Depuis plusieurs années, la plateforme intergouvernementale Scientifique et Politique sur la Biodiversité et les services Écosystémiques (IPBES) alerte sur le fort déclin de la population des abeilles domestiques et sauvages, qui se chiffre à hauteur de 37%. Rien qu’en France, leur taux de mortalité atteint des sommets : 30%, contre 5% en 1990.
Considérées comme les gardiennes de la biodiversité, les abeilles jouent pourtant un rôle crucial aussi bien dans l’alimentation humaine (on leur doit 84 % des récoltes mondiales destinées à la consommation) que pour la préservation (voire l’existence même) des écosystèmes. Car en butinant, les abeilles permettent la reproduction des fleurs et des arbres dont se nourrissent les animaux.
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Le fléau de la loque américaine
Comment expliquer leur extinction progressive ? En tête de liste, l’activité humaine : les pesticides néfastes, utilisés dans certaines pratiques d’agriculture intensive, la monoculture, qui limite la pollinisation, mais aussi le changement climatique qui en découle, avec la hausse des températures, la multiplication des sécheresses, les inondations et les perturbations des saisons de floraison…
Mais l’homme n’est pas la seule menace : il existe aussi une maladie extrêmement contagieuse qui décime des millions de ruches d’abeilles dans le monde. Son nom : la loque américaine, causée par une bactérie qui résiste au froid, au chaud, à la sécheresse et reste contagieuse pendant plus de 40 ans à l’air libre… Comme le rapporte cet apiculteur états-unien, interrogé par nos confrères de FranceInfo, les méthodes pour s’en débarrasser sont donc drastiques : « Les services vétérinaires sont très stricts et veulent éviter toute propagation […] alors, on brûle immédiatement l’équipement, les abeilles ».
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Un vaccin pour sauver les abeilles
Pour répondre à ce fléau, une start-up américaine a conçu le premier vaccin pour insectes. Comment cela fonctionne-t-il ? Pas d’aiguilles, ni de doses à renouveler : le vaccin est mélangé à une pâte sucrée que chaque reine de colonie ingurgite. « Tous les œufs qu’elle va pondre seront immunisés contre la maladie », explique à nos confrères de FranceInfo le Docteur Joerg Mayer, professeur de médecine zoologique à l’université de Géorgie.
Un outil inestimable pour endiguer le déclin des pollinisateurs et donc espérer sauver une partie de notre biodiversité.
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