Après quelques années de stages, courts CDD, briefs, deadlines et autres prez, j’ai fait ce que tout bon Parisien a fait au moins une fois, ou a pensé faire au moins 37 282 fois : je me suis fait la malle.
Ça faisait un petit bout de temps que l’idée me trottait dans la tête : prendre une paire de tongs, un poom poom short, 37 vernis, et me barrer à l’autre bout du monde. Le problème n’était pas très original, il me fallait davantage que mes 17 euros sur mon compte chèque BNP Paribas pour pouvoir vivre mon rêve. Après quelques recherches et un coup de fil de ma mère…
– Nan mais tu connais le Working Holiday Visa ? – Mais maman il me faut une solution pour partir là… – Oui et bah tu connais le Working Holiday Visa ? – Genre un truc qui me permettrait de pouvoir travailler dans le pays pendant au moins un an et de pouvoir visiter en même temps tu vois. Mais sans les prises de tête administratives. – Oui et bah avec le Working Holiday Visa… – …tu vois, il me faudrait un visa qui fasse office de visa touristique ET professionnel ! – … – Maman ? Allô ? Tu m’écoutes là ? – J’t’envoie un mail…
Il ne me restait plus qu’à choisir entre les pays proposés et soumettre mes choix à mon cher et tendre qui avait des arguments… différents des miens (« Nan mais qu’est-ce que tu veux foutre pendant un an à Taiwan ?? »).
Après moultes conversations et recherches « requin + Nouvelle-Zélande », « paysages de ouf + Nouvelle-Zélande », la recherche paysagistique (si si ça existe laissee-moi tranquille) a pris le dessus, et quelques centaines d’euros plus tard, on avait nos billets entre les mains. Le monsieur de GoVoyages m’a demandé de confirmer qu’ « il s’agit bien de deux allers sans retour pour Auckland madmoizelle ? » : ouais, deux allers, pas de retour, à nous l’aventure et les kiwis trop mignons (les animaux hein, un fruit ça ne peut pas être mignon… quoiqu’une framboise ça a son charme).
Avec le Working Holiday Visa, on a pu visiter de nombreux endroits en faisant du WWOOFing. Alors le WWOOFing, le saviez-vous, est l’acronyme de World Wide Opportunities on Organic Farms. En gros, tu habites chez des gens et tu es nourri/logé/blanchi en échange de quelques heures de travail par jour. Les tâches sont très variées : on a pu se servir d’une tronçonneuse (très drôle, mais seulement la première ½ heure, après t’as épuisé toutes tes blagues sur Leather Face), s’occuper de jardins, de potagers, arroser les fleurs, réparer des portes (tututuuuu tututuuuu tututuuu tutututututuuuu – ceci est le générique de McGyver pour celles qui n’ont pas l’oreille musicale), cirer le bois, faire les carreaux, préparer le dîner (tintintiiiiin tintiintiiiiiiiiiiiiin – Desperate Housewives
)…
En trois mois de vie néo-zélandaise, on a pu alterner entre appartement/hôtel en amoureux, et vie dans des familles qui ne sont pas les nôtres en visitant tout l’île du Nord. Ça nous a permis de découvrir des choses que l’on aurait pas forcément faites par nous-mêmes : the Great Barrier Island en petit bateau où tu navigues dans les marécages en te sentant l’âme d’une Horatio Caine, la vie en communauté et la préparation d’un dîner pour dix personnes dont trois carnivores, quatre végétariens et trois végétaliens/gluten free/lactose free, du stop au beau milieu de nulle part avec des valises de 30 kilos sur le bord d’une route qui n’en n’était pas une (« Nan mais t’es sûr que c’est normal de faire ça ? »), habiter dans une maison de quatre enfants de moins de dix ans (« Ah mais au fait vous aimez les enfants ? On ne l’a pas précisé sur le site mais nous en avons 4. » « Mais…mais…on ADOOOOOORE les enfants » : tu vois Romain Duris qui joue du pipeau dans L’Auberge Espagnole ? C’est moi qui lui ai appris ce truc), des dîners à 17h, des lunchs faits de légumes directement piochés dans le jardin, du chocolat au beurre de cacahuètes (OUAAAAAAIIIIS), et beaucoup d’autres choses qui font qu’on est vraiment heureux d’avoir tout lâché pour prendre le temps de découvrir un pays où les gens te demandent comment tu vas quand tu entres dans un magasin.
Ça change des Parisiens.
(HAAAAAANNNNN. Et ouais je l’ai dit. J’suis trop une dingue. En même temps j’suis à 20 000 km, alors va falloir les jeter super fort vos p’tits cailloux. Nan mais en vrai les expositions parisiennes Sephora me manque trop.)
Pour voir des kiwis et voir le prix du camembert en Nouvelle-Zélande en attendant la prochaine carte postale, n’hésitez pas à lâcher des comz visiter mon blog de la bombe de balle !
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Les Commentaires
Je ne sais pas si tu liras ce message vu que le post date un peu mais dans le doute je poste quand même!
Le lien vers le blog m'est inaccessible en plus
Je prévois également de faire un W&H Visa pour la Nouvelle-Zélande en 2018-2019 (année scolaire oblige^^ de septembre 2018 à août 2019) et j'aurais quelques questions dont la principale: quel budget aviez-vous prévu pour profiter sereinement de cette année sabbatique?
Sauf grosse surprise, je devrais obtenir facilement ma mise en dispo. Je compte faire du Woofing mais j'aimerais aussi prendre le temps de visiter certains lieux et faire certaines activités (genre le saut en parachute à Queenstown, et surtout nager avec les dauphinsuppyeyes:uppyeyes:uppyeyes qui coûtent une blinde. Le but de mon voyage serait vraiment d'alterner mode de vie comme un local car c'est le pays que je me refuse à faire uniquement en mode "touriste" mais j'aimerais tout de même profiter de ma présence là-bas pour avoir des moments de break à visiter. Difficile de se représenter la somme idéale à avoir pour être tout de même suffisamment à l'abri en cas de pépin...