Du court, du long, de la fiction ou du documentaire : la diversité des genres, des formats et des tons ne manque pas lorsqu’il est question de séries féministes. Même si tout le programme de Canneséries nous donne des envies de binge watch illimité, certains titres retiennent particulièrement l’attention de Mad.
Juste pour vous, la directrice artistique adjointe du festival Claire-Marine Pietriga a choisi 3 titres, pour quiconque est à la recherche de séries féministes pépites.
Faux-Semblants, une série féministe scandaleuse qui découpe le cinéma de Cronenberg
Lorsque l’on demande à Claire-Marine Pietriga de nous conseiller des séries féministes, un titre lui vient immédiatement en tête : « Sur la sélection longue, je pense qu’on a beaucoup de personnages féminins très forts. Je pense d’abord à Deadringers, avec Rachel Weisz qui est aussi productrice. »
Cette série est un remake mais au féminin du film de David Cronenberg. Rachel Weisz joue des jumelles obstétricienne, assez perverses qui essayent d’ouvrir leur clinique de fertilité. La série aborde plein de sujets très actuels comme l’avortement, l’absence des femmes dans des milieux essentiellement masculins et l’accès des femmes à certains droits.
Composée de 6 épisodes, la série est signée par Alice Birch, la créatrice de Normal People et, décidément, on a hâte de découvrir la version féministe et scandaleuse, réalisée, portée et produite par des femmes de l’un des films les plus dérangeants de l’histoire du cinéma.
Le rendez-vous est fixé au 21 avril, sur Prime Video.
Draw for change, le destin de femmes à travers le monde, liées par une passion : le dessin
Depuis cette année, Canneséries est le seul festival de séries au monde à proposer une sélection et une récompense entièrement dédiées aux séries documentaires.
Parmi les six titres en compétition, l’une d’elle a de quoi particulièrement retenir notre attention. « Dans la section documentaire, on a la série Draw for Change où on suit des illustratrices aux quatre coins de la planète, dans leurs quotidiens difficiles », décrit Claire-Marine Pietriga.
« Le premier épisode se déroule en Syrie, avec une illustratrice qui vit littéralement sous les bombes. Elle fait des caricatures absolument magnifique. On voit leur dessins et à travers ça, on voit la convergence de leurs luttes aux quatre coins du globe, alors que chacune a un dessin très distinct. C’est très, très beau !
En 6 épisodes mêlant documentaire et animation, Draw for Change est d’une richesse thématique rare. Y sont abordées des questions comme les féminicides, la liberté de la presse ou la représentation des femmes. Chaque épisode, tous réalisés par des femmes, suit une illustratrice venant de pays comme le Mexique, les États-Unis, la Russie, l’Inde, la Syrie ou bien l’Égypte, et luttant pour la liberté.
Pour l’heure, on ignore où et quand sera diffusée la série.
Power Play : la comédie politique qui suit l’histoire vraie de la première Première Ministre norvégienne
Et si on retournait du côté de la sélection longue mais cette fois, pour rire un peu ?
On a aussi une série politique qui rappelle un peu Veep ou Borgen, mais en version plus comédie. La série est inspirée de faits réels : elle suit l’accession au pouvoir de la première Première ministre norvégienne, qui était la seule femme parmi une bande d’hommes, qui en plus, se trouvaient être un peu bras cassés !
Power Play est une comédie politique à ne pas manquer : elle raconte l’histoire incroyable de Gro Harlem Brundtland, qui à la fin des années 1970 travaille en tant que jeune médecin, en lutte pour le droit à l’avortement, et se retrouve presque par hasard engagée en politique. Apprenant à gravir les échelons du pouvoir parmi un gouvernement masculin en ruines, elle est devenue en 1981 la première femme Première Ministre de Norvège.
The Left-Handed Son, une série espagnole bouleversante sur une mère face à la radicalisation de son fils
L’un des incontournables de Canneséries est la sélection de séries courtes. Parfaite pour celles qui ne disposent pas de semaines, de mois (voire d’années !) à accorder à une série, la programmation n’en est pas moins originale et passionnante.
Parmi les séries courtes, je pense à The Left-Handed Son qui raconte le parcours d’une mère qui est à la recherche de son fils, dont elle apprend qu’il vient de se radicaliser d’extrême droite. La série interroge en profondeur le rapport à la maternité, et ce que c’est que de rester une femme en étant mère. C’est une très belle série.
On continue notre tour du monde des séries puisque The Left-Handed Son nous vient tout droit d’Espagne. Lola, mère sévillane de la classe aisée, voit son fils cadet sombrer au sein d’un groupe radical. En tentant de le comprendre et de le récupérer, elle va se rapprocher de Maru, mère appartenant à autre classe sociale, qui vit une situation similaire à la sienne.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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