À vingt ans, j’ai eu la chance de partir faire un séjour Erasmus en Écosse, à l’Université d’Édimbourg. J’y ai passé un semestre extraordinaire, à étudier à la fois les bases du marketing et l’Empire Romain (oui, c’était complètement open bar pour le choix des cours !).
Pendant un semestre, j’ai vécu en coloc (avec plein d’autres étudiants européens), et je me suis découvert un amour certain pour le cheddar et l’accent écossais (d’où mon addiction à la série Outlander). Surtout, cet échange Erasmus m’a permis de vraiment progresser en anglais, et d’apprendre notamment à le parler et pas juste à l’écrire.
L’Union européenne : mobilité, fluidité, simplicité
Et cette expérience géniale, j’y ai eu accès grâce à l’Union européenne… Non seulement je n’ai rien eu à payer pour m’inscrire dans une autre université pour un semestre, mais en plus, j’ai même reçu une (petite) bourse pour m’aider à vivre sur place.
Cerise sur le gâteau : les démarches ont été extrêmement faciles à faire (quand je compare avec celles qu’a dû se coltiner ma sœur partie en échange à Montréal), et ça, ça fait plaisir à la phobique administrative qui sommeille en moi. Une fois inscrite dans le programme d’échange, j’ai juste eu à faire ma valise et à débarquer en Écosse pour 6 mois.
Depuis, je n’ai pas vécu à nouveau dans un autre pays que la France, mais je voyage régulièrement dans l’Union européenne, et je suis à chaque fois bluffée par la facilité avec laquelle on peut le faire en tant que citoyen·ne d’un État membre. Ne pas avoir à obtenir de visa ou à faire de démarches particulières pour rentrer dans un pays, passer les frontières avec sa carte d’identité dans le sac et les mains dans les poches…
Et je ne te parle même pas de la monnaie unique ou de la carte de sécurité sociale européenne qui permet d’être pris·e en charge et remboursé·e si jamais on est soigné·e à l’étranger. C’est tellement fluide et simple qu’on a tendance à oublier qu’il y a 80 ans, nous entrions (à nouveau) en guerre avec nos voisins.
Fin du roaming et job à l’étranger, les bons côtés de l’Union européenne
Petit à petit, la construction européenne a permis aux États de mieux collaborer, et à leurs citoyens d’être plus libres de se déplacer. Et l’Union européenne continue régulièrement de voter des lois qui améliorent nos vies.
Un exemple très concret qui me vient en tête, c’est la fin des frais d’itinérance (aussi appelés roaming). Depuis 2017, tu ne payes plus de frais supplémentaires quand tu utilises ton smartphone avec un forfait français dans un autre État membre. Un changement qui fait du bien au portefeuille et à nos relations sociales (et qui m’aurait probablement évité de me perdre 100 fois dans les rues d’Édimbourg (j’ai le sens de l’orientation d’un caillou).
Aujourd’hui, grâce à la liberté de circulation dans l’Union européenne, je peux participer à un tournoi d’improvisation
en Belgique à l’improviste ou profiter des ponts du mois de mai pour aller rendre visite à tous mes ami·es éparpillé·es en Europe.
Ah oui, ça aussi c’est un truc chouette rendu possible par l’UE : pouvoir travailler dans le pays de son choix sans avoir à se soucier de décrocher un permis de travail. Tu as juste à postuler à des offres qui t’intéressent, et ensuite, tu es libre d’aller t’installer dans l’État membre de ton choix.
D’ailleurs, je ne sais pas si tu la connais, mais il existe même une plateforme gérée par la Commission européenne qui t’aide à trouver un job. Baptisée EURES, elle regroupe des centaines de milliers d’offres d’emploi dans les pays de l’UE (et quelques autres : Norvège, Islande, etc).
Bébés Erasmus et congé paternité dans l’Union européenne
Plusieurs de mes proches vivent aujourd’hui dans d’autres pays de l’UE, me donnant plein d’excellentes raisons d’aller me balader aux Pays-Bas, en Espagne ou en Irlande. Parmi eux, certain·es ont rencontré l’amour sur place, et ont eu des enfants qui ont la double nationalité.
C’est une autre des réalités de la construction européenne : pouvoir se déplacer et s’installer facilement dans un autre pays a créé plein d’histoires d’amour et de nouvelles familles. On parle même de « bébés Erasmus », pour parler de ces enfants nés de deux parents de nationalités différentes qui se sont rencontrés grâce au programme Erasmus.
En parlant de bébés, le Parlement européen et le Conseil (les États membres) ont passé plusieurs lois pour permettre d’assurer des congés minimum aux parents lors de la naissance d’un enfant. Aujourd’hui, le congé maternité pour les salariées doit être d’au moins 14 semaines dans toute l’Union européenne, le congé paternité d’au moins dix jours (rémunéré à la hauteur du congé maladie) et les parents qui le souhaitent peuvent bénéficier d’un congé parental d’au moins quatre mois (dont deux non transférables à l’autre parent).
En France, on avait déjà des congés légaux minimum qui respectaient ces directives européennes, mais j’ai bon espoir que de futurs textes allongent la durée du congé paternité minimum ou améliorent le remboursement du congé parental, en s’alignant sur ce que font déjà nos voisins plus vertueux, comme l’Espagne qui prévoit un congé paternité de 8 semaines, ou la Suède qui rémunère le congé parental à 80% du salaire.
En finir avec le plastique jetable et protéger les abeilles au sein de l’Union européenne
Surtout, je suis convaincue que l’Union européenne est le meilleur échelon pour agir en faveur de l’environnement, parce que la pollution ne connaît pas de frontières.
Plusieurs directives ont déjà été prises en ce sens, notamment celle qui a créé les zones Natura 2000, des espaces naturels protégés pour préserver la faune et la flore. Aujourd’hui, 20% de la superficie de l’Union européenne est ainsi classée.
Un autre texte de 2015 qui a beaucoup fait parler de lui oblige les pays à prendre des mesures pour réduire l’usage des sacs plastiques (la France par exemple a décidé de les rendre payants en caisse). Enfin, un autre texte prévoit l’interdiction d’une série de produits en plastique d’ici 2021 : couverts et assiettes à usage unique, pailles, cotons-tiges, tiges de ballons, récipients pour les aliments et gobelets en polystyrène expansé… Autant de déchets qui arrêteront bientôt de polluer les océans.
Bien sûr, des tonnes de combats restent encore à mener pour limiter l’ampleur de la crise écologique que nous allons vivre. Mais je trouve ça chouette de se rappeler tout ce que l’Union européenne a changé, change ou changera dans nos vies. Et ça me motive à aller voter le dimanche 26 mai.
Et toi, est-ce que tu sais ce que l’Union Européenne a comme impact sur ton quotidien ?
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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