2022 oblige, c’est sur TikTok que Megan Mesveskas a raconté son indignation. Cette mannequin de 24 ans a fondé l’agence Model Nexus qui œuvre à présenter davantage de diversité corporelle.
Pour promouvoir ses talents, elle a contacté un photographe professionnel, William Lords, qui lui a transmis sa grille tarifaire. Et les prix varient en fonction de la morphologie des mannequins, comme le révèle la directrice de l’agence, indignée, sur TikTok : 950$ pour les modèles « standards » contre 1050$ pour les mannequins grande taille.
Photographier une mannequin grande taille doit-il coûter 100$ plus cher ?
De nombreuses personnes ont réagi à cet écart de 100 dollars difficiles à justifier. Dont notamment une mannequin grande taille de l’agence de Megan Mesveskas, Sixtine Rouyre :
« Ce n’est qu’un exemple de plus de l’horreur de l’industrie du mannequinat pour littéralement toute personne au-dessus d’une taille zéro [ce qu’on appelle un 34 en France]. Comment est-il logique de facturer davantage parce que la personne debout devant vous, que vous prenez en photo, est plus large ? »
La grossophobie explicite de l’industrie de la mode
Le photographe au coeur de la controverse, William Lords, s’est justifié de ses prix auprès du média Newsweek, expliquant cette surtaxe des mannequins grande taille pour le temps et l’argent dépensés afin de trouver des vêtements adéquats.
Difficile pourtant d’y lire autre chose qu’une manifestation supplémentaire de la grossophobie systémique dans nos sociétés. Et particulièrement explicite dans le monde de la mode où l’on vous fait littéralement payer le fait d’être une personne grosse.
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Crédit photo de Une : Instagram @sixtinerouyre
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