Alors que les élections européennes ont lieu dans seulement quelques jours, ce dimanche 9 juin, les droits des femmes ont fait partie des grands sujets absents des différentes campagnes électorales.
Pour l’occasion, l’association créée par Gisèle Halimi « Choisir la cause des femmes » a répertorié les lois les plus progressistes en matière de droit des femmes dans plusieurs pays de l’Union Européenne. Et parmi les 27 membres, seuls huit se démarquent pour leurs différentes législations, a notifié Libération.
L’Espagne, pays européen le plus progressiste
Parmi les nations les plus progressistes, l’Espagne, désigné comme « champion européen » en matière de droits des femmes. Le pays du sud de l’Europe est salué pour sa lutte contre les violences physiques et les féminicides. Notamment grâce à leur loi-cadre précurseure votée en 2004, considérée comme l’une des plus protectrices au monde. Mais aussi grâce au « pacte d’Etat » voté en 2017 contenant 290 mesures, et du budget de 200 millions d’euros par an pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles. Une successions de lois qui ont fait chuter le nombre de féminicides de 71 en 2003 à 49 en 2022.
La Finlande est également désignée comme pays progressiste. Considéré comme un pays très égalitaire, sa définition du consentement, adoptée en 2023, stipule qu’il peut se manifester par des mots comme des actions. Par ailleurs, toute relation sexuelle d’un adulte avec un mineur de moins de 16 ans est constitutive d’un viol.
À Chypre, la législation autour de la prescription du viol est inédite pour un pays européen, puisque ceux-ci sont imprescriptibles, au même titre que les autres crimes, rapportent encore nos consoeur de Libération. L’Allemagne se distingue, elle, par la pénalisation de l’inceste commis sur un enfant, mais aussi sur un adulte (avec un descendant, un ascendant, ou entre frères et sœurs). Pour rappel, en France, l’inceste entre adulte n’est pas puni par la loi.
Cet article est co-financé par le programme Erasmus+ de l’Union européenne.
Check-Europe c’est quoi ? Un projet européen visant à donner les clés de compréhension à ses citoyens afin qu’ils puissent non seulement identifier les fake news, mais aussi devenir des acteurs à part entière de la lutte contre celles-ci.
Ce projet fait d’autant plus sens dans le cadre des élections européennes qui se sont déroulées du 6 au 9 juin 2024 et qui nous concernent tous en tant que citoyen.
La France saluée pour son accès à la contraception
Par ailleurs, la France fait-elle office de pays parmi les précurseurs en matière de droits des femmes ? Il semblerait que oui, puisque l’Hexagone se distingue pour son accès facilité à la contraception. Et pour cause, un certain nombre de contraceptifs sont aussi gratuits pour les moins de 26 ans, tout comme la première consultation de santé sexuelle, ainsi que les examens nécessaires à la délivrance d’une contraception une fois par an. Néanmoins, leur accès reste plus difficile pour les femmes les plus précaires.
En Lituanie, c’est le régime matrimonial contre les inégalités patrimonial qui se distingue, qui permet aux femmes de sauvegarder leurs bien personnels acquis avant le mariage. Le Danemark est également notifié pour le droit à une place en crèche dès 6 mois (ce qui relève d’un miracle en France) pour assurer aux mères un retour au travail après un congé parental, tandis que la Suède se distingue par son congé parental considéré comme égalitaire, qui permet aux deux parents de se répartir 480 jours de congés indemnisés à hauteur de près de 80% du salaire.
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.