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Les dernières heures de CanneSéries, c’était comment ? (Carnet de bord)

CanneSéries 2019 s’est terminée hier soir, sous un tonnerre d’applaudissements. Kalindi te fait revivre la cérémonie de clôture et les moments marquants de cette fin de saison.

Carnet de bord, jour 6 

Ça y est, c’est terminé.

CanneSéries 2019 peut plier bagages et les ranger à la cave jusqu’à l’année prochaine !

La cérémonie de clôture de CanneSéries 2019

La journée d’hier a eu un goût particulier. Un goût de fin. Mais plutôt joyeux et nostalgique que déprimant.

Les balades sur la Croisette était les dernières, les déjeuners sur la plage aussi, tout comme la montée des marches fuchsia.

Hier, à 19h, la dernière montée des marches a d’ailleurs connu un succès monstrueux. Dès 18h30, les festivaliers et curieux se sont amassés devant le Palais des festivals, pour ne rien rater du spectacle que donneraient les stars à voir.

J’ai profité de ces derniers moments à fond, en ne loupant pas une miette des apparitions sur le tapis de celles et ceux qui font les séries.

Une fois tout le monde installé dans la salle de cinéma, la cérémonie a pu débuter.

Cette année, c’est Monsieur Poulpe qui a officié en tant que MC. 

En arrivant sur le thème musical de Game of Thrones à cheval, l’humoriste et acteur a fait forte impression.

Dès le début, il a annoncé que les discours de remerciement allaient devoir être rapides et ne pas durer plus d’une minute trente, sous peine de voir le zombie Rck (référence à Rick Grimes dans The Walking Dead) débarquer et chasser les intervenants.

Très peu poli, mais soit.

CanneSéries 2019, le palmarès

Les trophées, c’est à chaque fois une dénommée Patricia, vêtue en servante écarlate, qui les amène à Poulpe.

Bref, les sketchs s’enchaînent et les prix sont rapidement remis.

Voilà d’ailleurs le palmarès de CanneSéries 2019 :

  • Meilleure Série : Perfect Life (Déjate Llevar) créée par Leticia Dolera (Espagne)
  • Meilleure interprétation : Reshef Levi pour la série Nehama (Israël)
  • Prix spécial d’interprétation : Leticia DoleraCelia Freijeiro et Aixa Villagrán pour la série Perfect Life (DéjateLlevar) (Espagne)
  • Meilleure musique : Christoph M. Kaiser et Julian Maas pour Bauhaus A New Era (DieneueZeit) (Allemagne)
  • Meilleur scénario : Bert Van Dael et Sanne Nuyens pour la série The Twelve (DeTwaalf) (Belgique)
  • Meilleure série courte : Over and Out créée par Adele Vuko et Christiaan Van Vuuren (Australie)

Les discours se sont succédé, tous drôles ou inspirants.

Mais c’est celui de Leticia Dolera, créatrice et actrice dans la série Perfect Life qui m’a touchée en plein cœur. 

Elle est montée deux fois sur scène avec les actrices co-stars de la série pour recevoir le Prix spécial d’interprétation (un prix non genré) et le Prix de la meilleure série.

Elle a encouragé les femmes de partout dans le monde à se servir de leur art pour faire passer un message, à ne jamais cesser d’être créative et à toujours faire entendre leur voix.

Un message inspirant qui lui a valu d’être ovationnée.

Les derniers instants de CanneSéries saison 2

Après toutes ces émotions, la cérémonie a pris fin, et sans transition la série de clôture Years and Years, créée par Russell T. Davies, avec Emma Thompson, Rory Kinnear et Russell Tovey a été projetée.

Et honnêtement, c’est l’une des meilleures séries que j’ai vue cette semaine. 

J’ai pris une claque, au point de me lever pour applaudir, avec tous les festivaliers, et acclamer son créateur et l’acteur principal à la fin de la projection.

Les émotions se sont prolongées ensuite autour de quelques coupes de champagne à l’hôtel Majestic.

Ce matin, je suis un peu triste de partir, d’autant que j’emporte avec moi une valise trop lourde et surtout une otite fulgurante chopée hier après-midi…

Mais je ramène avec moi un milliard d’images et de souvenirs qui valent bien quelques antibiotiques.

CanneSéries c’est déjà fini, mais tout le monde se console en se rappelant que la saison 3 ne débarquera que dans une petite année. 

Un temps d’attente bien plus court qu’entre deux saisons de bien d’autres séries !

Cette année, j’ai croisé plein de lectrices de madmoiZelle, et j’en croiserai j’en suis sûre encore plus en 2020.

Et toi, tu viendras ?

CanneSéries, jour 5

Carnet de bord, jour 5 — 

Je ne vais pas te mentir, mon cerveau est au bord de l’explosion.

J’ai vu tellement de séries (12 en tout) en si peu de temps que j’ai des images plein la tête. Je pense séries, je mange séries, je dors séries et je rêve séries. 

Hier matin, j’ai pu découvrir The Outbreak, une production russe et haletante qui m’a fait l’effet d’un bon shot d’adrénaline.

Et j’en avais bien besoin ce matin pour panser ma gueule de bois et surtout soigner mes rétines. 

En effet, pour aller au cinéma, j’ai emprunté un nouveau chemin et suis tombée sur le salon de coiffure Eric Zemmour. OUI ÇA EXISTE. J’ai ri et saigné des yeux à la fois.

Bref, The Outbreak, c’était cool mais ça m’a moins touchée que les deux séries vues plus tard dans l’après-midi.

Entre les projections, j’ai déjeuné rapidement et surtout profité de la mer, que j’aurais finalement assez peu vue pendant mon séjour.

En me baladant sur la Croisette, j’ai eu la furieuse et soudaine envie de mettre ma tête à la place de celle de Leo dans Titanic, dans un machin en carton qui reconstitue la scène de « Je suis le roi du monde ». 

J’ai essayé de prendre un selfie mais une bande de jeunes ont rigolé et j’ai été stoppée dans mon élan, humiliée.

Mais qu’à cela ne tienne, j’en ferai un aujourd’hui !

Deux superbes projections

Hier Cannes était toujours à la fête et brillait comme jamais, sous un soleil vif qui rendait les célébrités encore plus belles.

Bien sûr le jury aussi était présent : Katheryn Winnick et Emma Mackey ont notamment ébloui les photographes et les passants, en posant dans des robes à tomber, dont j’étais jalouse. 

Dans l’après-midi, j’ai donc vu Studio Tarara, une série belge très touchante sur le monde de la télévision et ses déboires.

L’équipe du film a été ovationnée par un public visiblement conquis, et j’ai un peu discuté avec mes voisins après la projection, ils étaient tous hyper impatients d’en découvrir la suite. 

J’ai à peine eu le temps de rentrer ensuite dans ma chambre d’hôtel et de prendre une douche qu’il m’a fallu déjà retourner voir la montée des marches pour la série The Feed, que j’attendais comme le messie.

Et sans surprise, c’était OUF.

Non seulement parce que l’idée d’un futur où le cerveau de chacun est connecté à un même système est brillante, mais aussi parce que tout le casting, composé en partie d’acteurs de Game of Thrones, de Harry Potter et de Bodyguard fait plaisir à voir. 

C’était si bien ! J’ai hâte que tu la découvres, douce lectrice.

Avant d’aller boire des coups, j’ai pris un instant pour moi et suis allée dîner dans un restaurant de poissons, juste en face de mon hôtel.

Mes derniers instants à CanneSéries

J’y ai commandé un thon snacké aux artichauts poivrades qui était juste incroyable.

Je vais d’ailleurs de ce pas t’en parler en stories car un crush culinaire comme ça, ça ne se vit pas tous les jours. Aujourd’hui, je vais devoir faire face à ma plus grande phobie : faire une putain de valise. 

J’ai jamais pigé comment toutes les fringues entrent dans une valise quand on va quelque part, et jamais quand on en revient.

Un mystère !

Ce soir aura lieu la cérémonie de clôture de festival, où tous les prix seront remis aux séries les plus méritantes. 

Personnellement j’ai mes favorites : How To Sell Drugs Online (fast), Magnus, Bauhaus et The Feed, mais si je pouvais j’attribuerais à chacune des séries une belle récompense car toutes sont passionnantes dans leur style. 

Dès demain matin je te raconte tout ça dans une ultime et sûrement un peu nostalgique mise à jour de ce carnet de bord.

Carnet de bord, jour 4 — 

Lundi matin, je me suis réveillée essoufflée d’avoir vécu 2000 aventures nocturnes.

Perdue entre une histoire de trolls qui voulaient absolument m’emmener faire du ski et l’histoire d’un gars qui voulait à tout prix me filer un cachet d’ecstasy en club, j’ai émergé très tôt, comprenant que les séries vues deux jours avant avaient fait leur affaire dans mon cerveau.

La preuve de fictions réussies, si tu veux mon avis !

Bauhaus – A New Era, une merveille

Hier matin, j’étais donc debout assez tôt, et j’en ai profité pour procéder à mon rituel habituel : prendre mon petit dej en terrasse, en face de la mer, en rédigeant ce carnet de bord. 

J’ai à peine eu le temps d’avaler deux croissants qu’il m’a fallu aller au cinéma découvrir Bauhaus – A New Era, une série allemande sur laquelle j’avais des a priori et qui m’a finalement séduite.

Elle fait un focus sur une école d’art et d’architecture fondée en 1919 qui a lancé un mouvement artistique révolutionnaire. Un mouvement qui continue d’inspirer nos créateurs modernes. 

Franchement, c’était passionnant au-delà de toute attente.

Une critique sera bientôt publiée, d’ailleurs, sur le site !

The Twelve, une série belge captivante

the-twelve

Après la projection, je n’ai qu’une heure pour bosser un peu et avaler une salade de poulpe tiède, dont la cuisson était réussie. Rare pour du poulpe !

Et hop, je suis retournée fissa découvrir The Twelve, une série belge qui m’a prise aux tripes. 

L’histoire d’une femme accusée d’un double meurtre : celui de sa fille et de sa meilleure amie.

Pour la juger, 12 jurés ont été nommés par la cour, qui doivent étudier cette affaire sordide.

La série, hyper maline, réalise un travail très ambitieux de storytelling puisqu’elle aborde les timelines de chaque personnage. Et il y en a un paquet…

J’ai été embarquée immédiatement par l’intrigue, jusqu’à être dégoutée de ouf quand le second épisode a pris fin.

Après cette séance passionnante, j’ai pu échanger un demi-mot avec l’un des acteurs, avant qu’une foule ne vienne m’écraser les pieds et me pousser sans vergogne.

De belles rencontres sur la Croisette

Mais qu’à cela ne tienne, j’avais rendez-vous avec une lectrice de madmoiZelle, la très cool Mariette, dont l’ambition est de devenir scénariste de séries.

Un beau projet qu’elle réalisera j’espère et qui sera, soyons fous, peut-être sélectionné dans quelques années à CanneSéries. 

Après cette heure à découvrir les belles idées de Mariette, j’ai décidé de passer un peu de temps seule et d’aller diner face à la mer, au restaurant Le Voilier, d’un plat roboratif de linguine aux gambas. 

Parce que quitte à vivre au dessus de mes moyens, autant le faire à fond.

Je ne suis finalement pas restée seule longtemps puisque j’ai sympathisé avec ma voisine de table, une dénommée Louisa, originaire des Etats-Unis et qui vit en Espagne depuis 40 ans.

Célèbre journaliste sur l’une des plus grosses chaines espagnoles, elle m’a parlé de sa carrière pendant une belle heure et demi, et m’a prodigué tout un tas de conseils que je ne suis pas prête d’oublier. 

Louisa m’a tellement charmée qu’elle risque d’être l’un de mes futurs kifs dans le podcast Laisse-moi kiffer, que je te conseille d’écouter si tu ne l’as jamais fait.

Aujourd’hui, j’ai une journée chargée, puisque j’ai deux séries à voir et une MasterClass où m’incruster, dont je te parlerai demain.

Je bous d’impatience…

Carnet de bord, jour 3 — 

Le dimanche, quand Cannes vibre sous l’énergie d’un festival, ça ressemble à un jour de semaine.

Le monde se presse en terrasse, pour trouver un mètre carré au soleil et boire en riant des jus d’orange pressée, censés rapporter de la vitalité perdue la veille en soirée.

Travailler à Cannes, un bonheur !

Hier matin, j’ai donc bossé sur une avenue piétonne, en terrasse d’un restaurant charmant où la serveuse italienne était la meilleure des meufs.

Comme le veut mon tout nouveau rituel, j’ai dévoré trop de pâtisseries pour être sûre de ne pas avoir faim pendant telle ou telle projection.

Bosser au soleil et dans le calme, quel kif !

Surtout quand c’est pour te débriefer, douce lectrice, les séries que j’ai vis pendant ce début de festival.

Hier, j’ai écrit sur How To Sell Drugs Online (fast) et Magnus, les deux séries qui m’avaient le plus marquée la veille. Les critiques ne devraient pas tarder à voir le jour sur le site.

Ensuite, j’ai réglé la serveuse, ma nouvelle meilleure amie, à la va-vite, avant de foncer au cinéma Louis Lumière, pour ne rien rater des nouvelles montées des marches.

Les équipes de Perfect life et de Junichi, respectivement espagnoles et japonaises, se sont succédées sur le tapis fuchsia, et j’ai été éblouie par la classe de littéralement tout le monde.

Dans la bonne humeur, j’ai moi aussi monté les marches, mais sans me la péter pour deux sous à cause de mon look, encore trop peu travaillé pour cause de « flemme, c’est dimanche ». 

Deux séries différentes mais superbes

À l’intérieur du cinéma Louis Lumière, j’ai eu la même chance que la veille : être placée à quelques rangées seulement des équipes. 

J’ai donc pu observer les sourires ravis des actrices et acteurs, venus présenter leur travail.

Au sortir de la projection, j’étais remplie d’une énergie nouvelle, celle d’avoir ri et d’avoir été émue à la fois.

Perso, j’ai eu un énorme crush pour la série espagnole Perfect Life, qui tire le portrait de vraies meufs de la vraie vie !

Junichi, quant à elle, m’a touchée d’une autre manière. La série japonaise est plus lente, plus romantique, et se déguste avec patience.

Les deux produits très différents ont en tout cas chacun trouvé leur public, puisqu’à la fin des projections, chaque festivalier défendait son préféré.

Un peu de détente à CanneSéries

Toutes ces émotions m’avaient vidée, et pour reprendre des forces, j’ai englouti une énorme glace en marchant un peu sur la Croisette, et en jetant un œil effaré sur les agences immobilières.

Aucune maison à Cannes ne vaut moins de 2 millions d’euros. En tout cas pas celles dont les photos sont affichées dans les agences qui bordent la Croisette !

Après cette pause gustative, je suis rentrée à mon hôtel me doucher, puis suis repartie assister à quelque chose de complètement différent.

Hier soir, j’ai confié un peu de temps à Baptiste Lecaplain, venu présenter sa série courte Pitch, diffusée sur Canal +.  

Pitch, une série courte hilarante

L’humoriste a répondu aux questions d’une journaliste, et plusieurs épisodes de la série ont été projetés.

Et bonne surprise, elle est hilarante. Au point que Canal+ a déjà signé pour une saison 2. 

L’artiste pluriel a ensuite répondu aux questions des festivaliers, avant de procéder à une séance de dédicaces.

Hyper à l’aise, comme à son habitude, Baptiste a émerveillé son public un peu timide au départ, mais très en confiance à la fin.

J’ai retrouvé pendant la séance les trois lectrices de madmoiZelle avec qui j’avais bu un verre la veille, et toutes semblaient conquises par les charmes de Lecaplain.

Aujourd’hui, je me presse un peu pour te rédiger la troisième partie de ce carnet de bord, car je dois foncer au cinéma découvrir deux nouvelles séries en compétition.

La vie est très douce ici, mais aussi très rythmée.

Je te retrouve demain, douce lectrice, pour te raconter où en sont mes aventures !

CanneSéries 2019, jour 2

Carnet de bord, jour 2 — 

Le samedi matin à Cannes, personne ne semble avoir envie de faire la grasse matinée.

À 8h30 hier, lorsque j’ai ouvert mes volets, les joggers étaient déjà de sortie, de même que les affamés, venus bruncher sous les premiers et derniers rayons du soleil.

Le ciel était gris, mais la même bonne humeur était de mise. 

Car c’était la première journée complète du festival CanneSéries.

CanneSéries et sa première série en compétition

La veille, je te l’ai écrit plus bas, le festival avait lancé son coup d’envoi, sous un tonnerre d’applaudissements, annonciateur du tonnerre tout court qui sévirait le lendemain.

Hier, j’étais donc excitée à l’idée d’arpenter la Croisette au gré des projections, qui s’annonçaient toutes cool d’après les pitchs d’Allociné.

À 10h, j’ai englouti mon poids en croissants à la crème et t’ai écrit, douce lectrice,  la première page de ce carnet de bord.

Et puis il a été temps de m’activer.

J’ai déjeuné dans un restaurant italien à deux pas du cinéma Louis Lumière et ai foncé à la projection de Nehama, une série israélienne qui participe à la compétition officielle.

Excitation maximum !

La montée des marches s’est faite plus calme que la veille, et encore une fois j’étais pas sapée comme il fallait puisque je portais un jean troué et que j’avais du rouge à lèvres sur le menton, la faute à l’assiette de jambon de parme dont je m’étais empiffrée une demi-heure plus tôt.

Sur le tapis fuchsia, l’équipe de la série a déambulé avec classe, les membres du casting se tapaient des barres entre eux.

Meet up avec les lectrices de madmoiZelle à CanneSéries

Après la projection, j’ai à peine eu le temps d’aller me changer au Florian, le petit hôtel où je suis logée, qu’il me fallait déjà repartir pour un petit meet up avec des lectrices de madmoiZelle.

Michaella, Ludmilla et Coline m’ont rejointe autour d’une planche apéro.

Toutes les 3 sont à la fac de cinéma de Montpellier, et c’était leur toute première fois à Cannes.

Novices, elles étaient déjà en talons, 1h30 avant la première montée des marches. Et il flottait. 

J’ai flippé pour leurs pieds nus, moi qui suis toujours en baskets, et leur ai prédit une belle rhino-pharyngite pour le lendemain.

En tout cas, je constate que les lectrices de madmoiZelle sont décidément très cool, et qu’on se marre toujours même quand on ne se connait que depuis 10 minutes.

À la va vite, elles ont réservé des places pour les séances du soir, et après quelques verres de vin, je les ai conduites au cinéma.

La pluie tombait de plus en plus fort, et les festivaliers se pressaient, pour monter les marches imbibées d’eau.

Même dans ces conditions, le festival reste cool, comme ses invités qui rient de la situation.

La bonne humeur est imperméable apparemment !

Personnellement, je n’ai pas fait long feu sur le tapis rose et me suis grouillé les fesses pour me mettre au chaud.

Sur l’écran du cinéma Louis Lumière étaient projetées les images du tapis rose.

Coup de cœur pour les deux projections du soir

C’était à l’équipe de la série allemande How To Sell Drugs Online (fast) de répondre à quelques questions des journalistes et de monter les marches.

Immédiatement, j’ai craqué pour son acteur principal, Maximilian Mundt qui avait l’air ému et un peu déconcerté d’être ici. 

Avec son acolyte Danilo Kamperidis, il a échangé quelques mots rieurs et a monté les marches les mains dans les poches.

Ils avaient l’air si heureux que j’ai eu envie de leur faire une câlin, comme une vieille maman poule.

Quand le public a eu fini de remplir la salle, l’équipe How To Sell Drugs Online (fast) et celle de Magnus, seconde série à être projetée hier, ont rejoint leurs places sous les applaudissements du public.

Coup de bol, j’étais placée au rang juste devant eux !

En tout, ce sont quatre épisodes qui ont été projetés : deux par série.

D’ailleurs, douce lectrice, je vais m’atteler après cet article à l’écriture des critiques de ces deux séries pour lesquelles, spoiler, j’ai eu de vrais coups de cœur.

Une fois les séances terminées, il a fallu retourner sous la pluie battante, le corps encore chaud d’avoir passé un moment confortable et fun.

Aujourd’hui, une nouvelle série en compétition sera projetée à 15h, 

En l’attendant, je t’écris à la terrasse d’un café sous un soleil qui a enfin fait son come-back.

Il fait si bon vivre ici que la perspective de rentrer dans quatre jours me fout déjà le cafard.

Mais bon, il me reste encore quatre soirs de projections et de fêtes à vivre, dont tu pourras bien sûr lire les résumés ici chaque jour !

CanneSéries 2019, jour 1

Carnet de bord, jour 1 publié le 6 avril 2019 — 

Hier matin, au lieu de prendre la ligne 4 du métro et de marcher un moment jusqu’aux bureaux de madmoiZelle, j’ai pris le bus, un énorme sac à dos collé à ma colonne vertébrale.

Hyper excitée, j’ai acheté un sandwich trop cher, fait quelques stories Instagram, et suis allée rejoindre la place qui m’était attribuée dans le TGV. La 115 de la voiture 17.

Cannes, toujours un bonheur

Le train m’a conduites jusqu’à Cannes, hier encore baignée dans une lumière franche, aujourd’hui menacée d’une grosse saucée.

Mais que serait un festival cannois sans ses giboulées ? 

J’ai rejoint ma petite chambre d’hôtel privée de terrasse mais à l’intérieur de laquelle on sent quand même la mer. Celle-ci n’est qu’à quelques pas, et les travailleurs s’y délassent les jambes après une longue journée de travail.

Cannes est toujours la même : rassurante et lumineuse. J’y viens depuis quelques années, pour le Festival de Cannes et pour le festival CanneSéries. 

Leur différence ? Le premier, je ne te le présente plus, célèbre le cinéma, le second célèbre un art un peu boudé pendant des décennies, qui désormais jouit d’une superbe notoriété.

Le premier est un peu guindé, et on ne le foule qu’en talons haut et en robe à paillettes, le second est plus décontracté et on y est le bienvenu comme on est.

CanneSéries, un évènement gratuit et livre d’accès

CanneSéries célèbre aujourd’hui sa seconde édition, sous l’égide de Fleur Pellerin, venue hier soir délivrer un discours édifiant sur la scène du cinéma Louis Lumière :

« Il est important d’ouvrir la culture à tous ».

En effet ! Et c’est pour cette raison que CanneSéries est un festival GRATUIT et libre d’accès. 

Une vraie révolution, en somme.

Ce discours, Fleur Pellerin l’a tenu après avoir monté les marches sur le tapis fuchsia, qui remplace le tapis rouge du festival de Cannes, prévu plus tard dans l’année (du 14 au 25 mai).

Loin d’être seule a avoir foulé le tapis hier soir, elle a été rejointe par l’équipe de la série Vernon Subutex, composée de Romain Duris, Céline Sallette, Flora Fishbach, Philippe Rebbot pour le casting et de Cathy Verney, qui a donné vie au projet.

L’équipe est venue présenter les trois premiers épisodes de son programme en avant-première mondiale, dans la joie et la bonne humeur.

Romain Duris a déclamé devant la foule :

« Nous sommes là pour vous donner de l’amour. We’re here to give you some love ».

CanneSéries, un jury incroyable

Le tapis rose a aussi été foulé par le jury dans son intégralité, composé d’artistes prestigieux.

Cette année, c’est Baran bo Odar (showrunner et créateur de l’excellent Dark) qui préside le jury, et a sous son égide Katheryn Winnick (ouiiiiiiiiiiii, c’est Lagertha dans Vikings), Stephen Fry (qui a notamment joué dans Sherlock Holmes), Miriam Leone (Les Médicis), Emma Mackey (héroïne de Sex Education) et pour terminer Rob (le compositeur de la BO du Bureau des légendes).

J’avoue avoir été un peu émoustillée par la présence de la sublime Katheryn Winnick, sur laquelle j’ai un crush depuis des années. 

Tous sont venus prononcer quelques mots sur la scène du cinéma Louis Lumière, et lancer les festivités.

Hommage à Dame Diana Rigg

Aussi, pendant la cérémonie d’ouverture, lors de laquelle les personnalités qui façonnent le festival se sont succédé, deux prix exceptionnels ont été remis, dont un à Dame Diana Rigg, la fameuse interprète d’Emma Peel dans la série Chapeau melon et bottes de cuir, et de Lady Tyrell dans Game of Thrones. 

La légende du petit écran a été ovationnée par un public ému.

Moi, j’ai chialé comme une madeleine.

Cannes, une ville plurielle

Après tous les discours et les applaudissements, la projection de Vernon Subutex, adaptée des romans de Virginie Despentes, a démarré dans un silence d’Eglise, à peine rompu par quelques toux.

Au sortir de l’évènement, le retour dans la fraicheur de la nuit et dans le calme a rappelé aux festivaliers que Cannes peut être plurielle.

Elle est pluvieuse et ensoleillée, festive et tranquille, calme et agitée.

C’est cette ambivalence que j’aime ici. 

Aujourd’hui, je t’écris en mangeant mon troisième croissant, car l’air marin creuse, et en me demandant à quoi va bien ressembler ma journée.

Je vais tout de suite essayer de m’incruster dans une Master Class, et aller aux projections prévues, mais entre temps j’aménagerai ma journée au gré de mes rencontres.

Peut-être avec toi, douce lectrice ?

À lire aussi : Le palmarès de CanneSéries 2019 est là !


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