Mardi 24 octobre, les députés commenceront l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) porté par le gouvernement. Le texte promet 3,5 milliards d’euros d’économie sur les dépenses de la branche maladie en 2024, pour renflouer les caisses après trois ans de pandémie.
Un projet qui est loin de faire l’unanimité au sein de la classe politique, et qui pourrait donc se solder par un énième 49.3. Mais, que contient-il ? On fait le point sur les principales mesures qui changeraient le quotidien des jeunes français·es.
Des préservatifs gratuits pour les moins de 26 ans
À l’heure actuelle, deux marques de préservatifs (Eden et Sortez Couverts) sont déjà gratuites en pharmacie. Le gouvernement entend étendre cette gratuité à l’ensemble des marques et modèles disponibles sur le marché. L’article 18 du texte prévoit ainsi « la prise en charge à 100 % par l’Assurance-maladie obligatoire et en tiers‑payant des frais liés l’achat des préservatifs pour les jeunes de moins de 26 ans ». Comme le soulignent nos confrères de franceInfo, « les députés ont adopté en commission un amendement étendant cette gratuité aux préservatifs féminins, qui pourrait être repris par le gouvernement ».
Des protections menstruelles réutilisables prises en charge
En mars dernier, l’association Règles Élémentaires tirait la sonnette d’alarme dans une étude édifiante : près d’une femme menstruée sur trois (31 %) aurait des difficultés financières à disposer de suffisamment de protections périodiques pour se protéger correctement.
Pour lutter contre ce phénomène de précarité menstruelle, le PLFSS contient donc un volet concernant le remboursement des protections hygiéniques réutilisables pour toutes les femmes de moins de 26 ans. Ce remboursement s’élèvera à 60 % du prix des coupes menstruelles et des culottes de règles, avec la possibilité que la mutuelle prenne en charge le reste. Cette mesure s’appliquera également aux « bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire, sans limite d’âge ».
Le financement de la campagne de vaccination contre le papillomavirus
La campagne nationale de vaccination contre le papillomavirus humain a débuté dans les collèges en septembre. Elle concerne les élèves de 11 à 14 ans, et fonctionne sur la base du volontariat. Le PLFSS prévoit que « la vaccination sera prise en charge intégralement par l’assurance-maladie ».
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Les Commentaires
(Ça aurait été aussi cool de lancer une loi de régulation des prix en pharmacie. Parce que une différence de prix de 10 euros pour une boîte de trois mois de la même pilule entre deux pharmacies à 800m d’écart, c’est vraiment du n’importe quoi.)