courante pour violences déposée par Céline Quatennens le 7 septembre 2022. Le couple a alors publié un communiqué commun pour réagir à l’article du média et expliquer que leur situation relevait d’un divorce conflictuel. Le 18 septembre, le député a annoncé sa mise en retrait de sa fonction de coordinateur de la France Insoumise, reconnaissant avoir été violent, mais jouant aussi la carte de la transparence pour contrôler le récit à grands coups de « tensions » et d’« agressivité mutuelle » : « Cela ne me ressemble pas et cela ne s’est jamais reproduit », a-t-il alors affirmé.

Une déclaration qui apparaît bien contradictoire avec celles de Céline Quatennens aujourd’hui :

« Face aux déclarations de Monsieur Quatennens arguant médiatiquement “d’une seule gifle dans un contexte d’extrême tension et d’agressivité mutuelle”, je ne peux rester dans le silence face à des propos que j’estime mensongers […] Il m’est désagréable que mon mari minimise les faits publiquement en jetant le discrédit sur ma personne. »

Elle avait en outre porté plainte le 3 octobre dernier.

Le dossier Quatennens, un révélateur de la minimisation des violences conjugales

Entre les déclarations de Manuel Bompard («une gifle n’est jamais acceptable, mais elle n’est pas égale à un homme qui bat sa femme tous les jours ») ou celles de Jean-Luc Mélenchon (« Ce n’est pas un violent parce qu’il a été violent une fois il y a de cela plus d’un an »), le dossier Quatennens n’a eu de cesse de nous montrer comment s’exerce la solidarité masculine dès lors que des hommes connaissent l’agresseur et l’estiment.

Alors que le député du Nord était en arrêt maladie, la perspective de son retour sur les bancs de l’Assemblée nationale a fait l’objet de discussions en interne, selon la présidente du groupe LFI Mathilde Panot. Comment réintégrer un élu auteur de violences dans un parti qui se targue de défendre les droits des femmes et de lutter contre les violences faites aux femmes ?

Ce communiqué de Céline Quatennens intervient alors qu’Adrien Quatennens est convoqué le 13 décembre devant le tribunal de Lille pour une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

À lire aussi : Cinq ans après, la « révolution #MeToo » n’est-elle qu’une chimère ?

Crédit photo : Capture

Violences conjugales : les ressources

Si vous ou quelqu’un que vous connaissez est victime de violences conjugales, ou si vous voulez tout simplement vous informer davantage sur le sujet :


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Les Commentaires

11
Avatar de Dounei
25 novembre 2022 à 10h11
Dounei
C'est peut-être juste parce que le divorce n'a pas encore été prononcé, donc techniquement c'est encore son nom ?
Il n'y a aucune obligation pour une femme de prendre le nom de son époux, a fortiori si elle souhaite divorcer. Mais oui j'imagine que c'est effectivement un moyen de garder la discrétion sur son nom.
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Voir les 11 commentaires

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