Pas surprises, mais quand même déçues.
En terme de comportements dégueulasses, Hollywood n’en est pas à son coup d’essai. Mais face à des révélations comme celles qui suivent, on ne peut pas s’empêcher d’être hyper saoulées. Encore.
Un rôle de grand-mère… à 40 ans tout pile
C’est lors d’une conversation pour le 92nd Street Y (centre culturel et communautaire de Manhattan) que Carrie-Anne Moss, aka Trinity dans Matrix, a révélé avoir été victime d’âgisme.
Elle y modérait une conversation avec Justine Bateman au sujet du nouveau livre de l’autrice Face: One Square Foot of Skin (paru le 6 avril) dans lequel elle analyse le regard pourri que la société porte sur le vieillissement des femmes.
Sans révéler de quel script il s’agit, Carie-Anne Moss parle du choc qu’elle a subi lorsque, en le lisant, sa manageuse lui a annoncé qu’elle s’intéressait au mauvais rôle. Eh oui, le sien était celui de la grand-mère.
« Je suis passée de la fille à la mère à la grand-mère », raconte Moss.
Maintenant quinquagénaire, l’actrice a eu du mal à digérer cette réalité. Et on la comprend. D’autant plus que cette réalité ne touche visiblement… que les femmes.
L’industrie cinématographique et les femmes d’âge mûr : c’est vraiment pas ça
Etonnamment (non), Tom Cruise (58 ans) et Leonardo DiCaprio (46 ans) ne se sont jamais plaint de ce genre de propositions.
Probablement parce qu’ils n’en ont jamais reçues, eux qui sont toujours vus comme des sex symbols, même la quarantaine passée. Les femmes, elles, sont considérées comme bonnes pour la benne à ordures passé 25 ans.
Parce que non, on n’a rien contre les grand-mères, mais on sait qu’à Hollywood, « mamie » ne rime pas avec « sexy ». Pour aller droit au but : être vieille, c’est être laide (et puis voilà le « vieille » dont on parle quoi).
D’où le fait que « les conversations sur le vieillissement deviennent des discussions sur le fait de se charcuter le visage », comme l’explique Justine Bateman.
Mais bon, en vrai, comme elle le dit elle-même : fuck l’âgisme, et fuck l’industrie cinématographique.
Oui oui, elle le dit presque comme ça :
« Temps écoulé, temps écoulé ! Ce n’est pas un fait. C’est une idée (…) qu’on peut ériger en croyance ou non. Je suis genre ‘fuck that’. »
Ces paroles sont du miel pour nos oreilles. On va probablement mourir de joie en lisant comment elle étaye ses propos dans son nouveau livre. En tout cas, la parole se libère à propos de l’âgisme dont sont victimes les actrices, and we love to see it.
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