Hier soir, pendant la cérémonie de clôture du festival de Cannes, le palmarès a été divulgué. L’occasion de voir Bérénice Béjo, qui a reçu le prix d’interprétation féminine pour Le Passé d’Asghar Farhadi, tellement émue qu’elle s’est mise à parler anglais pendant son discours. La preuve qu’elle n’a pas fini d’enchaîner les succès, après une petite dizaine de récompenses pour son rôle dans The Artist. Le prix d’interprétation masculine revient de son côté à Bruce Dern pour Nebraska d’Alexander Payne. Un acteur mythique qui n’était pas présent pour recevoir sa récompense.
Le Grand prix du festival de Cannes est allé aux frères Coen pour Inside Llewyn Davis, avec Oscar Isaac et Justin Timberlake. C’est Amat Escalante qui a reçu le prix de la mise en scène pour Heli, alors que le prix du jury a récompensé Tel père, tel fils de Hirokazu Kore-Eda. Le prix du scénario a été remis à Jia Zhang-Ke pour Touch of Sin
qui raconte quatre histoires en parallèle, faites de violence et d’injustice.
La Palme d’or du court-métrage a été donnée à Byoung-gon Moon pour Safe, l’histoire d’une étudiante qui travaille dans une salle de jeu moyennement légale et détourne l’argent parié. Je voudrais pas dire qu’elle cherche l’étron, mais pas loin.
Enfin, la Palme d’or a été remise à La Vie d’Adèle que Fab avait vu et drôlement aimé. Un film qui raconte une histoire d’amour entre deux femmes, adapté de la BD Le bleu est une couleur chaude par Julie Maroh. Un bon timing alors qu’une énième manifestation anti-mariage pour tous avait encore eu lieu à Paris dans l’après-midi (il va falloir cesser maintenant). Un des moments les plus émouvants a probablement été de voir que Steven Spielberg, président du jury, a décidé d’annoncer la victoire du film en le liant aux deux actrices principales. Il ne s’est pas contenté de dire « La Palme d’or revient à La vie d’Adèle d’Abdellatif Kechiche », mais :
« Le jury a pris la décision exceptionnelle de reconnaître trois artistes dans le choix de la Palme d’or, il s’agit d’Adèle, Léa et Abdellatif Kechiche pour La vie d’Adèle. »
https://www.youtube.com/watch?v=BRDQrcYF1is
Que penses-tu de ce palmarès ? Et à quel point est-ce que ça te frustre qu’on te dise en substance « ce film-là est tellement fantastique, c’est incroyable, une pépite » d’une oeuvre cinématographique que tu ne pourras voir dans les salles qu’à partir du 9 octobre prochain ?
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