C’est officiel : depuis ce matin, Catherine Deneuve a été nommée prix Lumière 2016 !
Chaque année, le cinéma est mis à l’honneur à Lyon, et tous les ans, une personnalité du monde du cinéma reçoit le grand prix. Entre Quentin Tarantino, Clint Eastwood, Pedro Almodóvar ou encore Gérard Depardieu, seuls des hommes ont été primés. Pourtant, le festival existe depuis sept ans.
Au XXIe siècle, être incapable de trouver des femmes dans cette industrie, ou simplement refuser de les primer, est inacceptable. L’année dernière, à l’occasion de la nomination de Martin Scorcese, on vous parlait déjà de la sous-représentation des femmes dans le cinéma.
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Primer des femmes, ça ne sert pas juste à diversifier sa sélection : en les mettant en avant, on pourra faire comprendre aux plus jeunes que oui, elles peuvent tenter leur chance dans cet univers, et que oui, elles peuvent réussir dans ce milieu sans être un homme.
En leur envoyant un message contraire, on ne fera que rendre leur ascension encore plus difficile. Catherine Deneuve est évidemment un monument du cinéma français, et mérite amplement ce prix. Mais au-delà de la reconnaissance de son travail, ce choix est vraiment encourageant.
La place des femmes est trop souvent remise en question, tout particulièrement dans le milieu du cinéma. L’année dernière, Miquette répondait à Maïwenn et sa tirade sur ses « hormones féminines », mettant en lumière la difficulté d’accès à l’univers du cinéma quand on est une femme.
De même, cet hiver, une polémique secouait le festival d’Angoulême : sur une trentaine d’auteurs nominés pour le grand prix, pas une seule femme n’était présente. Heureusement, le festival Lumière n’a pas emprunté le même chemin, bien qu’à titre personnel, je trouve que sept éditions sans primer une seule femme, c’est déjà trop.
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